L'union des rêves

 
  • Max Hell

    Lecteur professionnel

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    #11 10 Janvier 2010 12:39:03

    En fait vous avez de la chance, j'abrège vos souffrances. Je la mets maintenant. J'aimerais avoir vos avis :P Bonne Lecture, je sais c'est un peu long, mais je savais pas trop si je devais mettre en plusieurs article ^^ ET surtout si vous voyez des fautes dites le moi ^^ J'ai du passer à côté de certaines :-)

    L'union des rêves.
        Victor était un chasseur de rêves.
        C’était un métier qui demandait beaucoup d’agilité, pour bondir de toit en toit, beaucoup de dextérité, pour manier le filet à rêves, beaucoup de courage, pour sortir seul la nuit et beaucoup d’imagination, pour effectuer un tri entre beaux rêves et rêves anodins, tout en évitant les cauchemars dangereux et les hallucinations inutiles.
        Agilité, dextérité, courage et imagination.
        Victor était agile, dextre, courageux et avait toujours fait preuve d’imagination. C’est d’ailleurs cette imagination qui lui avait permis, lorsque ses parents étaient morts, de ne pas se retrouver enfermé à l’orphelinat mais d’être embauché par monsieur Paul.
        Mystérieux et inquiétant monsieur Paul.
        Victor ignorait ce qu’il fabriquait avec les rêves qu’il lui achetait, pas très cher d’ailleurs, mais cela n’avait pas vraiment d’importance. La seule chose qui comptait pour Victor, c’était de voir les songes se glisser à l’extérieur des maisons par les interstices entre les tuiles des toits, se déployer en fines volutes colorées, onduler un instant comme s’ils cherchaient leur route puis filer vers les étoiles. Sauf s’il se montrait assez rapide.
        S’il se montrait assez rapide et abattait son filet avec suffisamment de précision, le rêve finissait dans sa besace.
        Une nuit de printemps, alors qu’il n’avait capturé qu’un petit rêve bleu et cherchait quelque chose de plus consistant à attraper, Victor aperçut une silhouette adossée à une cheminée.
        Elle regardait le ciel et ne parut pas surprise lorsqu’il s’assit à ses côtés.
    - Tu t’appelles comment ? demanda Victor.
        Elle se tourna vers Victor, qui découvrit un regard turquoise, qui montrait une grande confiance en soi, par endroits il était caché par des mèches brunes, qui descendaient sur un visage fin et bien tracé.
    -Morgane, et toi tu es Victor, celui qui vends des rêves à monsieur Paul... Je suis une Protectrice de rêves, je t'ai observé toute la semaine dernière. Tu ne sais pas ce que tu fais aux rêves quand tu les envoies chez monsieur Paul... dit-elle avec une mine désolée, elle se reprit et rajouta. Viens, je vais te montrer !
        Elle se leva et partit en courant sur les toits de Paris, avec la grâce féline que seuls les chasseurs de rêves possèdent. Victor avait du mal à la suivre, malgré ses escapades toutes les nuit. Elle s'arrêta sur le toit de l'immeuble qui faisait face à celui de monsieur Paul, et s'allongea pour qu'on ne puisse la voir, Victor l'imita. Elle lui désigna la fenêtre de la chambre de M. Paul et lui fit signe de ne faire aucun bruit. Il regarda et vit M. Paul ouvrir sa fenêtre et il siffla dans une drôle de corne de brume qui ne fit aucun bruit. M. Paul semblait attendre quelque chose, et une ombre se détacha du ciel et descendit vers la fenêtre. De là où étaient Victor et Morgane, on voyait que M. Paul avait peur. Ce dernier tendait sa main qui contenait un rêve, que l'ombre enveloppa et qui aspira toutes ses couleurs. Après avoir fini de vider le rêve de toute son énergie,  il remonta dans le ciel.
        Victor se tourna vers Morgane et lui demanda:
    - C'était quoi ce truc ?
    - Baku, le mangeur de rêves... M. Paul était un chasseur de rêves comme toi et moi, jusqu'au jour où il a été attaqué par des cauchemars enragés qui l'ont effrayé de tous ce qui était en rapport avec le monde des rêves! Baku et lui ont trouvé un accord, M. Paul lui donne des rêves en échange de quoi Baku éloigne les cauchemars de M. Paul... Je te demande d'arrêter de donner des rêves à M. Paul.
        Victor regarda le petit rêve bleu qui se trouvait dans son filet à rêves, et il le libéra. Celui-ci flotta un moment au-dessus des deux jeunes chasseurs avant d'aller se lover dans les bras de Morgane, qui se mit à le caresser. Victor vit avec étonnement que le rêve grandissait et s'intensifiait en lumière !
    -Souffle m'a donné le pouvoir de faire grandir les rêves en le voulant, expliqua Morgane devant l'air interdit de Victor.
    -Souffle ?
    -C'est le rêve que j'accueille dans mon corps, certains rêves choisissent d'avoir des hôtes, d'autres préfèrent la liberté de s'insinuer dans les pensées de tous les humains pendant leur sommeil.
        Le rêve bleu que Morgane tenait dans sa main avait maintenant la même taille que Victor ! Il s'éleva dans les airs et soudainement, il fonça vers Victor qui a un mouvement de recul, mais le rêve entra en lui.
        Victor sentit un immense bonheur l'envahir, il entendit une minuscule voix lui dire:
    - Bonjour Victor, je m'appelle Union, je suis ton rêve. En entrant en toi, je te donne le pouvoir de lier les rêves, de créer ce qui te plaira ! Je t'aiderai à cette tâche du mieux que je pourrais ! Baku peut être vaincu avec toi, tu es l'un des plus puissants Lieurs. Jamais Souffle n'avait réussi à faire grandir un rêve Lieur à ce point, il s'est épuisé à me faire grandir. Il s'arrêta un peu de parler avant de reprendre. Tu as connu l'amour et la tristesse de le perdre, alors je pense que tu peux comprendre que nous, les rêves, voulons vivre en liberté, avec l'espoir de vivre en paix pour toujours. Maintenant, j'aimerais que tu rendes la liberté aux rêves que tu as attrapés qui se trouvent toujours dans l'appartement de M. Paul... »
