Pleure pas, CadillacJean-Guy Forget2019

je gratte l’asphalte de cadillac
mes dents à ras le walk of fame
light up les lam­pa­daires
d’un sou­rire en marge de crédit

chaque soir le même pèle­ri­nage post­dé­boires
je ramène à la mai­son mon chien mort
nez en bis­cuit mou viré dur
des boréale blonde s’effacent à l’aurore
même la semaine ma sur­vi­vance reste
glam

Pleure pas, Cadillac, c’est Natha­lie qui tourne en rond au coin Hoche­laga et Cadillac, c’est une poly­va­lente qui lâche l’école, c’est un démé­na­ge­ment qui carillonne entre les Wild­cats et le vin du voi­sin. Une bouée de sau­ve­tage, une manière de se rendre un peu plus loin, à l’encontre des sta­tis­tiques, des profs qui ont appris à ne plus croire en leurs élèves.