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  • #0 10 Juin 2010 12:03:48

    C'est vrai, Nancy est aussi un de mes personnages préférés.  C'est difficile de la comprendre mais elle porte en elle les symptômes de la femme battue et éperdument amoureuse... Malgré tout elle prend le risque de braver la colère de Sykes pour aider Oliver ; quelles sont ses motivations ?  Est-ce qu'elle se reconnaît un peu dans cet enfant innocent ?  Est-ce que c'est la goutte d'injustice qui fait déborder le vase pour elle qui est bonne au fond ?

    J'ai un peu moins de pitié pour Fagin, il a plutôt l'air d'utiliser ces enfants et sait très bien qu'il détruit leur vie, il semble par moments les utiliser comme des kleenex(e)s (comment on met kleenex au pluriel ?  :D) et les remplace quand ils sont envoyés en prison. Il a un bon fond par moment mais ça ne va jamais très loin ; par exemple, il informe Sykes de la trahison de Nancy, il sait que Sykes ne se contient plus sous le coup de la colère, lui dit de faire attention à ne pas lui faire trop de mal mais le laisse tout de même partir en sachant qu'il risque bien de la tuer.

    Par contre ce qui me choque c'est la façon dont on l'appelle "le Juif", il représente à lui seul tous les préjugés envers le juif voleur et cupide.  Même si Dickens s'est défendu d'anti-sémitisme, il véhicule un message franchement pas joli, même si c'est celui de son époque.
  • #0 10 Juin 2010 10:32:50

    perso parmi les personnages c'est plus Nancy qui a retenu mon attention j'aurais aimé savoir ce qui pouvait la retenir auprès de Sykes alors même qu'il la traite pire que son chien. Fagin est aussi un personnage intéressant même si la vie qu'il propose à ces enfants n'est pas toute rose il a le mérite de s'occuper d'eux face à une société qui les maltraite ou du moins les prend très mal en charge
  • #0 10 Juin 2010 10:22:21

    Oui, je pense que comme on ne pouvait pas généraliser sur un schéma global de société, il ne faut pas voir un quelconque portrait accusateur de la vie à cette époque. En plus, la caricature ne sert jamais une cause, il permet parfois d'être un peu décalé par rapport à ce qu'il se passe. Beaucoup voient de la morale partout, je pense que ce livre s'en abstient.
  • #0 10 Juin 2010 09:49:18

    C'est vrai que la forme de publication originale, sous forme d'épisodes, change un peu la donne : les longueurs ne devaient pas avoir l'air pesantes du tout quand on lit chapitre par chapitre !

    Et je ne conteste pas qu'un orphelin dans la réalité de l'époque n'avait aucune chance de sortir de sa condition de "pauvre", la société était vraiment construite sur le principe des classes sociales.  Mais il me semble que Dickens exagère un peu quand il lui fait subir tout ce qui lui arrive. D'abord, d'après la page wikipédia de Oliver Twist et les notes de mon livre, il n'aurait pas dû avoir faim parce que les rations prévues pour les pauvres étaient limitées et pas très appétissantes, mais suffisantes.  Ensuite, ça m'étonnerait quand même que tous les systèmes sociaux soient comme celui qu'il décrit, avec des nourrices qui ne nourrissent pas et laissent mourir la moitié des enfants de faim, des bedeaux qui détestent les pauvres, des décideurs qui jugent tous les enfants orphelins comme des mauvais gamins sans même les connaître, des ramoneurs qui tuent leurs apprentis sous les coups... Chacune de ces choses devaient arriver, mais pas toutes à la fois, et pas aussi impunément.
  • #0 10 Juin 2010 09:42:26

    ah, ben, moi aussi je me suis posée la question du pourquoi du comment Oliver pouvait être resté aussi gentil... Je pense que Dickens a voulu faire de son petit personnage la démonstration que l'éducation ne faisait pas tout, que Oliver était gentil car c'était son caractère premier... et puis, il faut pas oublier que quand on a faim, on est faible, et sans beaucoup de force et de volonté, ou de  lucidité, pour résister à des adultes bien plus forts que vous..

    sinon, le personnage de Nancy est tout de même très nuancé, très lucide sur sa condition et donc très intéressant.

    Les autres sont peut-être un peu plus stéréotypés, certes, mais avec quelques nuances tout de même... Et puis, faut pas oublier une chose pour les voleurs ou Nancy, c'est que Fagin les a dressés pour en faire des instruments depuis la toute petite enfance...

    Quant à l'intrigue, on est dans une trame non pas de roman traditionnel, mais paru sous forme de feuilleton, et c'est pour ça qu'on a certains moments très descriptifs, ça paraissait dans les journaux et il est clair que Dickens voulait informer ses lecteurs...

    C'est vrai qu'Oliver subit pas mal de choses, avant d'être sauvé, mais il fallait tenir le lecteur en haleine, et puis, mine de rien, à cette époque, quand vous étiez dans la m****, pour s'en sortir quand vous êtes tout seul, sans famille, sans recours....
  • #0 09 Juin 2010 21:20:21

    Il a quand même eu une enfance très difficile, aucun adulte n'a été bon avec lui, je l'aurais imaginé beaucoup plus méfiant qu'un enfant normal élevé dans une famille aimante. Je voyais plutôt sa "naïveté" comme une volonté de Dickens de créer un personnage parfait sous tous les rapports, une véritable victime innocente...
  • #0 09 Juin 2010 21:15:32

