Synopsis
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BON
Parce que l on ignore l étymologie ou le sens exact des mots, les pléonasmes pullulent. Ainsi, un président rappelait sans sourciller, à propos de la crise financière, qu il y avait « déjà eu des précédents dans le passé »...
Parce que le snobisme langagier devient contagieux, on use et abuse d anglicismes prétentieux là où un vocabulaire bien français serait de mise ; ainsi, le dernier prix Goncourt est qualifié de « page-turner ».
Parce que l on amalgame genre grammatical et identité sexuelle, on donne des « madame la ministre », des « madame la maire » et l on affuble « madame la procureure » d un horrible « e » final.
Parce que l on ignore les règles d accord des adjectifs numéraux, on compte les euros sans faire les liaisons. La syntaxe n est pas mieux lotie : on ne travaille plus « à » Paris mais « sur » Paris, on repart « à » zéro alors qu il faudrait repartir « de » zéro, on utilise anarchiquement les pronoms relatifs « lequel », « lesquels », etc.
La langue de Molière, de Hugo et de Chateaubriand est devenue un jeu de massacre que l on croit à tort pouvoir parfois justifier en invoquant son caractère « vivant ». Plus qu une simple dénonciation, cet ouvrage souhaite provoquer une prise de conscience et rétablir ainsi le goût du bon usage.
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