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  • #0 31 Mars 2017 10:43:46

    Je suis d'accord avec Nathalie, la seule personne qui me semble-t-il souffrierait d'un burn out c'est Myriam. Louise souffre de solitude, de manque etc... elle est malade psychologiquement.
  • #0 31 Mars 2017 09:22:07

    Si cette conversation continue, merci de se concentrer sur le livre et son contenu et non sur les expériences personnelles de Le Parfum des Mots  :)

    Plume35 a écrit

    Désolée si je m'écarte du sujet, même si je pense que l'auteur a malgré tout touché du doigt cette déshumanisation de la société à travers la solitude et la place de chacun au sein de la société. Pour autant, ce n'est pas ici un burn-out, ce n'est pas son travail qui est source de stress, c'est uniquement sa vie et son histoire personnelle. Elle me paraît totalement inadaptée à la société. Je ne suis pas psy mais elle est comme même un peu atteinte, non ?!


    J'imagine que tu parles de Louise ?  Je pense que son problème est différent d'une inadaptation à la société ; elle semble avoir été capable de prendre soin d'elle toute sa vie, même si elle a eu un mari abusif et a été beaucoup brimée ; elle a quand même trouvé un métier qui lui convenait parfaitement, a élevé un enfant quasiment seule et face à la pression, et aurait pu être indépendante. Son problème est surtout affectif et mental je pense. Elle a fait ce qu'il fallait pour être adaptée à la société, mais elle est tombée sur des gens qui l'ont détruite.

    A la limite si quelqu'un est moins bien adaptée à la société c'est Myriam, qui a besoin à la fois d'une vie professionelle exigeante, d'une vie sociale et de prendre soin de sa famille, et la société lui en demande trop, ce qui l'oblige à déléguer certaines de ses tâches à sa nounou tout en étant quand même durement critiquée par la société.

  • #0 30 Mars 2017 21:54:16

    Le parfum des mots a écrit

    Je m'écarte probablement du sujet en comparant ces deux situations. Tout cela pour essayer de vous faire passer mon point de vue (le mien, pas besoin d'être d'accord). Je suis assez classé de ces reportages, journaux ou même romans (Chanson douce) qui abordent des concepts qui ont été créés par notre société, pour une population de moins en moins courageuse et qui ne base que sur les acquis. Nous voulons toujours plus en faisant le moins possible.

    [Suite dans quelques instants... xD]


    C'est dommage, la seule chose que tu n'as pas compris dans le burn-out, c'est que ça n'a strictement rien à voir avec la charge de travail et le nombre d'heures que l'on fait... C'est le fait de ne plus se reconnaître dans la société, dans son métier, dans ses valeurs, dans sa relation à l'autre et qui est, suivant chacun, une source de stress immense pour certains. Il n'y a aucune égalité de l'Homme face à ça.

    Analyse plutôt l'évolution de la société où tout va de plus en plus vite avec des contraintes de productivité qui ne cessent de croître, les relations de plus en plus déshumanisées que ce soit dans la société ou le monde du travail.
    Va à la rencontre des personnes âgées qui ont 80 à 90 ans, qui ont tout vu défiler depuis près d'un siècle et demande leur comment ils se sentent dans ce monde. L'évolution en un siècle a été fulgurante et les repères complètement bousculés, ils ne se reconnaissent absolument pas dans le monde dans lequel ils vivent.
    42 ans, immergée dans le monde du travail depuis à peu près 20 ans (a fortiori en RH), dans des structures où les cultures d'entreprise étaient très différentes, j'ai eu le temps d'observer les salariés. Le moule dans lequel on tente de les faire rentrer (ça commence dès l'école d'ailleurs !), le conditionnement dont ils sont la cible qui ne tient pas compte de nos différences. Les changements constants de politique et de stratégie d'entreprise sont extrêmement éprouvants pour les salariés et surtout une grande source de stress.
    Je passe la société de surconsommation, du toujours plus avec un gaspillage inutile et écoeurant.

    Je prends cet échange à travers un forum entre plusieurs personnes qui échangent à travers un écrit où le message transmis est faussé par la difficulté à transmettre ce que l'on ressent vraiment, qui peut être perçu comme agressif, où il n'y a pas de langage non verbal. Et paradoxalement, le fait de ne pas se connaître c'est aussi se permettre de transgresser les règles de courtoisie en se disant que de toute façon peu importe, on ne connaît pas les personnes, on a aucun compte à leur rendre. Et bien là c'est un exemple typique de la déshumanisation à laquelle on assiste dans toutes les strates de la société. L'Homme est un animal social, il n'est pas un robot, il est humain avec tout ce que ça sous entend. Et la répétition de tous ces petits détails, insignifiants de prime abord, les jugements et méfiances permanents agressent les humains que nous sommes.