    Ca ne m'a plus choqué que ça. Quand je vois que ma fille de 12 ans se fait avoir déjà par des "copines", je me dis qu'un gamin comme Oliver ne pouvait que se laisser entraîner par des adultes. Après tout, les enfants croient dur comme fer tout ce qu'un grand leur dit. Pour eux, c'est parole d'évangile. C'est vrai qu'il a eu quantité d'occasion pour partir mais pour aller où ? Il était seul, les seules fréquentations qu'il avait étaient mauvaises. Pas génial pour pouvoir se sortir de là sans aide.
  • #0 09 Juin 2010 21:10:54

    Moi j'aurais bien aimé qu'il soit un peu moins naïf.  Il avait souvent l'occasion de s'enfuir et ne le fais pas.  Mais c'est vrai aussi qu'il est très jeune...
  • #0 09 Juin 2010 21:09:31

    Pour moi, le but de Dickens était vraiment de marquer les mémoires et de "choquer" en démontrant la vie des plus pauvres, des plus aisés et les façon qu'avaient ses derniers de les traiter. C'est un roman dramatique qui a cependant une fin positive. Je ne m'y attendais pas au départ de ma lecture. Je l'ai compris petit à petit. Et à partir de ce moment là, je n'ai plus décroché l'ouvrage.
    Je ne peux pas m'étendre davantage vu que je ne me souviens plus trop des différents protagonistes du livre mais je me rappellerai toujours celui d'Oliver. Il m'a vraiment marquée par son caractère, sa gentillesse... Il fait le mal parce qu'on l'oblige à le faire mais sa conscience est toujours présente pour le faire réfléchir à ce qui est bien ou pas. On le met dans des situations infernales mais il finit toujours par sans sortir. Personnellement, je n'en attendais pas moins. C'est ce que JE voulais =D
  • #0 09 Juin 2010 20:53:37

    C'est vrai tiens, j'aurais aimé en savoir plus sur sa mère et ce qui lui est arrivé avant la naissance d'Oliver !
  • #0 09 Juin 2010 20:51:40

    J'ai mis du temps à apprécier l'histoire. Je trouve que l'intrigue est lente à se mettre en place.
    Tout s'accélère quand Olivier tombe entre les mains des voleurs. Par contre certains chapitres font considérablement ralentir le récit. j'ai eu envie de les sauter mais bon, je me doutais qu'ils étaient importants pour la suite de l'histoire.
    Par contre j'aurais beaucoup aimé en apprendre plus sur les circonstances de l'abandon d'Olivier. cette partie est juste résumée et je trouve ça dommage.
  • #0 09 Juin 2010 19:00:22

    Tu es loin d'être la première qui dit cela alors je ne regrette plus trop. j'avais vu aussi que beaucoup de longueurs entrainaient de l'ennui donc c'est peut-être comme tu dis "une bénédiction"^^
  • #0 09 Juin 2010 18:44:46

    Peut-être que dans ce cas-ci, la version courte est une bénédiction  :D  Il y a beaucoup de descriptions de ce qu'il se passe chez les voleurs et qui ne font pas ou peu avancer l'histoire, souvent je me suis dit que ça aurait pu être résumé et que ça aurait fait du bien.
  • #0 09 Juin 2010 18:43:01

    Je ne saurais pas vraiment tiré un bilan général de l'intrigue. D'une part, j'ai lu la version courte donc je ne sais pas si beaucoup d'événements sont enlevés ou si les chapitres sont raccourcis. D'autre part, je pense qu'on puisse assimiler cela à un drame parce que, mine de rien, il ne lui arrive pas grand chose de bon à ce petit bonhomme. Je trouve même que c'est un peu trop, d'accord il y a des vies malheureuses mes là, les personnages bons se comptent sur les doigts d'une mains. Comme tu le dis nathalie, on rentre trop souvent dans la caricature surtout des voleurs. On reste dans un registre très manichéen où c'est soit tout blanc soit tout noir. En effet, comme tu le dis nathalie, les nuances manquent, c'est certains.
    J'ai été tout de même touché par Oliver qui est à la fois très gentil et pleins de bonté de coeur.
    L'histoire en elle-même n'est pas très palpitante mais j'ai été agréablement surpris à la fin.
    Je trouve aussi que le personnage de Monks est très bien rendu, obscur à souhait et très malin. J'aime ce genre de "génie maléfique".^^
  • #0 09 Juin 2010 18:27:45

    Au point de vue de l'intrigue, au début j'ai été assez déçue : jusqu'au moment où Oliver participe au cambriolage, il ne lui arrive que de mauvaises choses.  Dès qu'une petite chance se présente, on la lui reprend.  Ca devenait relativement prévisible et un peu énervant...  Et puis ensuite, il rencontre enfin le bonnes personnes et même si on se doute que finalement la vérité va surgir concernant sa filiation et tout va bien se terminer, on se demande un peu comment, et les pièces qui se mettent en place sont plus agréables à suivre.

    Concernant les personnages, je suis à la fois déçue et contente.  Déçue parce que c'est un peu trop caricatural que pour devenir vraiment touchant, pas comme les misérables d'Hugo : il y a ici les bons voir très bons, et les méchants voir très méchants. Oliver se comporte toujours comme il doit, il ne fait rien de mal. Ca manque vraiment de nuances, à part un peu chez Fagin et chez Nancy, sinon ce sont de purs stéréotypes alors que je m'attendais à une oeuvre plus élaborée que ça point de vue sentimental.

    Le bon côté, c'est qu'on se retrouve avec des personnages justement flamboyants chacun à leur manière. Ils sont terriblement bien décrits et savoureux, depuis le juif cupide (ouh le vilain antisémite...), jusqu'à la jeune fille douce et parfaite, la fille de bas étage amoureuse, etc.  Mes préférés sont le badeau et le Dodger, je les imagine si bien... Pour moi le Dodger, il ressemble au renard dans Pinocchio  :D