SNSM
Loïc Nivet2008

Le livre de Loïc Nivet illustre bien ce qu'est la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Il nous retrace l'histoire de cette institution, depuis les multiples associations et sociétés qui, fédérées, lui donnèrent vie. Il nous présente en détail tous les types d'embarcations qui équipent les stations, et surtout il nous fait visiter une cinquantaine de stations réparties un peu partout sur nos côtes. Chacune a ses particularités, chacune a son histoire, ses exploits et ses drames. L'iconographie est abondante et exceptionnelle, faisant de l'ouvrage un album très illustré. Bien sûr, pour chaque exemplaire vendu, l'éditeur reverse une somme à la SNSM.Extrait du livre :La mer est un milieu hostile pour l'homme. Nombreux sont les navires et les marins disparus en mer : longs courriers, caboteurs, navires militaires et marchands, et surtout bateaux de pêche. Nombreux sont les obstacles et dangers à la navigation : courants, bancs de sable, hauts fonds, barres à l'embouchure des fleuves et récifs. Nombreux sont les tribus payés à la mer.Ainsi, la Rome antique, la première, instaura l'obligation de sauver son prochain. Puis en 1265, Aliénor d'Aquitaine, par le Corpus d'Oléron, établit les bases d'une réglementation maritime, comprenant l'obligation d'aider tout marin en danger. En 1610, le Commandeur De Razilly créa l'ancêtre des canots de sauvetage, premier navire insubmersible, qui fut même testé devant la cour aux Tuileries.Mais le vrai organisateur d'un système de défense, de surveillance et d'assistance maritime des côtes françaises, fut le Ministre de la Marine Colbert, sous le règne de Louis XIV. Il créa des milices gardes côtières réparties sur tout le littoral du Royaume, des corps de garde équipés de mâts à signaux pour communiquer avec les navires en mer, et des batteries pour défendre l'accès aux ports. Vauban construisit des citadelles de défense côtière et réhabilita des fortifications médiévales comme à Saint-Malo, le Fort La Latte, Brest, ou Camaret. En 1681, une ordonnance royale instaura l'obligation de porter secours à tout navire et marin faisant naufrage sur le littoral français. Ce furent les prémices de l'assistanat maritime.