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  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

    Hors ligne

    #1 28 Mars 2012 03:10:10

    Edit: Ici se trouve le premier extrait; plus bas, le second; et le troisième (et la fin) en page 2. Je n'ai pas changé les extraits mis au départ ici, mais je les ai retravaillés et vous pourrez voir encore des bouts où j'accroche en page 4! Bien sûr, comme je le dis, en page 4, je trouve que c'est sur le troisième extrait que j'ai peu de commentaires! Merci à tous ceux qui ont déjà commenté et à ceux qui le feront =)

    Bonjour, j'aimerais avoir, si le coeur vous en dit, des commentaires sur le début de nouvelle suivante:


    Insaisissable malédiction de la vie

    Le saumon ne s?attrape pas au lasso, pas plus que tous ces criminels en liberté. Ces derniers rôdent et voguent dans le monde. Tous ces malfaiteurs croient être capables de semer la terreur par leurs actes. Ils oublient souvent que c?est moi qui les dicte. Je commande tous leurs faits et gestes. Je prends possession de ceux-ci. Je nargue tous ces pseudos Sherlock Holmes. Je sème tous ceux qui courent après ces assassins. Je poursuis ma fuite. Je poursuis mon destin. Je dupe tous ces policiers qui recherchent autre chose que moi. Interpol, FBI, Gendarmerie royale, tous les croyants pensant pouvoir attraper le poisson.

    Cependant, je n?en suis pas un. Ma nature me protège. Je continue ma propre aventure. Je contrôle les destinées. Je suis évanescente dans mes actions. Je peux accomplir tout ce que je désire. Je suis imperceptible pour vous. J?agis sans faille dans mes démarches. Je suis impossible à capturer, comme ces saumons qui me narguent pendant que je pêche.

    À la barre

    Soudain, je chavire. Je suis sur un bateau. Invisible, j?en suis à la barre. J?en cause le naufrage. Je n?avais eu qu?à attendre la bonne vague pour réussir mon exploit. Celle-ci était gigantesque. Cette vague avait atteint la coque du paquebot. Elle l?avait déstabilisé. Le bateau de croisière chavirant avait attisé ma convoitise. L?attente avait été aussi longue qu?un surfeur patientant pour son moment de gloire. J?étais convaincue du mien. Une petite rotation de ma part, et le voilà à la renverse, ce gigantesque insubmersible. Encore des créateurs avaient négligé la force que j?étais.

    Tous ces fêtards furent envoyés à la dérive. Seule moi avais le loisir de décider du moment de la culbute. Je n?éprouvais aucun ressentiment, aucune sympathie face à tous ces submergés. Aucune pitié pour tous ces noyés. Tous ces naufragés échoueront sur l?île à l?aube demain. Je m?assurai de la noyade de chaque personne. Je n?éprouvais aucune honte à m?en assurer, quitte à les faire suffoquer sous l?eau. Les c?urs cessèrent de battre; certains les uns après les autres, d?autres simultanément.

    Aucun survivant. Sauf moi. Je sais que je demeurerai introuvable. Ce désastre causera tant d?émoi dans la population. Cet émoi durera quelque temps, avant de sombrer dans un oubli dénué d?intérêt. Le navire aura rejoint les tréfonds de l?océan. Les poissons y établiront demeure. Je contrôlerai leurs destinées. Il n?y aura que moi qui ne terminerai pas comme une épave.

    Je contrôle leur chemin. C?est encore un de mes crimes. J?assouvis mon désir. Je fais régner l?ordre. Ce n?est pas mon plus grand crime. Ce n?est pas le Titanic. Il n?en subsiste pas moins que j?en demeure à l?origine. Je ressens encore un sentiment de complétion. 500 naufragés, c?est tout de même considérable comme nombre. Ce sont 500 vies que j?ai contrôlées, 500 âmes qui ne cesseront d?errer. 500 morts, zéro survivant.

    Je vois les gardes-côtes. Ceux-ci arrivent trop tard. Je me retiens de leur foncer dedans. Ils tentent de comprendre le drame, ne parviennent pas à le saisir. Ils se demandent comment ils annonceront la nouvelle. Leurs mines sont basses. Ils auraient voulu éviter cette catastrophe. Ils ont une impression d?avoir échoué à leur devoir de patrouille. S?ils savaient comme je me réjouis de les voir dans cet état! J?en frémissais. Je dus dévier ma folle trajectoire pour les éviter.

