Beaucoup de retard, voici donc mes dernières lectures en date :
Un amour vintage de Isabel Wolff.
<image>Phoebe Swift vient d’ouvrir une boutique de vêtements d’occasion à Blackheath. Pour surmonter sa tristesse due à la mort de sa meilleure amie, Emma, elle se réfugie dans son métier : rendre à ces merveilleuses pièces vintage leur splendeur passée et leur offrir une nouvelle vie.
Quelle est l’histoire de ces vêtements vintage ? Quels secrets révéleraient-ils s’ils pouvaient parler ?
Un jour, Phoebe rencontre une vieille dame française, Thérèse, qui souhaite lui vendre quelques robes et costumes élégants. Parmi sa garde-robe, Phoebe découvre un manteau d’enfant bleu ciel, datant des années 1940. Dans un premier temps, Thérèse préfère garder le secret sur l’histoire de ce manteau, mais au fur et à mesure que les deux femmes deviennent amies, elle se confie à Phoebe. Phoebe écoute l’histoire du petit manteau bleu ciel sans se douter que celui-ci a un lien profond et intime avec sa propre vie…
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Toute première lecture d'un roman d'Isabel Wolff pour moi & c'est un coup de coeur. Ce roman s'inscrit dans la pure tradition des romans de chick-lit britannique que j'affectionne tant. On part ici avec une héroïne brisée, qui a perdu quelques temps plus tôt une personne comptant énormément dans sa vie, sa meilleure amie qu'elle considérait comme une soeur. Tout au long du roman, Phoebe essaye de se reconstruire & de ne plus culpabiliser en se jetant à corps perdu dans son travail & sa boutique nouvellement ouverte dans un petit quartier de Londres. Dès le départ on entre dans le récit grâce à la fluidité de l'écriture d'Isabel Wolff. Les descriptions nous donnent l'impression d'être dans l'histoire & lorsque Mme Bell raconte la sienne, c'est comme si on y assistait, plongé en plein dans l'Avignon de la Seconde Guerre Mondiale & dans le tragique passé de la vieille dame. Un excellent roman qui nous fait voyager dans le temps, à Londres & à Avignon, avec une héroïne attachante & comme dans tout roman de chick-lit qui se respecte, une bonne dose de romantisme.
La fille qui lisait des romans d'amour de Inara Lavey.
<image>Et si la réalité dépassait la fiction ?
Cassandra Devon rêve de vivre une bouleversante histoire d’amour. Son imagination débridée fourmille de séduisants détectives, d’irrésistibles pirates et de héros plus charmants les uns que les autres.
Absorbée par ses rêveries tout droit sorties des romances qu’elle dévore, Cassandra a beau être séduite par Raphaël, incarnation de l’homme idéal, elle a du mal à repousser les avances de Connor, le facétieux Irlandais qui voudrait se substituer à ses fantasmes. Entre les deux, son coeur balance. Finira-t-elle par comprendre que dans cette bluette, elle tient le rôle de l’héroïne qui ne sait pas reconnaître l’amour quand celui-ci se présente ?
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Que dire à part que je me suis quand même beaucoup ennuyée dans cette lecture... Le personnage de Cassandra manque un peu de profondeur, certes, comme toutes les filles, elle rêve du grand amour passionné, mais elle est très superficielle. Elle passe son temps à rêvasser & toujours de la même chose, une partie de jambes en l'air... ce qui est tout de même passablement gênant & déroutant sachant que ça se produit une dizaine de fois dans le livre & que c'est par cela qu'il commence. Le seul personnage qui trouve grâce à mes yeux dans ce livre est Connor, qui tente de faire ouvrir, tant bien que mal, les yeux de Cassandra sur le fait qu'elle ne peut pas passer sa vie à rêver d'histoire comme dans les romans à l'eau de rose car ce n'est pas la vie réelle. Lecture rapide mais très décevante donc pour ma part, creuse & traînant en longueur dans le texte & les actions, avec une héroïne fade, superficielle & sans grand intérêt.
Du domaine des Murmures de Carole Martinez
<image>En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire "oui" : elle veut faire respecter son voeu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.
