La Ponticaude à l’ÉcoleSuzanne Dumas

Ceux qui ont aimé la “Ponticaude” et ses pittoresques amis vont la retrouver avec plaisir – du moins nous l’espérons.

Elle a grandi ; un événement inéluctable se produit : son entrée à l’école ! La sauvageonne, remplie d’appréhension, va devoir affronter cette vénérable mais redoutable institution qu’est l’École.

Adieu la liberté, les vieilles conteuses, les copains de la rue ! Remplacés par de sévères institutrices, des camarades souvent inamicales, un règlement et des horaires peu engageants ! Elle ressent cette entrée dans le monde scolaire comme un emprisonnement, se hérisse, se révolte, se cabre.

Hélas ! Que pourrait-elle, la pauvrette, contre ce monde inventé, dit-on, par Charlemagne et mis au point par Jules Ferry ? Heureusement, restent les vacances, les jeudis, les dimanches qui lui permettront de se retremper dans son milieu naturel : le vieux quartier, si vivant, si amical.

Malgré tout, le monstre pédagogique aura le dessus et, peu à peu, elle s’accomodera, apprendra à ses dépens que “le pot de terre n’a jamais cassé le pot de fer”, que les filles ne sont pas obligatoirement des ennemies. La lecture lui apportera un plaisir inespéré, inimaginable.

Mais elle demeure tout de même la “Ponticaude”, et le vernis est bien fragile et craque facilement…