    Je crus que l?un d?eux perçut ma présence. Il n?en dit mot. Les autres ne le croiraient pas; il serait considéré extrêmement cinglé. Un fou recevrait plus de respect. On dépêcherait cet homme à l?hôpital pour qu?il subisse des soins. Et de là, je pourrais poursuivre mes méfaits. Mais son silence le sauve? pour le moment.

    La chaleur

    Je décidai dès lors de voguer vers d?autres horizons. Je devais aller m?établir dans une autre demeure. Je devais poursuivre ma fuite infaillible, inattaquable. Je savais que mon séjour était éternel. Telle était ma volonté. Je flamboyais dans mon dessein. Une éruption volcanique dégageait moins de chaleur, bien que je fus glaciale. Mon feu se consumait. Cette rage en moi dévastait tout sur son passage. Plus près d?un feu de forêt que d?un feu de paille. Étrange comparaison!

    J?entendais les cris. Ceux-ci n?étaient que des murmures pour moi, que des bruissements de tisons ardents. Ces bruits ravivaient mon instinct de survie. Il y avait une grande chaleur. Cette ferveur se répandait à petits feux. Elle éclairait d?une étrange lueur la bâtisse. Je venais de perpétré une autre catastrophe de la nature. Moi, accusée d?être pyromane!

    Les pompiers venaient d?arriver. Leurs sirènes avaient attiré une foule de curieux. Ces gens étaient désemparés. Ils avaient une foi incomparable envers les pompiers. Ces derniers tenteraient tout en leur pouvoir. Ils ignoraient qu?ils arrivaient trop tard. Quel drame pour eux. Ils ne pouvaient plus que sauver les biens. Plus aucune âme n?était à sauver en ce lieu.

    L?envie me prit d?en blesser un. Cependant, son heure n?était pas encore sonnée. Elle viendrait bien plus vite que ce à quoi il s?attendait. Je règlerais son cas plus tard. Ce diable paierait pour tous ses pêchés commis en ce bas monde. Il n?obtiendrait point mon pardon. Il ne se bornerait qu?à ma condamnation.

    Dernière modification par isallysun (07 Juin 2012 02:27:59)

  • Invité

    Invité

    #2 03 Avril 2012 23:25:25

    Voici un avis et quelques propositions de corrections (qui n'engagent que moi):

    "Encore des créateurs avaient négligé la force que j?étais." il manque un mot, non?

    J'ai eu dû mal à accrocher le premier chapitre de chaque paragraphe, et surtout l'idée des poissons, que je n'ai pas comprise, mais sinon, tu emplois un vocabulaire riche et il y a du mouvement dans ce texte, ce qui va bien avec l'eau et la mer et tes vagues :)
    Je trouve que la comparaison avec le surfeur, dans le deuxième 'chapitre' casse un peu ta narration.

    "Ceux-ci arrivent trop tard." => je pense que "Ils arrivent trop tard" rendrait la narration plus fluide.

    (j'avais décidé de faire un commentaire 'bref' mais en fait... je peux pas m'empêcher d'ajouter des choses!)

    La répétition avec "émoi" est peut-être volontaire,mais je la trouve pas très heureuse.

    Encore une répétition avec "crime" qui est dommage

    Note: tu écris "500" puis "zéro" (à ta place je mettrais tout en chiffres ou tout en lettres, et plutôt tout en lettre ^^)

    "Ils ont une impression d?avoir échoué à leur devoir de patrouille. " je trouve 'ont une impression' difficile à lire.

    " S?ils savaient comme je me réjouis de les voir dans cet état!" il y a un problème de temps ici, tout le texte est au passé (non?) ici aussi j'ai l'impression : "Je crus que l?un d?eux perçut ma présence. Il n?en dit mot. Les autres ne le croiraient pas"

    "Mais son silence le sauve? pour le moment." j'adore cette phrase!

    "une foi incomparable envers les pompiers." je trouve cette phrase un peu maladroite.