        Victor se tourna vers Morgane et lui demanda:
    -Tu vas bien ? Il paraît que tu ne te sens pas bien, que tu es fatiguée?
    -Non, c'est Souffle qui est épuisé. Les performances des rêves sont indépendantes de celles des humains, lui expliqua-t-elle.
    -D'accord. Il faut qu'on sauve les rêves qui sont toujours chez M. Paul !
        Elle acquiesça et regarda vers l'immeuble de M. Paul, d'où on voyait M. Paul qui sortait en mettant son manteau.
    -Il va à notre rendez-vous quotidien, il lui faut à peu près un quart d'heure pour y aller. S'il ne me voit pas arriver, il va attendre cinq minutes et revenir. Donc ça nous fait trente-cinq minutes pour agir ! Allons-y !
        Morgane et Victor descendirent dans la rue et après avoir regardé partout si la voie était libre.   Ils entrèrent par effraction dans l'appartement de M. Paul. Ils parcoururent toutes les pièces jusqu'à ce qu'ils trouvent la pièce où était emprisonnés les rêves capturés par Victor. Ils ouvrirent tous les bocaux où les rêves étaient enfermés. Les rêves s'envolèrent par la fenêtre à part deux, qui restèrent avec Morgane et Victor, ils sortirent en vitesse de l'immeuble et remontèrent sur les toits. Contents d'eux, ils partirent tranquillement avec les deux rêves, l'un violet aux reflets bleus et l'autre  bleu avec des reflets verts, qui tournoyaient autour des têtes de leurs deux sauveurs. D'un coup, les deux rêves se réfugièrent sous les manteaux des deux jeunes. Union avertit Victor : « Baku arrive ! Enfuis toi ! » Morgane et lui commencèrent à courir du plus vite qu'ils pouvaient, ils se retournèrent une seule fois, pour voir un immense nuage noir leur foncer dessus. Heureusement, leurs capacités de chasseurs de rêves les laissaient assez loin de cette monstrueuse créature. Au bout d'un moment, Morgane et Victor,   épuisés, s'arrêtèrent derrière des poubelles dans un petite ruelle perpendiculaire à la grande avenue de Paris.
    -Il a l'air d'avoir abandonné...murmura Victor, à bout de souffle.
    -Ça se voit que tu ne connais pas Baku, il n'abandonne jamais. Pour l'instant, il faut juste qu'on trouve un endroit où s'abriter, un endroit comme... elle réfléchit et d'un coup s'exclama : La Maison des rêves ! Baku ne peut pas aller là-bas ! Viens ! Je connais une Voyageuse qui peut nous y envoyer ! Elle a le pouvoir de nous faire passer dans la Maison des rêves, il y en a peu dans le monde. Suis moi ! s'exclama la jeune fille.
        Morgane et Victor, avec les deux rêves toujours dans leurs vestes, parcoururent Paris, jusque dans la banlieue, où Morgane s'arrêta devant un immeuble récent qui n'avait rien de particulier en lui-même, que lui dit Morgane en souriant, mais plutôt celle qui l'habitait. Ils montèrent quelques étages jusqu'au quatrième, Morgane s'arrêta devant la porte de l'appartement numéro vingt-deux, elle y sonna. Une vieille dame vint ouvrir et les observa de la tête aux pieds, et quand elle reconnue Morgane, elle s'écria:
    -Morgane! Ça fait si longtemps ! Comment ça va ? Venez, entrez !
        Elle s'éclipsa de la porte pour les laisser passer. Quand ils furent rentrés, elle referma la porte derrière eux à double tour, même à sextuple tour, il y avait sept serrures sur la porte. Voyant la perplexité de son ami, Morgane lui souffla, pour pas que la dame n'entende:
    -Elle a toujours peur que quelqu'un la cambriole, elle a acheté des alarmes pour chaque pièce, mais je la comprends, quand on possède une porte de Voyageuse, il faut savoir la garder.
    La dame revint avec un plateau rempli de petits gâteaux secs et de trois  tasses de thés, Morgane se tourna vers elle et lui dit:
    - Alors madame Barbara comment allez vous, je vous présente Victor, un Lieur.
    Mme Barbara se tourna vers Victor et lui sourit :
    -Je vais bien ma petite, mais vous, vous avez l'air épuisé ! Prenez donc un petit remontant ! dit-elle en leur tendant leurs tasses remplies de thé brûlant.
    -Barbara... dit Morgane en refusant la tasse. Nous n'avons pas le temps de prendre un remontant, il faut que vous nous envoyez dans la Maison des rêves. Baku nous poursuit, nous avons libéré sa nourriture. Comme pour affirmer ce qu'elle disait, les deux rêves sortirent des vestes des deux jeunes. Ils allèrent vers Barbara et lui tournoyèrent autour de la tête. Elle semblait émerveillée par la danse de ces deux tâches de couleur qui volaient dans les airs.
    -Je comprends, venez, et surtout prenez soin de ces deux beautés, elles s'appellent Liberté et Espoir, les deux mots de la Maison des rêves !    
        Elle traversa l'appartement, jusqu'à une pièce où se trouvait uniquement un immense porte ronde, et sculptée qui flottait en l'air, elle était faite en un très vieux bois dont personne n'avait trouvé la   provenance. Mme Barbara s'avança vers cet étrange édifice et tendit la main. Un bruit de porte se fit entendre dans la pièce et elle s'illumina incroyablement. On distinguait un monde fait de lumière derrière cette porte. Morgane, Victor, Liberté et Espoir la traversèrent ensemble, unis.
