[suivi lecture] marmeline

 
  • nanet

    Doctelecteur

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    #341 07 Juin 2016 11:50:28

    coucou,

    je réalise que tu as finalement publié la chronique (oui, ma présence sur le site est.... aléatoire ^^) Merci :pink:

    Je me rends compte que je n'ai jamais lu les dragons de Pern :'S encore uns série qui attend sagement.

    Gros bisous
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #342 08 Juin 2016 11:31:51

    De rien nanet, c'est moi qui te remercie ! :bisous:
    Ah, les dragons de Pern, c'est un monument… J'adore tout ce qu'a écrit Anne McCaffrey, en fait - enfin tout ce que j'en ai lu, parce que j'ai découvert à sa mort qu'elle avait aussi écrit des trucs pour la jeunesse et autres non-SF, et je serais curieuse de mettre la main dessus un de ces jours.
    Tout ça m'a fait remarquer que les livres que j'ai sur la BBM n'étaient pas notés lus, bizarre. Il y a dû y avoir un bug lors d'une mise à jour.
  • Felina

    Lecteur professionnel

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    #343 09 Juin 2016 22:07:37

    Je ne connais pas du tout Anne McCaffrey
    Mais peut-être un peu trop fantasy pour moi
    Bonne lecture avec le nom de la rose (1ere lecture?)
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #344 10 Juin 2016 15:16:48

    Pour moi, Anne McCaffrey, c'est de la SF, pas de la fantasy.
    C'est vrai que le cycle de PERN se déroule sur une planète à la culture très inspirée du Moyen-Âge, avec une société agraire tendance féodale et des dragons, mais à part ça, il n'y a pas de magie ni de trucs surnaturels ou fantastiques. Tout ce qui pourrait s'en rapprocher, ce sont les compétences « parapsychologiques », comme on dirait : télépathie, télékinésie, etc. mais ça fait partie de l'univers de l'auteur. Le cycle des Doués, c'est pareil : dons parapsy dans le style « mutations à la X-Men », et ça évolue dans l'exploration spatiale et la rencontre avec des aliens plus ou moins pacifiques.
    Pour moi, l'essentiel de ces histoires, enrobées dans l'univers SF, ce sont des relations humaines, des jeunes qui apprennent la vie, ses côtés positifs et négatifs, et qui finissent par trouver leur voie après des péripéties toujours rocambolesques, parce c'est bon de lâcher la bride à son imagination aux limites d'une galaxie lointaine avant de retrouver son train-train quotidien. Et puis ça se termine bien, en général, alors c'est bon pour le moral (enfin jusqu'à ce qu'on retrouve le contact avec la réalité nettement moins réjouissante, et du coup on n'a qu'une envie, c'est de repartir à l'aventure dans le tome suivant… je suis à peine droguée de la lecture-évasion, moi :sifflote:).

    Sinon, le Nom de la Rose, c'est une relecture, mais je commence à me demander comment j'ai fait la première fois - qui était il y a plus de 20 ans, à la louche. Je soupçonne que j'avais dû sauter un paquet de trucs pour arriver à la fin de l'histoire, tellement l'enquête policière est noyée dans les considérations historico-politico-philosophico-religieuses. Avec des bouts de phrases en latin à tout bout de champ, moi qui ne suis latiniste que pour chanter à la chorale ou faire de la généalogie ! :grat:
  • Drei-M

    Chercheur de mots

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    #345 11 Juin 2016 11:54:50

    PERN me donne envie de longtemps, c'Est chouette d'en savoir plus (surtout que j'aime beaucoup ce que tu en dis)
    Le nom de la rose me tente aussi, même si tu me fais un peu peur ><
    Tu fais une chorale en latin ?
  • Book-Trotter

    Amazone/Guerrier des bibliothèques

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    #346 11 Juin 2016 22:04:15

    J'ai commencé deux fois Le nom de la rose sans jamais le terminer oops Je n'apprécie pas trop non plus les passages en latin, je trouve ça un peu prétentieux :S
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #347 12 Juin 2016 23:15:11