    "Elle viendrait bien plus vite que ce à quoi il s?attendait. " je mettrais un 'mais' pour mieux connecter la phrase à la précédent, et à mon avis "que ce à quoi" est un peu difficile

    Pour finir, je n'ai pas réussi à définir qui parlé: la même personne qui change de 'support' ou trois différentes? Est-ce la Vie? la Mort? Où un Tsunami puis autre chose? Suspens... :) j'attends ton éclairement ^^

    Dernière modification par wensaïlie (03 Avril 2012 23:25:56)

  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #3 04 Avril 2012 03:28:43

    Haha, pour qui parle, c'est toujours la même personne/entité/créature/humaine/phénomène ou autre! Mais je ne le dis pas tant que je n,ai pas posté la fin de la nouvelle! Bref, merci pour tous ces commentaires, c'est vraimenet apprécié. Je crois que j'avais modifié la phrase où tu penses qu'il manque un mot avant de le soumettre à la critique ici et ailleurs, mais il faudrait que je vérifie ma version d'origine pour en être certaine! Enfin, je vais retravailler ma seconde partie de nouvelle à partager et tu vas peut-être avoir un léger éclairage sur ce dont je parle! À nouveau, merci :)
  • Invité

    Invité

    #4 04 Avril 2012 08:40:22

    A ton service pour les commentaires,j'ai hâte de lire la suite, j'aime beaucoup la manière dont tu décrivais les évènements.
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #5 04 Avril 2012 17:45:32

    isallysun a écrit

    Bon, voilà des commentaires recueillis sur Facebook (ensemble du texte, pas tout à fait la même version que ce que vous avez):

    Propos bien articulés, vocabulaire imagé, c'est un récit de qualité


    cé trop long


    Je ferai ma critique en comparant avec la peinture, ce sera plus facile à comprendre.

    J'aime : C'est un peu comme une galerie d'art, où une même artiste expose une vingtaine de tableaux qui sont autant de facettes différentes d'une même chose. Dans ce cas-ci c'est [...], et on s'en doute dès le début, mais chaque nouveau tableau apporte sa nouveauté sur le sujet. J'aime aussi ton approche nuancée.

    J'aime pas: C'est très subjectif, mais tes phrases sont pour la grande majorité très courtes. J'imagine qu'en peinture, nous appellerions cela du pointillisme. J'ai peut-être mal saisi l'émotion, le style ou la façon de lire, mais j'avais l'impression de faire un petit pas, respirer, faire un autre petit pas, respirer, regarder à gauche, respirer,faire un pas, respirer, etc. Je pense que ça contribue à l'impression de longueur du texte en général.

    Ceci étant dit, ne lâche pas la création littéraire, comme la peinture et les autres arts, c'est en en faisant qu'on s'améliore!


    'aurais aimé réagir à chaud (J'ai lu le texte mardi) mais la vie étant ce qu'elle est...

    J'ai adoré le texte. Je ne l'est pas nécessairement trouvé trop long. De la façon dont s'est construit, c'est même une bonne base pour ajouter une ou des scènes.

    Contrairement à [commentaire précédent], je pense que les phrases gardées très courtes ont donné toute la saveur au texte. L'action se déroulait rapidement tout comme les pensés dans la tête du personnange narrateur. Les phrases courtes ont rendu cet empressement/essouflement pour me garder vif, excité et d'une certaine façon «stressé» (positivement) jusqu'à la fin. Avec «l'intrigue» de qualité, ce sont ces phrases courtes qui ont fait en sorte que je n'ai pas trouvé ça long.

    Ça m'a prit quelques paragraphes pour embarquer et j'aurais préféré un départ coup de point au lieu d'une figure de style sur un saumon. À part ça, je ne vois pas de commentaires «négatifs» (faut le dire vite) à faire sur le texte.


    Sur Babelio (même extrait que pour vous):

    J'aime bien.

    Un feeling sur l'ensemble:

    1) l'idée est plutôt pas mal sur un serial killer qui décide, contrôle, qui est une Calamité au sens divin.

