Le rideau ou la fêlure du mondeGeorges Banu1997

Du rideau, la peinture et le théâtre ont fait un emblème autant qu'un outil. Il sépare et il dévoile. Il distingue entre spectateurs et comédiens dans le grand théâtre du monde.
De Marie dans la peinture à Hamlet au théâtre, des infantes de Vélasquez et des suzerains de Van Dyck aux spectacles de Grüber et aux écorchés vifs de Bacon, le rideau accompagne l'être dans le scénario qu'il joue à travers les âges. Partout il se lève et il tombe. Il ouvre et il clôture. Le rideau fascine comme figure de la fêlure. Fêlure du monde.
À travers un florilège d'exemples -où chefs-d’œuvre et œuvres oubliées se côtoient, où extraits littéraires et scène de théâtre se répondent- l'essai de Georges Banu exalte la beauté du rideau et, de ses plis, fait ressortir ses secrets.