Synopsis
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Au modèle patrimonial inventé en France par la Révolution française s’est peu à peu substitué, avec la rupture de la Seconde Guerre mondiale, la décolonisation et une nouvelle géopolitique, un projet patrimonial négocié, une construction pensée par l’assemblée des États nations, qui fournit à celle-ci une représentation de son humanité. Ce projet prend forme par l’adoption de conventions internationales pour la protection du patrimoine. En restituant les enjeux idéologiques et les contextes politiques qui ont prévalu à l’établissement du cadre normatif international et en étudiant son application à quatre sites (Le Vieux Caire, Teotihuacán, Ellis Island-Liberty Island, Angkor), un système à caractère éthique et culturel se dévoile qui rend compte des différences entre le plan national et le plan international de fabrication du patrimoine. À cet égard, le socle éthique inventé par l’Unesco est une véritable refondation de la notion d’humanité qui rompt avec le montage conceptuel révolutionnaire français. L’utilisation d’archives inédites amène l’auteure à remettre en cause plusieurs idées reçues, notamment en démontrant le rôle déterminant des États non occidentaux dans ce processus ou en soulignant les rivalités institutionnelles ayant dirigé l’introduction de la dimension naturelle du patrimoine dans le cadre normatif.
Sur le plan méthodologique, cette recherche pionnière remet en perspective la thèse selon laquelle le patrimoine et l’histoire sont deux discours sur le passé qui sont opposables et antinomiques.
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