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Bien que le livre soit relativement court (226 pages), cette lecture a pour ma part vraiment traînée en longueur... Si le style d'écriture est fluide & agréable, les descriptions bien faites au point de nous transporter dans ce château du Moyen Age, l'histoire elle ne m'a absolument pas transcendée, pire que ça, elle m'a même ennuyée. Si l'enfermement est un thème peu traité en littérature, spécialement au Moyen Age, & qui nous en apprend un peu plus sur cette pratique, le côté sainte-ni-touche, martyr d'Esclarmonde m'a rapidement énervée. On découvre cependant quelques personnages plutôt pittoresques tel que Martin le vendeur de reliques bonimenteur & Bérengère, dame de compagnie de Douce, la belle-mère d'Esclarmonde, grosse femme séduisant les hommes par sa simple présence, considérée comme une fée qui envoûte les hommes malgré son physique disgracieux. Les passages sur les croisades m'ont profondément ennuyés & une chose m'a gênée dans ce passage, une révélation faite par le père d'Esclarmonde : la confession qu'il a violé sa fille avant qu'elle soit enfermée & le fait qu'il soit le père de son enfant m'a profondément dégoûtée & dérangée. Mais le plus dérangeant, pour ma part, est que cette dernière lui pardonne. La fin m'a plutôt déçue, je m'attendais à autre chose. Bien que Carole Martinez nous entraîne dans un monde féerique de conte & légende, cette lecture m'a profondément déçue, mais j'ai tout de même envie de découvrir un des autres romans de l'auteur, Le coeur cousu.
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu.
<image>"Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? "
Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 m, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.
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Qu'on se le dise, Mathias Malzieu est un magicien des mots. Pour moi il l'était déjà à travers son groupe, que j'aime beaucoup, Diyonisos, mais dans ce roman, on ressent bien que l'écriture lui sert de thérapie & d'exutoire. Ce conte poétique, touchant & bouleversant est pour lui une façon de surmonter son deuil de façon enfantine avec l'intervention du sympathique géant écossais, Giant Jack. A la manière d'un Tim Burton ou d'un Lewis Carroll, Mathias nous entraîne dans son monde à la fois sombre & féerique, peuplé de fantômes & de souvenirs heureux de son enfance. Il nous fait entrer dans son univers & nous donne envie d'y retourner lorsque l'on en sort.
De fièvre et de sang de Sire Cédric.
<image>Une jeune fille se réveille entièrement nue et entravée sur un matelas couvert de sang. Elle sait qu'elle va mourir, toute tentative de fuite semble inutile. La douleur n'est rien en comparaison de la peur panique qui s'est emparée d'elle...
Le commandant Vauvert mène l'enquête en compagnie d'une profileuse albinos, Eva Svärta. Personnage excentrique et hors-norme, Eva a un véritable sixième sens qui fait d'elle une redoutable traqueuse de l'ombre. Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d'un tueur en série qu'ils croyaient mort et qui a pour habitude de vider entièrement ses victimes de leur sang. S'agit-il d'une réincarnation, d'un spectre, d'un homme, d'une femme, d'une créature d'un autre monde ?
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Première lecture d'un roman de Sire Cédric, découverte que je dois à June, & je suis conquise ! Du début à la fin, le récit nous tient en halène, on cherche à résoudre l'enquête en même temps que la police & de comprendre les indices, le fonctionnement du tueur, de chercher qui est le tueur. On plonge tellement dans l'enquête qu'il est impossible de lâcher le livre pendant plusieurs chapitres, j'en ai d'ailleurs lu toute la dernière partie d'une traite. J'ai eu un coup de coeur sur la plume de Sire Cédric, qui décrit très bien les situations & on sent derrière son écriture, un gros travaille de recherche que ce soit sur la police, les manières d'enquêter ou encore les renseignements sur les rituels anciens & l'histoire de la comtesse Elisabeth Bathory. Les personnages sont très charismatiques, ont beaucoup de profondeur & sont assez atypiques. Vauvert est décrit comme un colosse de deux mètres, fort & impressionnant, mais avec un peu des airs de gros nounours dans son comportement vis à vis de certains personnages. Et le personnage d'Eva, qui à mon sens est le personnage le plus marquant de ce livre, déjà par sa particularité physique, elle est albinos, ce qui est très rare dans la littérature & encore plus pour un personnage principal, mais aussi parce qu'elle est blessée au plus profond d'elle même, qu'elle est brisée par un événement tragique de son enfance, elle lutte avec ses propres démons & les fantômes de son passé tout en luttant contre ceux au-dehors, ce qui fait d'elle un personnage très fort & très marquant mais fragile à la fois, j'ai aussi admiré sa capacité à ce mettre à la place du criminel, & plus on avance dans les pages, plus on en apprend sur elle & ce qui fait qu'elle soit si acharnée pour retrouver les victimes. Excellente découverte qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur.
Deux mauvaises surprises & trois bonnes.