        Ils arrivèrent dans un endroit illuminé par des dizaines ou même des centaines de rêves qui volaient autour de Victor et ses compagnons    . Des rêves plus gros et un peu plus sombres que les autres s'approchèrent d'eux et ils se révélèrent être leurs tuteurs dans la Maison des rêves. Ils leur firent faire le tour de cette immense bâtisse, à Victor du moins, car Morgane la connaissait déjà. Le tuteur de Victor était un Lieur lui aussi. Pendant deux semaines, il lui apprit à contrôler son pouvoir. Liberté et Espoir, reconnaissants envers Morgane et Victor de les avoir sauvés, restèrent tout le temps avec eux. Un lien fort se formait entre Morgane et Victor. Au cours de ces deux semaines, ils s'étaient rapprochés, l'amitié avait fait place petit à petit à l'amour. Chacun de son côté hésitait à le dire à l'autre, ne sachant pas ce que ressentait l'autre. Un jour, Liberté et Espoir demandèrent à Morgane de les faire grandir,. Elle le fit et après, ils demandèrent à Victor de lier ensemble pour former quelque chose qui pouvait servir, Morgane a l'idée d'une arme, Victor accepta de les lier en une épée. Victor avait vu le violet et le bleu se mélanger pour former une épée magnifique, il lui donna le nom de Paix.
           Quelques jours plus tard, un rêve arriva avec une horrible nouvelle : Baku avait capturé le rêve de Mme Barbara, et il pouvait arriver d'un moment à un autre ! Victor et quelques Protecteurs qui ne s'étaient pas enfuis à cette nouvelle, restèrent devant la porte de Voyage à attendre, Victor, pour attendre, se créa une armure et un bouclier en plus de son épée pour combattre Baku. Il en créa aussi pour tous ceux qui étaient restés là pour combattre. Les hôtes des rêves se tenaient près pour créer un champ de force autour de la porte pour  que Baku ne puisse entrer dans la Maison de rêves. La porte commença à s'ouvrir. Les Protecteurs se mirent à faire grandir les rêves  pendant Victor et les autres Lieurs présents les lient en une barrière transparente mais puissante et  indestructible. Au bout de deux heures d'attente, la porte s'ouvrit et laissa entrer Baku, qui fut arrêté par la barrière qu'avait dressée les Protecteurs et les Lieurs avec l'aide de rêves. Baku d'abord surpris, commença à rire, ce qui inquiéta ses ennemis. Il s'étendit vers la barrière, qu'il tâtonna et qu'il testa de ses doigts de néant. À la grande surprise des fondateurs de la barrière, elle se fendit et disparut ! Victor s'exclama :
    -Baku aspire les rêves de la barrière ! Courez !
        Tout le monde se mit à courir dans tout les sens, Baku faisait beaucoup de victimes, plus il se nourrissait, plus il était grand. Tout les Protecteurs étaient tombés, sauf Morgane qui était coincée dans un coin de la salle de la Porte. Elle cria quand Baku aspira Souffle. Victor se retourna et la vit tomber. Il commença à pleurer, et se dit qu'elle ne devait pas mourir. Il entra dans une haine sans limite pour Baku. Il invoqua son pouvoir de Lieur, et appela tous les rêves à venir se lier à son épée. Union lui souffla:« On n'aura pas assez de pouvoir pour tous les lier »Victor ignora cette remarque. Tous les rêves fonçaient vers l'épée de Victor et se liaient à elle, elle brillait de plus en plus. Au bout d'un moment, plus aucun rêve ne vint.
        Baku s'était arrêté pour regarder le manège de Victor, il était attentif et prudent, car il n'avait jamais vu un aussi puissant Lieur de toute son existence, donc depuis le début du monde ! Baku vit une haine animée par l'amour dans le regard de ce Lieur, qui paraissait si jeune, mais qui avait une assurance extraordinaire ! Tout à coup, le Lieur se mit à courir vers lui, qui, surpris, eu un moment de recul, mais ensuite il se rappela que c'était lui le plus fort, et il fonça vers ce petit orgueilleux qui croyait pouvoir le battre !
        Victor mit tout l'amour qu'il possédait dans l'épée qu'il avait à la main. Quand il percuta Baku, il donna de grands coups d'épée, qui lacérèrent ce nuage noir de part en part. De la lumière s'échappait de chaque estafilade que Victor faisait ! Des rêves s'en échappaient par flots de dizaines ! Victor porta un coup magistral en fonçant droit dans le tas et en traversant Baku. Ce dernier n'en croyait pas ses yeux, ce petit Lieur l'avait massacré avec une petite épée de rien du tout ! Il avait été vaincu...
        Baku explosa, libérant ainsi des milliers de rêves qu'il avait mangé au cours de ces précédents millénaires. Chaque rêve retrouva son hôte. Victor, après avoir délié tous les rêves de son épée qui elle aussi disparut, Union lui murmura dans sa tête : « Je n'ai pas assez de force pour survivre face à l'amour. Même l'être le plus pur au monde doit se soumettre à l'amour ! Continues sans moi, je suis fier que tu ais banni Baku, et que j'en ai été un des acteurs de cet acte historique... » Puis ce fut le silence complet dans son esprit. Union avait disparu de lui... Il pleura en silence cette perte énorme. Il se releva et vit Morgane se relever et il courut vers elle, l'enlaça et l'embrassa. Aucune honte ne venait assombrir ce moment unique que Victor vivait en ce moment, jamais il n'avait été aussi sûr de lui et aussi fier. Morgane lui rendait son baiser, le jeune homme était aux anges.
        La Maison des rêves mit quelques jours avant de redevenir comme avant, Morgane demanda à Souffle de trouver un nouvel hôte, elle lui expliqua qu'elle voulait vivre tranquillement avec Victor dans le monde normal, et qu'il pouvait venir la voir s'il le voulait. Mme Barbara avait retrouvé son rêve. On avait retrouvé M. Paul, qui s'était suicidé quand il avait vu les cauchemars revenir vers lui, Baku n'avait pas apprécié qu'il laisse s'enfuir les rêves.
        Souffle avait renoncé à avoir un nouvel hôte, il venait chez Victor et Morgane pour leur donner des nouvelles de la Maison de rêves, qui maintenant était en paix. Victor et Morgane voulaient juste être normaux et vivre normalement comme des... chasseurs de rêves. L'amour les liait plus que ce qu'un Lieur, même plus puissant que Victor, aurait pu faire.

