Synopsis
La France s'est voulue et se veut toujours une nation littéraire : la Grèce des Modernes. Royauté, Eglise, Républiques ont concouru à cette fierté. Elles ont favorisé les Lettres dans l'éducation des jeunes Français et respecté les formes sociales accueillantes aux gens de lettres. L'Académie française, institution d'Etat, a été le creuset d'une véritable magistrature nationale de la Littérature. La conversation, institution privée, s'est élevée en France au rang d'un art : elle y a ouvert un forum des esprits dont le lieu et le lien communs étaient la littérature. L'Académie et l'art de la conversation ont donné corps au mythe du "génie de la langue française", qui donnait au français littéraire la vocation d'idiome pour une République universelle des esprits. Phénomène politique et social, les Lettres dans l'histoire de France se prêtent à vérifier l'axiome selon lequel "la littérature est l'expression de la société".
Dans ces trois essais et sa préface, Marc Fumaroli analyse les diverses facettes de cette incarnation de la littérature dans la nation française. Il met aussi en évidence que les Lettres (Boccace les nommait "théologie poétique") ont leur ordre propre. Elles expliquent la société plus encore que celle-ci ne les explique. Le sillage de la théologie poétique défie et surplombe, quand il ne l'informe pas, le déterminisme sociologique et historique. Infime acteur de l'histoire, Chateaubriand n'avait donc pas tort de se sentir plus grand que Napoléon. Son oeuvre détient les clés du songe dont l'Empereur lui-même n'avait été qu'une figure et une ombre.
Dans ces trois essais et sa préface, Marc Fumaroli analyse les diverses facettes de cette incarnation de la littérature dans la nation française. Il met aussi en évidence que les Lettres (Boccace les nommait "théologie poétique") ont leur ordre propre. Elles expliquent la société plus encore que celle-ci ne les explique. Le sillage de la théologie poétique défie et surplombe, quand il ne l'informe pas, le déterminisme sociologique et historique. Infime acteur de l'histoire, Chateaubriand n'avait donc pas tort de se sentir plus grand que Napoléon. Son oeuvre détient les clés du songe dont l'Empereur lui-même n'avait été qu'une figure et une ombre.
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