Synopsis
La toile « non-touchée », c'est la toile vierge dont le vertige confronte le peintre à ses interrogations et à ses doutes. Roman Opalka explique sa démarche dans ce texte. Il interroge l'acte créateur à l'aune d'une histoire de l'art ponctuée par des mouvements d'avant-garde qui remettent sérieusement en question la pertinence de cet acte.
Sa méditation prend également en considération l'événement des camps de concentration, point de rupture traumatisant pour l'histoire de l'humanité. « Après l'expérience de l'innommable des camps d'extermination, la création est-elle encore possible ? » s'interroge-t-il en rejoignant, entre autres, Primo Levi.
Opalka a choisi d'inscrire son œuvre dans le champ de ces préoccupations en initiant à partir de 1965 un travail pictural ayant pour cadre l'existence de l'artiste lui-même. Ce projet consiste à matérialiser le temps qui passe, à en épouser le caractère éphémère pour le manifester, en inscrivant à la peinture blanche sur un fond noir une progression continue de nombres. À chaque changement de toile, Opalka produit une variation chromatique qui consiste à diluer 1 % de peinture blanche dans le fond noir. Arrivera ainsi, si le temps le lui permet, le moment où les nombres et le fond se rejoindront dans le blanc. Un blanc qui ne sera plus celui de la toile « non-touchée » mais celui obtenu à la suite d'un cheminement existentiel matérialisé par la vie d'un peintre.
Sa méditation prend également en considération l'événement des camps de concentration, point de rupture traumatisant pour l'histoire de l'humanité. « Après l'expérience de l'innommable des camps d'extermination, la création est-elle encore possible ? » s'interroge-t-il en rejoignant, entre autres, Primo Levi.
Opalka a choisi d'inscrire son œuvre dans le champ de ces préoccupations en initiant à partir de 1965 un travail pictural ayant pour cadre l'existence de l'artiste lui-même. Ce projet consiste à matérialiser le temps qui passe, à en épouser le caractère éphémère pour le manifester, en inscrivant à la peinture blanche sur un fond noir une progression continue de nombres. À chaque changement de toile, Opalka produit une variation chromatique qui consiste à diluer 1 % de peinture blanche dans le fond noir. Arrivera ainsi, si le temps le lui permet, le moment où les nombres et le fond se rejoindront dans le blanc. Un blanc qui ne sera plus celui de la toile « non-touchée » mais celui obtenu à la suite d'un cheminement existentiel matérialisé par la vie d'un peintre.
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2006 Editions Les Presses du réel
48 pages
ISBN : 9782916067124
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