    Dernière modification par Maxo0 (10 Janvier 2010 13:04:10)

  • Enara

    A la découverte des livres

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    #12 10 Janvier 2010 12:57:48

    C'est mignon!
    Tu as très bien traiter le sujet.
    Il y a juste quelque petite chose qui m'ont dérangé, comme quand Mme. Barbara "s'éclipse de la porte" au lieu de "s'effacer" et d'autre petite chose que j'ai oublier.
    Sinon c'est super! Très bon travail! =)
  • Max Hell

    Lecteur professionnel

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    #13 10 Janvier 2010 13:02:22

    Merci !! =) C'est vrai que ça ferait mieux "s'efface" ^^ mais je laisse "s'éclipsa" :P

    Dernière modification par Maxo0 (10 Janvier 2010 13:04:34)

  • Enara

    A la découverte des livres

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    #14 10 Janvier 2010 14:44:50

    Tssssss. Tu le fais exprès pour m'embêter? Et ben ça marche pas.:P

    Mais je le prend avec le sourire =)
  • Pauline

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #15 10 Janvier 2010 19:42:58

    Eh bien Maxoo, c'est tout plein d'imagination et c'est très bien écrit.
    J'ai beaucoup aimé. C'est très original.
    On voit que tu lis beaucoup. J'espère que tu nous en écriras d'autres :D
  • constance-ciel

    Improvisateur de marque-pages

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    #16 07 Février 2010 02:10:14

    votre prof vous as mis une note ?
    dans tous cas, moi, j'aime bien.
    je l'ai fait aussi, volontairement de mon côté : je n'avais jamais écrit et, quand j'ai vu ce concours, je me suis dit que ce serait un bel hommage à Pierre Boterro de faire à partir d'un de ses incipit quelque chose que je n'avais jamais fait : une histoire. donc je me suis inscrite (je n'arrive à quelque chose que quand je m'engage a y arriver, autrement, je me désiste dans les 2h ou les 2 jours) et je me suis mise à inventer une histoire, c'était drôle et intéressant. J'ai eu l'impression de faire du copié-collé de plusieurs auteurs, ou plutôt un mélange d'histoires que j'avais lues, mais j'ai été jusqu'au bout, et j'ai même envoyé ce texte à l'adresse des étonnants voyageurs pour qu'elle soit lue dans le cadre du concours de nouvelles...
    je vous la donne à lire aussi, c'est le même incipit que Maxoo :