    2) le texte gagnerait à une ponctuation différente, de nature à en accélérer le rythme; surtout dans les deux premiers Titres

    3) certains verbes et le temps de conjugaison que tu utilises (l'imparfait) donnent trop d'extériorité les deux ensemble: on a l'impression que le personnage dit ce qu'il fait, au lieu de vraiment le faire, donc, identification difficile.
    Un exemple: "j'entendais des cris" au lieu de "des cris retentissaient" (c'est une hypothèse de remplacement).
    L'imparfait est souvent un temps de description, il se suffit à lui-même pour décrire; alors, si en plus, tu construis ta phrase en mettant une distance avec l'action elle-même, le lecteur est trop loin: Tu dis ce qu'il dit sur ce qui se passe.
    Tu peux choisir l'imparfait pour décrire une émotion, "je ressentais ceci ou cela", mais pour l'action, et c'est d'action dont il est question, il faut alors un choix de verbe bien plus directe ou une construction bien plus directe pour compenser.

    Bon courage.


    Ailleurs... (texte complet comme sur Facebook):

    C'est très original, comme texte. En fait, tout le texte est basée sur des images, des métaphores, des symboles, et je trouve ça très original. Et qualifier [...]" est pas mal, je trouve (pour te ressortir mon cours de Français sur les figures de style, je dirais même que c'est une anaphore). Et en plus, tu laisses une certaine ambiguïté, entre l'être physique et l'être imaginaire.

    Donc pour conclure, je vais juste dire que j'aime bien ton texte, plus que "une panne d'horreur".


    Sur un autre forum:

    La forme
    Je trouve ton style beaucoup plus... moderne Smile et beaucoup plus facile à lire. Je dirais même plus : ton texte ne m'a posé aucune difficulté de lecture. Par contre, méfie-toi. Tes phrases ont toujours à peu près la même longueur. Cela peut créer un effet de lassitude, de ronron.

    Le fond
    Le sujet que tu traites ne m'intéresse pas vraiment. Mais ça, c'est quelque chose de très personnel, qui varie d'un lecteur à un autre, et heureusement !


    Bonjour Isallysun.
    Il y deux phrases à la fin de ton texte que j'ai trouvées assez représentatives de l'ensemble.
    "Il n’obtiendrait point mon pardon. Il ne se bornerait qu’à ma condamnation"
    Pourquoi utilise tu le mot "point" au lieu de "pas" pour la négation ? On n'est plus en 1900, on peut bien écrire sans utiliser "point", que diable !
    Et pourquoi écrire "il ne se bornerait qu'à ma condamnation" ? La phrase "Il se bornerait à ma condamnation" a le même sens et gagnerait en légèreté.
    Je trouve que c'est globalement le principal défaut de ton texte. Tu en fais trop. Tu alourdis visiblement ton écriture en cherchant à faire bien.


    Je dirai comme Anne que ton écriture est ici plus fluide et m'a moins rebutée que ton orpheline... Je dirai comme [...[que je n'ai pas compris grand chose (en sus de ses conseils éclairés avec lesquels je suis entièrement d'accord)... A force de mystère, on sature à la lecture. Mais c'est sans doute aussi parce qu'on ne connaît ni la suite ni la fin.
    Certaines de tes expressions me laissent perplexe : ça ne me viendrait pas spontanément (et après réflexion non plus) d'écrire par exemple :
    une foi incomparable envers les pompiers


    Donc, si je vous mets ces commentaires, c'est aussi pour avoir votre avis! Vous croyez que le texte gagnerait à être au présent comme la personne de Babelio l'a suggéré!
    Et le dilemme des phrases courtes - soulevées ici par Anne - vous en dites quoi, lorsqu'on compare avec le commentaire de mon cousin? Bref, y a-t-il des commentaires avec lesquels vous n'êtes pas d'accord ou qui vous font relevé des détails?

    Pour le moment, je m'en vais travailler le prochain extrait, mais je vais laisser à l'imparfait et les phrases courtes, en attente de vos avis sur ces points-là!

  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #6 04 Avril 2012 17:46:46

    isallysun a écrit

    Voilà la suite, qui devrait éclairer vos lanternes. Donc, deuxième extrait de, après vérification, quatre.

    Ma véritable nature

    Encore une fois, je pus quitter les lieux sans être remarquée. Je laissais cependant la marque de ma présence. Celle-ci perdurait des heures, voire des années. Je ne m’en faisais point. Je savais que ma trace s’estomperait sans disparaître. Celle-ci restera à jamais invisible à l’œil nu. Il faudrait être cinglé pour la percevoir. Elle fait si mal dans le cœur de chaque humain. Mais quels cœurs et quelles âmes ont-ils?