    Désolée si je m'écarte du sujet, même si je pense que l'auteur a malgré tout touché du doigt cette déshumanisation de la société à travers la solitude et la place de chacun au sein de la société. Pour autant, ce n'est pas ici un burn-out, ce n'est pas son travail qui est source de stress, c'est uniquement sa vie et son histoire personnelle. Elle me paraît totalement inadaptée à la société. Je ne suis pas psy mais elle est comme même un peu atteinte, non ?!

  • #0 30 Mars 2017 11:39:49

    Il n'y a pas de burn out dans ce roman. Enfin, je ne l'ai pas senti comme ça. C'est l'histoire d'une mère qui, elle, ne trouve plus sa place de femme, elle est plus en burn out maternel comme le dit EliseM et a besoin de se sentir redevenir femme, se créer une vie sociale par le travail. Pour Louise, elle, c'est plus compliqué, le mal-être est ancré en elle déjà. Rien que l'histoire de l'école avec sa famille... Elle est déjà psychologiquement atteinte. Elle veut une famille à tout prix, se sentir utile. Et encore, le roman aurait pu être plus poussé en ce sens, que Myriam perdre réellement son rôle maternel. Là, en soi, ce n'est pas poussé jusqu'à là. Les parents laissent faire, c'est bien leur tort, cela les arrange que Louise les aide. Jusqu'à même s'immiscer dans leurs vies. Le récit est construit de façon ultra réaliste, mais je me suis sentie complètement détachée face à l'histoire. Je ne suis pas certaine qu'en tant que parents, d'autres auraient autant laisser faire que ça. Et je ne parle pas du père complètement effacé...
  • #0 30 Mars 2017 10:42:26

    Vinushka a écrit

    Quand j'ai lu certains avis de blog, parmi ceux qui incriminent les parents, j'ai l'impression que Myriam est pourtant plus visée que lui. Car elle a osé se détacher un peu de ses enfants pour reprendre une vie pro. Peu ont soulevé le comportement de Paul. En tous les cas, je trouve ça un peu fort de dire qu'ils sont coupables quand bien même ils ont manqué de délicatesse.


    Le truc, c'est que le roman est davantage axé sur Myriam que sur Paul. Du coup, derrière "parents" on pense plus à Myriam, alors qu'en fait Paul est tout autant fautif, et même plus égoïste. Jamais il n'a dû interrompre son travail, du coup sa position n'a jamais été remise en cause, calquée sur l'idée stéréotypée de l'homme travaille, la femme reste à la maison (bon en même temps, les hommes n'allaitent pas encore... :lol: ).

    Après par rapport à l'empathie, le jugement facile, etc. Eh bien je pense que chacun peut avoir des a priori faciles, des idées bien arrêtées sur certains sujets, mais justement, la discussion permet d'ouvrir les yeux, de partager des points de vue et donc ces personnes peuvent changer d'avis (ou pas). Accepter l'opinion des autres, même si on n'est pas d'accord, est également une ouverture d'esprit. Ce qui n'empêche pas que parfois on croise des gens butés, avec lesquels aucune discussion n'est possible.

    Dans ce roman je n'ai pas vu non plus de burn-out.

    Au fait, le burn-out à 18h de travail par semaine, c'est peut-être du bore-out... Et il faut voir comment se passent ces 18h. Tout le monde n'a pas la même sensibilité face à une situation, qui peut être liée à ses conditions de vie au-delà du travail.
    Le burn-out maternel existe aussi et au début du roman, Myriam semble en souffrir.

  • #0 30 Mars 2017 09:39:53

    Personnellement j'ai beaucoup aimé ce roman.

    Maintenant que je vous vois parler de cette "froideur" dans l'écriture je suis assez d'accord, mais je crois que finalement c'est ça qui rend le roman angoissant. Comme si on assistait à quelque chose, en sachant ce qu'il allait se passer mais sans pouvoir rien y faire. J'ai trouvé que ça augmentait ma sensation d'impuissance.
  • #0 30 Mars 2017 09:02:25

    La fin est un peu brutale mais en quelque sorte elle ramène au début, via la reconstitution qui va avoir lieu. Pour moi il n'y a plus rien d'autre à dire sur cette histoire, on a creusé aussi loin qu'on a pu sur les raisons de ce drame, même si on n'aura pas de réponses précises.
  • #0 30 Mars 2017 04:26:26

    Y a un truc que je n'ai pas compris c'est la fin. Je sais pas ce que vous en avez pensé ?