    Monde de rêve

    Victor était chasseur de rêves.
    C’était un métier qui demandait beaucoup d’agilité, pour bondir de toit en toit, beaucoup de dextérité, pour manier le filet à rêves, beaucoup de courage, pour sortir seul la nuit et beaucoup d’imagination, pour effectuer un tri entre beaux rêves et rêves anodins, tout en évitant les cauchemars dangereux et les hallucinations inutiles.
    Agilité, dextérité, courage et imagination.
    Victor était agile, dextre, courageux et avait toujours fait preuve d’imagination. C’est d’ailleurs cette imagination qui lui avait permis, lorsque ses parents étaient morts, de ne pas se retrouver enfermé à l’orphelinat mais d’être embauché par monsieur Paul.
    Mystérieux et inquiétant monsieur Paul.
    Victor ignorait ce qu’il fabriquait avec les rêves qu’il lui achetait, pas très cher d’ailleurs, mais cela n’avait pas vraiment d’importance. La seule chose qui comptait pour Victor, c’était de voir les songes se glisser à l’extérieur des maisons par les interstices entre les tuiles des toits, se déployer en fines volutes colorées, onduler un instant comme s’ils cherchaient leur route puis filer vers les étoiles. Sauf s’il se montrait assez rapide.
    S’il se montrait assez rapide et abattait son filet avec suffisamment de précision, le rêve finissait dans sa besace.
    Une nuit de printemps, alors qu’il n’avait capturé qu’un petit rêve bleu et cherchait quelque chose de plus consistant à attraper, Victor aperçut une silhouette adossée à une cheminée.
    Elle regardait le ciel et ne parut pas surprise lorsqu’il s’assit à ses côtés.
    - Tu t’appelles comment ?
    Victor garda le silence, méfiant. Ses parents étaient morts d'avoir trop parler, et il s'était promis depuis de ne jamais refaire la même erreur. Le monde de Brominguar, « le pays sans lumière » dans l'ancienne langue, était dur : malgré les rêves de futur que sa population produisait, le pays restait bloqué dans le passé. Personne n'y comprenait rien.
    - Peu importe ! Suis-moi ! reprit la silhouette, qui, il le savait maintenant, était une jeune fille de son âge.
    - Où ?
    - Ailleurs ! Là où tu le désires ! Dans un autre monde, même : celui de tes rêves !
    - Mais le pays des rêves est inaccessible depuis... depuis... depuis avant notre naissance !
    - Mais non, il y a encore des passages dans la grande barrière. Viens ! Il faut les agrandir !
    La Grande Barrière, elle commençait ici, à la capitale, Lahomeria, puis elle recouvrait tout le royaume, le monde entier maintenant que le reste était inaccessible. Le discours officiel disait qu'il y a de ça presque deux cents lunes, les grands mages fermèrent le royaume au reste du monde pour échapper à l'Apocalypse. Depuis, la lune n'était pas réapparu et n'existait plus que dans l'imaginaire des personnes comme Victor, des gens qui parlaient encore de ciel, d'étoiles, d'oiseaux, de soleil et de lune. Souvent, Victor avait l'impression de sentir la lune. C'était comme une chaleur qui se répandait dans tous son corps, qui l'habitait et le guidait au-dessus du Mur Infranchissable.
    - C'est le pouvoir des rêves, la lune que tu ressens parfois sur ton visage. C'est magnifique, n'est-ce pas ?
    - Tu lis dans mes pensées ?
    - Non, c'est toujours le pouvoir des rêves. Ils me font imaginer tes pensées. Ils me les expliquent aussi.
    - Si je peux voir la lune, alors je viens, dit-il en se levant déjà. Tu m'as bien dit que tu pouvais m'amener au pays des rêves ?
    - Presque. Suis-moi, je t'expliquerai en route !
    Et elle s'élança dans les airs puis partit voltiger au-dessus des toits, dans la noirceur du royaume voûté. Pendant que Victor, bien que le chasseur de rêves le plus agile du monde (de Borminguar, il ne connaissait que celui-là), peinait à la suivre, la jeune fille lui expliquait d'un ton badin la complexité du monde des rêves, le lieu où ils cherchent tous à s'échapper quand ils s'envolent des esprits fermés. Elle expliquait la fusion, l'individualisation, la diversité, la solidarité, l'ouverture, l'évolution des êtres de ce monde, presque comme si elle les connaissait particulièrement.
    - Mais les chasseurs de Borminguar rattrapent les rêves, les entités les plus pures de l'Autre Monde, et leur enlèvent le peu de chance qu'ils avaient de s'enfuir par une faille, ajouta-t-elle cette fois d'un ton un peu triste et coléreux.
    Victor se sentit coupable. Il commençait à douter de la noblesse de son métier.