    Je brûlais du désir de poursuivre mon équipée. Je ravivais à chaque crime cette flamme en moi. J’adorais la lueur de mes pensées qui narguait tous ceux envoyés sur de fausses pistes. Cela me rendait folle de les narguer, folle d’exultation. J’emploie une multitude de moyens pour accomplir mon destin. Tous ces enquêteurs ne font pas les liens entre les différents meurtres. C’est ma joie de pouvoir les mélanger!

    Encore des pseudos Sherlock Holmes qui croient pouvoir résoudre toutes ces énigmes. Cette bande d’incapables ne voit pas ce qui les regroupe tous. Cette abondance de moyens les rend aveugles. Ils seront incapables de résoudre ces enquêtes. La solution ne leur parviendra pas même si je la leur insufflais à l’oreille. Cette façon de savoir que je suis en liberté comble mon exultation. Je ne les trompe pas. Je suis seulement plus forte qu’eux. Tous ces différents moyens font qu’ils croient que c’est orchestré par différentes personnes. Leur sentiment d’humiliation me rend moqueuse et joyeuse.

    Je continue mes méfaits. Les moyens ne manqueront jamais. Ces enquêteurs oublient l’essentiel et c’est celui-ci qui me définit. C’est pour cela que je peux poursuivre mes délits. Ma nature intrinsèque me permet de parfaire de grandes œuvres. Cet essentiel ne sera jamais découvert par eux, il est bien trop évident !

    Aveuglement naïf

    J’embarque à nouveau sur un bateau. J’y demeure, discrète. Je parcours le monde à la recherche de nouvelles proies. J’adore ce jeu de chasse, ce jeu de pêche. Je suis à l’abri d’être découverte. Cette discrétion me sauve. Elle me permet de poursuivre ma fuite et la quête de mes proies.

    J’en repère une. Je me lie avec elle. Je transpire la confiance en sa compagnie. Ce qu’elle peut être naïve! J’adore. Je suis folle de joie. Je danse le tango avec elle. Mes mains se promènent partout sur son corps. Les hanches, le dos, et le cou. Je continue de l’abreuver à mes propres paroles. Je l’aveugle par mon charme.

    Je viens d’étrangler cette jeune femme. Je suis enivrée. Quel sentiment! Quelle joie! Ce fut si facile de la berner, d’aveugler sa confiance. Un vrai jeu d’enfants. Dommage que j’aie dû lui faire subir ce sort. Elle était si belle, si pétillante. Elle rayonnait sur tant de personnes. Tant de plaisir est péché. Ce délit lui a coûté la vie.

    Je laisse plein de gens dans le deuil. Qu’importe! Un jour, leur tour viendra. Je finirai par m’en occuper tôt ou tard. Cette pétillante femme devra veiller sur ces gens d’ici là. Enfin, c’est ce qu’ils croient tous qu’elle sera leur ange gardien ou leur bonne étoile. Leur naïveté attise leur croyance. Or, leur destin et ma destinée en décidera autrement. Je me sens irréprochable d’agir ainsi. Je rôde, je vais et je viens. Je poursuis mon destin. Je suis en liberté. Je suis la réelle gardienne de toutes ces vies. Certaines ont des passages aussi rapides que des comètes sur Terre. Je décide de la chance qui leur sourit.

         Garder le contrôle

    Je prends possession de ce corps pour la deuxième fois. Quel sentiment d’euphorie! Quelle plénitude! Je contrôle encore ces actes. Cet humain est influençable, à l’instar de l’humanité. Facile pour moi de semer la sauvagerie en lui. Je suis psychologue. Je contrôle ses émotions. Je maîtrise cet homme; son corps est le mien. Je n’ai plus aucun étonnement face à la haine de l’humanité. Je m’exerce à l’effacer de cette Terre. Elle ne doit pas aller ailleurs dans l’univers. Je suis plus puissante que ces dieux, que ces forces de la nature. Je règne. Je les contrôle.