    En tout cas j'ai senti un mal être tout au long du livre, j'étais gênée. Et je trouve que ressentir un tel sentiment fait de l'écriture de l'auteure une pépite.
  • #0 30 Mars 2017 00:14:05

    Nelfe a écrit

    Je confirme, c'est bien Paul qui pète un câble avec le maquillage. Le même Paul qui n'est pas très cool avec Louise quand il reçoit le courrier concernant ses dettes. En y repensant, c'est lui qui a les réactions les plus excessives et humiliante pour Louise.


    C'est ce que je me disais. En plus de ça, il n'est pas très à l'écoute de sa femme, qui semble plus perspicace que lui. Certains disaient sur l'autre topic qu'il était effacé, mais il est toujours là où il ne faut pas !

    Quand j'ai lu certains avis de blog, parmi ceux qui incriminent les parents, j'ai l'impression que Myriam est pourtant plus visée que lui. Car elle a osé se détacher un peu de ses enfants pour reprendre une vie pro. Peu ont soulevé le comportement de Paul. En tous les cas, je trouve ça un peu fort de dire qu'ils sont coupables quand bien même ils ont manqué de délicatesse.

  • #0 30 Mars 2017 00:02:18

    Nelfe a écrit

    Oui Louise ne fait que subir une situation financière dont elle n'avait pas connaissance jusqu'à la mort de son mari. Alors là aussi certains diront que c'était sans doute une femme soumise qui faisait entièrement confiance à son homme et ne mettait pas sa parole en doute ni le nez dans les comptes. Une naïve qui n'a que ce qu'elle mérite en somme. Que quelque part elle l'a bien cherché... (je me fais l'avocat du diable là hein on est d'accord)

    Gardons-nous bien de ces réactions excessives et ces jugements de valeurs sans fondement, cela amène toujours à des extrêmes qui n'ont rien de bon...

    C'était ma pensée altruiste du soir. C'est cadeau =D C'est sans doute plein de bons sentiments ce que je raconte mais c'est dans ce monde là que j'ai envie de vivre :)


    +1000 pour la pensée altruiste ^^

    Louise elle m'a semblé plus que soumise face à son mari, il y avait de la maltraitance dans son foyer, si ce n'est physique (je ne me rappelle pas précisément) au moins psychologique.


    Bonne nuit tout le monde. Merci pour l'organisation de ce book club. C'était bien bien intéressant  ces échanges :)

  • #0 29 Mars 2017 23:54:08

    Je viens vraiment un peu tard pour donner mon avis generale, mais j'ai pris le temps de tôut lire les différents avis!
    Pour ce qui est du prix Goncourt, ça ne m'a pas dérangé du tout! Par contre le fait que l'auteure nous amène l'histoire d'une façon journalistique, et que l'on sait des le départ comment va terminer l'histoire m'a un peu plus dérangé, mais du fait que c'est tiré d'un fait divers et malgré tout l'ecriture reste assez fluide!
    Après c'est sur je ne suis pas mère pour juger, et chacun à sa façon de percevoir les choses, mais je pense que la base d'une nounou c'est de garder des enfants et non pas ce que fait Louise tout au long du roman, meme de la à partir en vacance avec ses patrons, je trouve que ça va un peu loin! Mais d'après ce que j'ai pu lire auparavant ça peut se faire dans le milieu bourgeois. Après peut être pas pas le coup du maquillage mais plutôt du poulet, je pense que j'aurais vraiment trouvé ça louche et me serait poser de bonne question! Mais après ca reste assez facile de juger quand on ne vit pas la situation! Louise prend vraiment le contrôle de la famille, alors que c'est la nounou. Normalement les parents devraient rester "les chefs".
    Je lui ai mît la note de 17/20.
  • #0 29 Mars 2017 23:52:33

    Oui Louise ne fait que subir une situation financière dont elle n'avait pas connaissance jusqu'à la mort de son mari. Alors là aussi certains diront que c'était sans doute une femme soumise qui faisait entièrement confiance à son homme et ne mettait pas sa parole en doute ni le nez dans les comptes. Une naïve qui n'a que ce qu'elle mérite en somme. Que quelque part elle l'a bien cherché... (je me fais l'avocat du diable là hein on est d'accord)

    Gardons-nous bien de ces réactions excessives et ces jugements de valeurs sans fondement, cela amène toujours à des extrêmes qui n'ont rien de bon...

    C'était ma pensée altruiste du soir. C'est cadeau =D C'est sans doute plein de bons sentiments ce que je raconte mais c'est dans ce monde là que j'ai envie de vivre :)
  • #0 29 Mars 2017 23:45:48

    Nelfe a écrit

    Je confirme, c'est bien Paul qui pète un câble avec le maquillage. Le même Paul qui n'est pas très cool avec Louise quand il reçoit le courrier concernant ses dettes. En y repensant, c'est lui qui a les réactions les plus excessives et humiliante pour Louise.