    Agilité, dextérité, courage et imagination. Monsieur Paul lui avait appris ces valeurs, sauf l'imagination, qu'il possédait déjà. Toutes des mensonges. La vérité, il le comprenait maintenant, c'est qu'on ne naissait qu'avec un seul don et que ce don devait être développé au profit des rêves et de la lune et non à celui du commerce de Monsieur Paul. L'agilité, il ne l'avait pas plus que la dextérité et le courage : il peinait à suivre la chevelure brune qui volait au vent loin devant lui, ses doigts étaient gourds et il avait affreusement peur que, avec le jour qui se levait, ils se fassent attrapé par la garde.
    Enfin, ils arrivèrent devant un mur qui semblait empêché l'intrusion dans une grande propriété. Sauf que celle-ci s'étendait à perte de vue, et, même si leur champ de perception n'était pas très développé dans cette grisaille intemporelle, ils savaient que c'était le Mur, l'Infranchissable, la Grande Frontière. Ils s'arrêtèrent, impressionnés malgré eux. La barrière était immense et s'étendait sur des kilomètres de long et la voûte qu'elle dessinait dans la pâle lueur des lampadaires était immensément haute. Victor ne voyait pas les « fuites » dont avait parlé la jeune fille, il ne savait toujours pas son nom. Après qu'il lui eut demandé où se trouvait les fuites, elle répondit :
    - Je... Cherchons.
    - Tu ne sais pas où elles sont ? Comment j'ai pu te faire confiance ! Je ne sais même pas ton nom ! Tu es surement une des espionnes du roi et d'ici quelques minutes, les gardes vont m'arrêter pour capture de rêves et intrusion dans un lieu interdit !
    - Non ! Calme-toi. Les fuites changent tout le temps de place. Ce sont les rêves libres de l'autre monde qui les créent mais chaque jour les sortilèges des grand-mages viennent les détruire. Et je ne sais pas ton nom non plus, je te signalerai ! ajouta-t-elle en reprenant un air espiègle qu'elle avait perdu pour un regard sage l'instant d'avant.
    - Victor, maugréa-t-il.
    - Moi, c'est Grisline. Je suis une des humaines libres du pays des rêves. Comme toi, je suis née au mauvais endroit au mauvais moment : le pays des hommes, Borminguar comme nous l'appelons maintenant, à la création du Mur. Ma mère, un rêve incarné dans une humaine, abandonnée de tous, est morte à ma naissance. Depuis que je connais mes origines non-borminguerennes, je cherche à regagner mon monde, celui qu'elle m'a expliqué dans une longue lettre écrite avant de mourir. Ma nourrice me l'a donné quand j'ai su lire. Elle m'expliquait notamment comment un rêve comme elle avait pu devenir femme, en s'emprisonnant dans le corps d'un borminguérien pour créer des enfants-rêves, humains dans un premier temps, et comment redevenir rêve, ce que je devais faire : en repassant la frontière réputée infranchissable et en me laissant porté par l'Imagination.
    - Je... Je suis désolé. Mes parents à moi aussi sont morts. Ils croyaient au monde extérieur. Le roi les a assassiné.
    - Alors nous sommes unis, et notre tâche est de libérer notre monde, puisque mon monde accueille toute personne qui croit en lui, conclut la jeune fille.
    - Nous deviendrons des rêves libres, ajouta  Victor (car il détestait ne pas avoir le dernier mot) !
    Sur ce, ils repartirent, plus confiants l'un envers l'autre. Ensemble, ils cherchèrent les failles de la muraille, se perdant parfois dans les zones d'ombre, car malgré la nuit éternelle qui les enveloppait, les mages avaient disposés des sphères lumineuses dans les villes du royaume, fournissant ainsi une pâle lumière synthétique, qui disparaissait souvent. La capitale en était pourvue, mais les deux jeunes amis s'éloignaient de plus en plus de la douce pâleur de la nuit pour aller vers une noirceur sans fond. Le monde semblait leur échapper mais ils n'avaient pas peur, ils étaient deux et les rêves étaient de leur côté. Victor avait toujours aimé les rêves, leur diversité de couleurs, leur consistance, entre liquide et le vaporeuse, leur, comment dire, union qui semblait les attirer les uns vers les autres, leur pouvoir, faire ressentir des sentiments aux humains en les habitant et même leur désir, fuir. Victor, rêvait comme eux de fuir ce monde et, lorsqu'il lui arrivait de voir un rêve, même particulièrement cher aux yeux de Monsieur Paul, se débattre plus vigoureusement que les autres dans son filet, il le relâchait, possédé d'une culpabilité qu'il ne comprenait pas jusqu'à présent. En réalité, il savait qu'il emprisonnait les rêves et leur fermait le chemin de la liberté.
    Diversité, légèreté, union, pouvoir, espoir et liberté. Voilà ce qu'était les rêves. Ce qu'il était, au fond.