    Je guide ses pas. Le corps s’approche de la victime. Il a déjà commis l’irréparable. Il se souvient des gestes à effectuer. Il prend soin de ne laisser aucune trace. Je m’assure qu’il est prudent; je ne voudrais pas être retrouvée avant d’avoir accompli mon destin. Je regarde la future victime. Elle ne s’y attend point. Mon corps a les mains moites. Le cœur bat la chamade. Il bat le rythme des mouvements de mon corps.

    Je me permets d’enfoncer cette lame sans doute. Je contrôle les actions. Le bras se penche vers l’avant. La lame est plantée dans le corps. Un seul coup et plus une seule respiration. Le sang se répand sur la lame et forme une flaque. La victime y baigne. C’était encore un de ces moyens que je prends pour exécuter ma disgrâce.  C’est une faveur que je fais au monde, une aumône pour celui-ci. Je ne ressens aucune pitié. Mon intermittence dans ce corps me sauve. Malgré cet effet momentané, je demeure perpétuelle et incessante. Je reste éternelle.

    À la recherche de la justice

    La victime repose à mes pieds. Morte. Une marre de sang se répand autour d’elle. Je vois tous les péchés qu’elle a commis. La liste est longue. Je ne peux la citer en entier ici. Elle a abusé de la confiance. Elle a abusé de l’insouciance. Elle a abusé de l’enfance. Elle a abusé de son voisin. Et là n’est pas son pire crime. Quelle horreur! Je fais bien de débarrasser le monde de cet être immonde. Quasimodo est un saint à ses côtés.

    Tant de crimes impunis. Ils rendent ce monde immonde. Les gens voudraient la paix. Ils semblent y préférer la peur, et la haine. Ils ne règlent pas leurs comptes. Ils demeurent remplis de rancœur. Leur peine est profonde. Ils croient que leur confiance en viendra à bout. Quelqu’un doit venir réparer les blessures des victimes. Ce quelqu’un est moi.

    Moi. Je punis les délits. Je représente la justice. Je suis plus sévère qu’au jour du jugement dernier. Je guide les âmes à travers ce monde. J’y fais un ménage. Cela est mon droit et je le prends. C’est aussi mon devoir, même plus que mon droit. J’honore ces âmes nobles, pour le court temps qu’elles le sont. Je choisis judicieusement les moments et les moyens de rectitude. Je ne manque pas d’imagination. Tous les moyens sont bons pour retrouver l’équité, grande justicière.


    J'ai barré des phrases, car je crois qu'elles sont de trop et qu'elles doivent être enlevées! Merci pour vos anciens commentaires, et à nouveau merci pour les futurs que vous ferez!

  • Invité

    Invité

    #7 04 Avril 2012 19:31:51

    J'ai pas encore lu, la suite mais j'ai parcouru vite fait les autres commentaires, je suis tout  à fait d'accord pour dire que le texte gagnerait à être au présent! j'avais hésité à te le dire, mais ça allait aussi au passé (même si parfois, tu faisais le mixe), alors je me suis tue/t/s (rayer la mention inutile)
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #8 04 Avril 2012 19:41:02

    Merci wensaïlie.... comme je me suis rendue compte, en retravaillant le second extrait, j'avais beaucoup moins de passé (je n'ai pas changé les temps de verbe), et je crois donc que je vais rechanger le premier extrait pour être plus en concordance de temps! Merci pour ton commentaire et ne te gêne pas pour dire ce qui te passe par la tête, même si ce n'est qu'une amélioration et que ce que j'ai déjà fait te semble passable :) Merci à nouveau!
  • Invité

    Invité

    #9 04 Avril 2012 23:48:14

    En fait, le passé/présent, j'y ai pensé et en écrivant le commentaire j'ai oublié... enfin bref, la prochaine fois que serais plus attentive à ce que pense ma petite tête ^^
  • lejournaldetara

    Baby lecteur

    Hors ligne

    #10 05 Avril 2012 00:48:24

    Une question, pourquoi avoir tout fragmenté en mini-paragraphes ? En fait, j'aime bien l'idée, tu as du style et pas mal de "potentiel" (j'ai beaucoup aimé le paragraphe "aveuglement naïf"... mais la narration est assez hachée en permanence et du coup ça donne un peu un effet "cavalcade". Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ?^^