#1 16 Avril 2012 18:48:08
« Bonjour Mamie !
-Coucou les enfants, vous allez bien ?
-Oui !!! »
Nicolas, Mathilde et Antonin (six, huit et douze ans) viennent d’arriver chez leur grand-mère « Mamie Louise ».Ils adorent leur grand-mère (sauf Antonin qui est plus réservé que son frère et sa sœur) et viennent lui rendre visite dans sa petite maison verte aux volets rose, dans la ville fantôme de Morez, tous les samedi après-midi pour jouer avec elle et écouter les histoires qu’elle a vécu quand elle était jeune.
« Mamie raconte nous encore cette histoire, demanda Nicolas
-Mais quelle histoire mon ange ? lui répond Mamie Louise
-Celle avec le tableau qui est accroché sur le mur de la maison !
-Oh ! Oui, oui ! s’écrient en cœur Mathilde et Antonin
-Bon alors, installez-vous bien ça va commencer. »
La petite troupe prit place dans le salon de la grand-mère et ouvrit grand ses oreilles (même Antonin, qui pourtant, n’aimait pas cette histoire).
« J’étais en vacances avec des amies, commença Mamie Louise, dans la petite ville de campagne jurassienne dans laquelle mon père habitait, un soir d’été.
-Là aussi on est en été ? demande Nicolas qui aimait bien poser des questions
-Oui tu as raison ! Je continue, donc pendant ma vingt-huitième année, lorsque la tempête a éclaté, cela faisait pourtant déjà plusieurs jours qu’il faisait très beau et très chaud. Personne au village n’avait dormi de toute la nuit, et j’avais un horrible pressentiment. Le lendemain matin mon père a trouvé un tableau, représentant une maison qui ressemblait à la nôtre, accroché sur le mur extérieur de la maison.
-C’est dans cette maison qu’on est, là ? L’interrompit Mathilde »
« -Oui mon amour. Je continue mon histoire, à la suite de cette découverte le maire et son adjoint vinrent inspecter les lieux. Ils ne réussirent pas décrocher le tableau, il paraissait collé au mur, de plus lorsqu’ils touchèrent le tableau je crus apercevoir leurs doubles apparaitre derrière les fenêtres de la maison du tableau mais personne d’autres ne les vit. Moi je le remarquai mais de peur que l’on me prenne pour une folle, je ne dis rien. La nuit même, une autre tempête se déchaina sur la ville et la seule maison à rester debout a était la nôtre. Une rumeur tournait déjà au petit matin, il se disait que toucher le tableau donnait le pouvoir d’être immortel. J’ai voulu savoir d’où venait cette rumeur mais personne ne le savais, il semblait qu’elle vienne de nulle part.
-Mamie, nous on veut savoir ce qui s’est passé après ! Ça ce n’est pas intéressant ! S’exclamèrent les enfants.
-Oui ça vient, ça vient, patientez un peu ! Une semaine après la tempête toutes les personnes ayant touché le tableau le premier jour disparurent mystérieusement, les habitants qui restaient cédèrent à la panique en se disant que ce serait bientôt a leurs tour de disparaître. Parmi eux, mes amies qui ne me comprenaient pas quand je n’avais pas voulu toucher le tableau et maintenant elles ne voulaient plus m’approcher de peur que je sois une sorte de sorcière qui voit arriver le malheur. Pendant la nuit j’ai fait un rêve merveilleux, avec des fées, des princes et tout ce qui va avec. Cependant vers 1h du matin j’ai soudain entendu un hurlement provenant du fond de la forêt qui borde le village, je suis alors sortie de chez moi pour voir ce qui se passait mais il faisait encore trop noir pour voir à travers la nuit. Je ne vis donc rien, et ne réussis pas à me rendormir par la suite. Au matin le village était encore plus saccagé qu’après la deuxième tempête. On aurait dit un…
-Un quoi, un quoi ??? Je veux savoir c’est quoi ! crièrent Nicolas et Mathilde en cœur.
-Vous êtes vraiment impatients tous les deux ! On aurait dit que des bêtes sauvages sortie de nulle part avaient saccagé la ville dans sa totalité comme si elles cherchaient quelque chose à manger. Et il n’y avait que ma maison et le tableau maintenant habité par plus de 10 000 personnes qui étaient encore en bon état. Je remarquai également que toutes les personnes présentes dans le tableau mangeaient ce qui me semblait de la chair humaine. Depuis, tous les étés des cris sortent de la forêt et, des touristes disparaissent sans raison ce sont les anciens habitants de la ville qui cherchent de la chair fraiche dans la forêt pour donner à manger a leurs doubles qui habitent dans le tableau.
-Mais comment ils font pour leur donner a manger alors que les autres sont dans le tableau ? demanda Mathilde
-C’est un mystère, personne ne connaît la réponse a cette question.
-Tu parles ! C’est n’importe quoi son histoire ! En plus vous la croyez ! » S’interposa Antonin
qui trouvait cette histoire vraiment absurde et qui pensait que ce n’était vraiment pas possible.
« De plus les seules preuves de cette histoire sont le tableau, la très vieille maison dans laquelle habite mamie et les cris qu’on entend pendant la nuit en été. Le seul problème, est que la police a déjà inspecté de long en large la forêt et n’a trouvé aucune trace de quelconque bête sauvage. » Expliqua Antonin à Mathilde et Nicolas.
« -Dépêchez vous de mettre vos manteaux, vos parents vont bientôt revenir, leur dit Mamie Louise.
-Ouf on va enfin partir, se réjouit Antonin, j’en ai marre de ses histoires bizarres moi ! »
Une voiture arriva dans l’allée de la maison et les parents des enfants arrivèrent. Ils repartirent déçus de ne pouvoir rester plus longtemps avec leur grand-mère. Sauf Antonin bien sur !
Le lendemain matin la grand-mère fut réveillé tôt, car elle n’avait pas pu dormir, gênée pas des hurlements, provenant de la forêt. En prenant le journal elle lut à la une : « Les cadavres de 5 personnes dont 3 enfants ont étaient retrouvés déchiquetés dans la forêt bordant la ville fantôme de Morez. La police a fait des recherches mais aucun élément n’a permis de retrouvé la trace de la horde d’animaux sauvages qui a commis ce carnage.