    Enfin, Grisline lui montra une fente dans la barrière. Elle était vraiment microscopique et même le petit rêve bleu que Victor emprisonnait dans son filet ne pourrait passer par là. Le rêve s'animait d'ailleurs. Il commençait à se débattre, comme s'il savait que les siens n'étaient pas loin. Grisline commença à glisser ses doigts dans la fente, espérant l'agrandir.
    - Aide-moi ! lui cria-t-elle, déjà essoufflée.
    La fente semblait se refermer au fur et à mesure qu'elle essayait de l'agrandir. Des étincelles couraient tout au long d'elle : la magie était à l'œuvre. La magie du royaume bien entendu. Les sortilèges des mages cherchaient à refermer cette fente sur laquelle Grisline se débattait.
    Victor se décida enfin à l'aider. La force des étincelles était brutale et semblait chercher à écraser ses opposants, deux jeunes gens d'une grande agilité, certes, mais sans grande force. Victor se débattait pourtant, comme si cette entaille dans un mur dirigeait sa vie, et que si elle se refermait, c'était la fin pour lui. Il n'avait pas vraiment tort : s'ils perdaient, les mages débarqueraient en masse pour les arrêter. Ils savaient que des hommes leur faisaient de la résistance, ici, à l'endroit où une faille refusait de se refermer, et ils comptaient bien supprimer ces mécréants.
    Grisline abandonnait peu à peu. Ses muscles étaient endoloris et la fatigue risquait à tout moment de la dépasser. La sueur dégoulinait sur son front. Elle savait, pourtant. Qu'il ne fallait pas s'accrocher trop longtemps à ouvrir une faille. Surtout quand les mages l'avaient eux aussi repéré. Il semblait que ceux-ci détectaient la résistance, humaine ou imaginaire (celle des rêves), quand il y en avait. Le désespoir la prit. Tout était perdu. Qu'ils s'arrêtent maintenant ou dans quelques minutes, les mages les retrouveraient et leur ferait payer cet acte de révolte. Elles ne deviendrait jamais un rêve alors qu'elle le devait. Ses mains lâchèrent.
    Victor sentit Grisline abandonner. Il ne restait plus que lui à se battre pour la survie des rêves, lui semblait-il, et sa survie. Grisline lui criait des choses, surement des messages lui disant qu'il fallait fuir, se dit-il. Il ne l'entendait pas, plongé dans cet état de demi-conscience dans lequel il était. Ce n'était pas que la fatigue. Il sentait quelque chose, au-delà de la muraille, qui puisait dans ses forces à travers les extrémités de ses doigts qui avaient atteint le monde des rêves, le monde réel. L'entité qui puisait en lui était la même que celle qu'il avait l'impression de sentir quelquefois la nuit. Il l'avait attribué à la Lune, mais peut-être était-ce tout l'autre monde, le vrai monde, le monde des rêves.
    Peu à peu, il fusionnait avec elle, unissant sa mémoire avec la sienne. Les rêves dirigeait maintenant sa mémoire et ne lui remémorait que ses meilleurs souvenirs, pour qu'il puise du courage et de l'énergie dans ceux-ci. Le présent ne lui fournissait plus assez de force pour tenir contre l'assaut de plus en plus soutenu des mages, surtout depuis que Grisline avait abandonné. Il vit sa silhouette étendue par terre, pleurant et reprenant difficilement son souffle. Elle semblait sur le point de s'évanouir. Il s'en préoccuperait plus tard.
    Son rêve bleu s'échappa de son filet, et, en passant par la fente enfin agrandit à la taille d'un rêve, lui souffla un message d'espoir.
    Mais peu à peu, souvenirs heureux et espoir disparurent dans l'entité qui agrandissait avec lui la fente. Elle le mangeait petit à petit, dirigeait non plus sa mémoire et son énergie, mais aussi tout son être. Mais il savait qu'il pourrait récupérer force, souvenirs et joie dans l'autre monde, qu'il ne cherchait plus à atteindre, mais à libérer dans Borminguar.
    Mais les mages s'étaient aux aussi immiscer dans sa mémoire fragilisée et ouverte aux quatre vents, et cherchaient à le ramener dans la douleur de son passé : la vision de ses parents égorgés, la fuite du logis familial pour échapper à la garde, la misère dans la capitale, la peur des soldats qui se déplaçaient sans cesse dans les rues, Monsieur Paul le prévenant des risques qu'il encourait s'il vendait ses rêves à quelqu'un d'autre, les autres voleurs l'agressant une nuit d'automne... Tout revenait malgré Victor qui les refoulait sans cesse. Le futur se jouait sur le passé.
    Lui aussi abandonnait malgré l'entité qui lui demandait de continuer coûte que coûte à lui offrir son cœur, sa vie et son âme. Dans un dernier élan, Victor balança tout son être, les derniers traces d'énergie, de vie et d'emprisonnement dans un corps, dans le monde des rêves. Il était rêve et le monde d'à côté était le sien. Son corps sans vie tomba à terre.
    La fente était ouverte. Le monde s'écroula. Tout redevint rêve.