    Je n'ai pas d'enfants non plus et c'est toujours facile de dire ce que l'on aurait fait ou pas à leur place. La scène du maquillage ne m'a pas choquée par exemple et j'ai trouvé la réaction de Paul excessive, de même que la scène de la lettre m'a mise vraiment mal à l'aise vis à vis de Louise. Mais il y aura autant de réactions qu'il y a de vécus. On le voit bien ici avec le témoignage d'une lectrice (désolée j'ai pas noté son nom) qui trouve que faire un burn-out avec 18h par semaine de boulot est du cinéma. Ce genre de pensée aussi ça me choque parce qu'encore une fois, on n'est pas dans la vie des gens et on n'est personne pour juger. Et on en revient au fait que quoi que l'on fasse, on sera toujours jugé (parents ou pas) parce qu'on est tous différent et que certains ont plus d'empathie que d'autres.


    +1 pour l'empathie et le fait de juger facilement quand on est pas dans la même situation. Et encore même dans la "même" situation, peut-on véritablement juger?

    (c'est Le parfum des mots -un lecteur- qui parlait d'une collègue en burn-out et moi je lis qu'il a fait des études de philosophie et non psychologie, à moins qu'en Belgique les 2 soient liés?)


    Le coup du pétage de plomb du père m'a paru aussi excessif par rapport au maquillage de la petite. Il emploie même à mot couvert le terme de p... pour qualifier la manière dont sa fille a été maquillée. Tout ça parce qu'il ne perçoit à aucun moment l'instant "amusement", "jeu". Pour lui maquillage = femme et comme il s'agit en plus de SA petite fille, il le conçoit en plus comme outrancier.

    Quant à dire que parce qu'une personne (une employée) a des dettes, ça puisse être un motif de licenciement (je ne sais plus qui cite cela en raison de), ça me paraît excessif. En quoi avoir des dettes empêcheraient une personne de faire son travail et de le faire bien? Je vois tous les jours passés des dossiers de gens endettés, pour autant certains se donnent du mal pour redresser leur situation en cumulant plusieurs emplois et heureusement qu'ils ne sont pas virés par leurs patrons pour cela.
    Et qui plus est dans le roman, les dettes de Louise sont celles contractées par son défunt mari.

  • #0 29 Mars 2017 23:28:38

    Je confirme, c'est bien Paul qui pète un câble avec le maquillage. Le même Paul qui n'est pas très cool avec Louise quand il reçoit le courrier concernant ses dettes. En y repensant, c'est lui qui a les réactions les plus excessives et humiliante pour Louise.

    Je n'ai pas d'enfants non plus et c'est toujours facile de dire ce que l'on aurait fait ou pas à leur place. La scène du maquillage ne m'a pas choquée par exemple et j'ai trouvé la réaction de Paul excessive, de même que la scène de la lettre m'a mise vraiment mal à l'aise vis à vis de Louise. Mais il y aura autant de réactions qu'il y a de vécus. On le voit bien ici avec le témoignage d'une lectrice (désolée j'ai pas noté son nom) qui trouve que faire un burn-out avec 18h par semaine de boulot est du cinéma. Ce genre de pensée aussi ça me choque parce qu'encore une fois, on n'est pas dans la vie des gens et on n'est personne pour juger. Et on en revient au fait que quoi que l'on fasse, on sera toujours jugé (parents ou pas) parce qu'on est tous différent et que certains ont plus d'empathie que d'autres.
  • #0 29 Mars 2017 22:33:01

    J'arrive un peu tard et prend le train en marche mais bilan de lecture assez mitigé pour moi. Ce livre n'est pas un coup de coeur, clairement. Et j'ai perdu mes illusions sur le prix Goncourt depuis de nombreuses années quant au fait qu'il sélectionne le meilleur livre.
    Le personnage de Louise, sa vie, manquaient un peu d'explication. Je suis restée sur un goût d'inachevé et vu l'épaisseur du livre, l'auteur aurait pu se permettre de développer davantage cette partie. Le descriptif de "l'ancienne vie" de Louise n'apportait rien de plus à l'histoire et n'expliquait pas son geste en tout cas.
    La notion de burn-out ne m'est jamais venue à l'esprit non plus en revanche j'y ai clairement vu ce tiraillement des parents et de la mère plus particulièrement entre sa vie de famille et son travail qui est un thème d'actualité depuis que la grande majorité des femmes travaillent et doivent tout concilier.