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Barbouiller de couleurs vives une statue de marbre blanc peut paraître sacrilège. C'est pourtant le travail auquel doit se livrer l'historien, à condition de mettre la bonne couleur au bon endroit. La Grèce ancienne nous apparaît souvent dans une proximité trompeuse. La culture occidentale n'a cessé d'y puiser, de s'en inspirer, d'en remodeler les œuvres, de les défigurer très légitimement. Et les études classiques, en nous familiarisant avec l'Antiquité, en figent aussi inévitablement l'image, qui demande à être constamment rafraîchie sous un regard rénové. Les profanes sont, somme toute, mieux placés pour percevoir les Grecs dans leur distance et leur étrangeté. Les temples et les statues étaient peints, l'épopée se chantait en public, la tragédie ressemblait plus à notre opéra qu'au théâtre de Racine, les autels dégoulinaient du sang des sacrifices et les fidèles honoraient leurs dieux en mangeant des tripes grillées et du pot-au-feu. Mais tout cela est-il si étrange ? Le corps de cet ouvrage est le livre de l'éminent helléniste François Chamoux, la Civilisation grecque à l'époque archaïque et classique.
La civilisation grecque fait l'objet de recherches constantes, à l'échelle internationale. La réflexion des hellénistes s'affine sans cesse, tant par l'étude des textes qu'à l'occasion de découvertes archéologiques plus ou moins spectaculaires. Ainsi, le regard porté par exemple sur la mythologie, la notion de démocratie, le rôle des femmes, la vie privée... évolue, se modifie, se précise chaque jour.