    n'hésitez pas à critiquer ;)

    Dernière modification par constance93 (07 Février 2010 02:29:32)

  • constance-ciel

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    #17 07 Février 2010 02:14:01

    autre chose. Ton texte me fait un peut penser à la trilogie de Bartimeus écrite par Jonathan Stroud... tu l'as lu ?
  • Taliesin

    Correcteur Bibliomania

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    #18 07 Février 2010 02:41:39

    Très sympas vos deux textes, même si j'ai une préférence pour celui de Maxoo malgré quelques petites maladresses ;)
    Dis-moi Maxoo tu aurais l'autre incipit pour voir ? ou un site où le trouver au pire...
  • constance-ciel

    Improvisateur de marque-pages

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    #19 07 Février 2010 02:56:26

    "Louise poussa un grognement.

    Elle avait retardé tant qu’elle avait pu le moment de se mettre au boulot, espérant jusqu’à la dernière minute qu’un miracle la sauverait mais là, le dernier jour, à onze heures du soir, soit neuf petites heures avant le cours fatidique, elle était coincée. D’autant plus coincée que madame Agay était connue pour la sévérité avec laquelle elle traitait les élèves qui ne rendaient pas leur travail dans les délais impartis.

    Pour la dixième fois de la soirée et la centième depuis une semaine que madame Agay leur avait donné ce fichu devoir, elle lut le sujet :

    « Baba Yaga est une figure centrale des légendes russes. Vous utiliserez le conte étudié en classe et les résultats de vos recherches personnelles pour rédiger un texte de quatre pages dans lequel Baba Yaga jouera un rôle essentiel. »

    Le conte étudié en classe ? Louise en gardait un souvenir si vague qu’elle en était venue à se demander si elle n’était pas absente le jour où la prof l’avait présenté. Vos recherches personnelles ? Il ne fallait quand même pas rigoler !

    Bon, d’accord, elle n’avait rien fichu, rien écouté, rien préparé et, demain, elle allait se faire trépaner par madame Agay. Et tout ça à cause de cette…

    − Maudite Baba Yaga ! cracha-t-elle.

    Comme un écho à son juron, un claquement sec retentit dans le couloir, suivi du bruit d’un corps lourd se trainant vers sa chambre.

    Louise se figea. Si elle avait réveillé ses parents, que l’un d’eux entrait et la surprenait en train de… de ne pas travailler au lieu de dormir, madame Agay n’aurait plus rien à massacrer demain.

    Elle se précipitait vers son lit lorsque…

    (…)"
    voilà.
  • Taliesin

    Correcteur Bibliomania

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    #20 07 Février 2010 03:15:14

    Merci, ouais effectivement, j'aurais probablement choisi l'autre incipit aussi... Je verrais peut-être de m'amuser à voir si j'arrive à faire quelque chose moi aussi...