Synopsis
Les circonstances troubles qui entourent la mort de Stéphane Mandelbaum, assassiné en 1985 à l’âge de 25 ans, son aptitude à endosser des personnalités multiples ont fait de cet artiste belge un personnage de roman. Construite à la manière d’un récit, l’exposition retrace, à l’aide d’une centaine de dessins, ses vies réelles et fictives. Né d’un père juif et d’une mère arménienne, Mandelbaum interroge, dès ses premières œuvres, réalisées à 17 ans, sa judaïté. Il se passionne pour les figures des parias magnifiques : Arthur Rimbaud auquel l’adolescent s’identifie, Pierre Goldman qu’il portraiture à plusieurs reprises et qu’il cite inlassablement dans ses œuvres, Pier Paolo Pasolini dont le visage le fascine au point de le décliner dans une vingtaine de dessins.
Malgré sa jeunesse, Mandelbaum s’approprie rapidement les références culturelles de son père, Arié, artiste lui aussi : il se passionne pour le cinéma de Buñuel, de Ferreri ou d’?shima, s’intéresse à Bacon, Pollock, Picasso, Hiroshige, mais aussi à Hergé. Très vite, le jeune adulte provocateur copie en les détournant des photographies trouvées dans des magazines pornographiques, redoublant leur caractère transgressif par l’application détachée qu’il leur accorde. Multipliant les portraits de prostituées fatiguées, de proxénètes et de gangsters aux mines patibulaires, l’artiste donne à voir, enfin, le monde interlope qu’il affectionne et dans lequel il se perdra.
L’œuvre dessiné de Mandelbaum apparaît, à l’exemple de sa vie, marqué par l’urgence. La facture classique de ses grands portraits est corrompue par les traits, les écritures et les collages qui envahissent leurs marges comme autant de commentaires narquois. Les feuilles, recouvertes de figures et d’écritures tracées en tous sens au stylobille, tiennent à la fois du dessin automatique et de la composition réfléchie, tandis que ses petits croquis quotidiens, plus abstraits et succincts, qui forment une sorte de journal de bord, frayent avec l’art brut. Projection sans filtre de son imaginaire, le dessin de Stéphane Mandelbaum apparaît aujourd’hui, dans sa capacité à échapper à toute catégorie, étrangement contemporain. Ce catalogue permet donc d’apporter, pour la première fois, une analyse approfondie de son œuvre.
Malgré sa jeunesse, Mandelbaum s’approprie rapidement les références culturelles de son père, Arié, artiste lui aussi : il se passionne pour le cinéma de Buñuel, de Ferreri ou d’?shima, s’intéresse à Bacon, Pollock, Picasso, Hiroshige, mais aussi à Hergé. Très vite, le jeune adulte provocateur copie en les détournant des photographies trouvées dans des magazines pornographiques, redoublant leur caractère transgressif par l’application détachée qu’il leur accorde. Multipliant les portraits de prostituées fatiguées, de proxénètes et de gangsters aux mines patibulaires, l’artiste donne à voir, enfin, le monde interlope qu’il affectionne et dans lequel il se perdra.
L’œuvre dessiné de Mandelbaum apparaît, à l’exemple de sa vie, marqué par l’urgence. La facture classique de ses grands portraits est corrompue par les traits, les écritures et les collages qui envahissent leurs marges comme autant de commentaires narquois. Les feuilles, recouvertes de figures et d’écritures tracées en tous sens au stylobille, tiennent à la fois du dessin automatique et de la composition réfléchie, tandis que ses petits croquis quotidiens, plus abstraits et succincts, qui forment une sorte de journal de bord, frayent avec l’art brut. Projection sans filtre de son imaginaire, le dessin de Stéphane Mandelbaum apparaît aujourd’hui, dans sa capacité à échapper à toute catégorie, étrangement contemporain. Ce catalogue permet donc d’apporter, pour la première fois, une analyse approfondie de son œuvre.
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