Synopsis
L'autodafé symbolique a commencé. La nuit tombe sur l'esprit. Une fournaise barbare s’élève dans le pâle horizon de la culture. Le papier brûle. Les livres brûlent. Nos livres. Nos bibliothèques, emportées par la Vague numérique. Sur leurs ruines, on construit des « troisièmes lieux », des « hyperlieux », des « learning centers », des « bibliothèques 2.0 ». On ne jure que par la « dématérialisation ». Tout doit être immolé d’urgence à l’Écran Total ; et tant pis si la civilisation de l’imprimé s’effondre, tant pis si les lecteurs sont consumés par la flamme innovante. Le Progrès n’est pas nostalgique. On oubliera. On peut tout oublier. Qui regrettera le passé ? Il n’y a plus de « temples du savoir », mais des biblioparcs où l’homme moderne assouvit son besoin de distractions ; il n’y a plus de « gardiens du Livre », mais des techniciens enragés, fossoyeurs de leur propre héritage.
Moyenne
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MOYEN
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2015 Editions Les Belles Lettres
212 pages
ISBN : 2251445293
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A écouter l'auteur, il aurait même été mieux de ne jamais inventer l'imprimerie, parce que le progrès c'est la décadence. Dans l'ensemble, j'ai trouvé son argumentaire très à côté de la plaque : le livre ne meurt pas, il sera toujours là grâce à de nouveaux outils de conservation (comme le numérique, tiens !) qui ne prétendront jamais le remplacer. La disparition du livre n'aura donc pas lieu...
Thème intéressant, l'essai soulève des questions importantes, mais j'ai tout de même trouvé le ton de l'auteur un peu trop... méprisant envers le numérique sous toutes ses formes.