Synopsis
Moyenne
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BON
pourquoi, Beckett, je peux l'aimer, un peux précieux, rare, moi qui ne suis pas du côté du noir gris, je peux l'aimer lui figé en perte d'équilibre, moi qui préfère le bond, traverser toutes les zones opaques, épaisses, paresseuses, luxurieusement paresseuses de son brouillard, pour venir l'aimer quand même, donc comme mon prochain ? À cause de l'insistance à être lui-même d'hier à l'au-delà, dès aujourd'hui, lui-même fidèle à lui-même, à être inflexiblement, si cassé, rompu soit-il, le même lui-même, sans adultération, à avoir toujours été celui qu'il serait et inversement à devenir sans fin celui qu'il aura toujours déjà été incorruptiblement, à cause du croassement-vagissement-râle de sa voix belacquienne, parce qu'il aura fait le tour du monde purgatorial purgeant-purgé, clopant-clopé pour revenir réduit à presque rien, le même sur les mêmes semelles élimées par les temps, parce qu'il a toujours été jamais cessant d'être le same Sam avant Shem Sham Shaun Joyce, pendant et après Joyce parce que avant de signer masqué Belacqua il a déjà démasqué en lui-même Dante... Proust... Vico...
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