    @Drei-M : je chante dans une chorale orientée classique, avec très souvent des œuvres en latin (Requiem de Mozart, œuvres de Bach, Vivaldi...). Là on a commencé le Te Deum de Charpentier, avec la prononciation du latin à la française, c'est rigolo. Donc mes connaissances en latin se résument à ce qui est liturgique et généalogique, en gros. De quoi louper une bonne partie des citations latines du Nom de la Rose, je trouve ça un peu dommage même si le plus souvent ça ne nuit pas à la compréhension du récit.
    Merci pour PERN ! :pink:

    @Neko : ce n'est pas que je trouve ça prétentieux, mais c'est un peu trop érudit pour mon niveau !
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #348 14 Juin 2016 15:33:52

    Bon, en attendant de retrouver le courage de lire Le nom de la Rose – j'avoue, certains passages me donnent l'impression de ne plus savoir lire tellement c'est dense – j'ai terminé Le lecteur de cadavres !

    Voilà une histoire extraordinaire… Je n'aurais qu'un bémol : l'auteur y est allé très très fort, un peu trop à mon goût, dans les péripéties qui tombent sur le dos de ce pauvre Song Ci, sans réussir à l'empêcher de continuer à exercer ses talents déductifs - un vrai Sherlock Holmes, observateur, cultivé, qui s'attache aux plus infimes détails pour déterminer les causes de la mort. La jeunesse romancée du père de la médecine légale est parsemée d'embûches un chouïa trop nombreuses, mais après tout, il faut de grandes épreuves pour révéler les héros. À côté de l'intrigue tout à fait captivante – difficile de s'en arracher une fois tombé dedans, surtout qu'à chaque fois que le héros se pense tiré de ses déboires personnels, il lui en retombe une dose sur le paletot –, le cadre historique de la Chine médiévale est très bien décrit, Antonio Garrido a su décrire en détail toute une civilisation, des hautes sphères du palais impérial aux bas-fonds les plus sordides. Il y a des personnages qui illustrent le pire et le meilleur de chaque milieu social, que de mensonges et de turpitudes ! Il n'a pas manqué de détails non plus sur les autopsies, heureusement qu'on n'a pas les odeurs dans les livres…
    J'ai aussi adoré la notice biographique sur le véritable Song Ci et les explications de l'auteur sur ce qui l'a amené à s'inspirer de ce personnage historique.
    Et si on veut se cultiver un peu plus, il y a tout un glossaire, des explications sur les principales traditions chinoises de l'époque.
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #349 16 Juin 2016 18:30:52

    Pendant que j'y suis, je viens de me souvenir que j'ai fini deux autres livres dont je n'avais pas encore parlé, ou alors si peu :

    - un polar régional, Le tueur à la coiffe alsacienne / D'r teter met dem elsassesch schlupf-hüewa de Jacques Zimmermann et Jean-Marie Stoerkel. Je l'avais acheté vite fait avant Noël pour mon chéri parce que c'est un roman bilingue avec une présentation originale : quand on l'ouvre dans un sens, c'est la version française, et quand on le retourne on ouvre la version alsacienne. L'idée me paraissait originale, mais je dois dire que le résultat est mitigé. Déjà, gros handicap pour la version alsacienne : c'est du haut-rhinois, et nous on est bas-rhinois. Vu de "l'Intérieur", comme on appelle le reste de la France, ça peut paraître trivial, mais il y a suffisamment de différences phonétiques pour qu'on ait du mal à lire de manière fluide. D'autant que c'est quand même une langue avant tout orale, et que l'écrit est assez rare, dans l'ensemble. Bref, j'ai lu quelques passages après les avoir lus en français, mais en général je n'y arrivais pas sans faire une gymnastique passant par la lecture à haute voix et l'adaptation de la phonétique pour reconstituer quelque chose que je pourrais comprendre.
    L'histoire en elle-même est assez marrante, avec un policier qui arrive de Paris pour résoudre une série de meurtres commis par un tueur déguisé avec un masque et une coiffe alsacienne. En parallèle, on suit les tribulations d'une drôle de bonne femme qui a de sérieux problèmes de voix intérieures et qui n'en finit pas de se faire agresser et de se défendre avec des conséquences plus ou moins… définitives. Le lien entre les deux histoires n'est pas celui auquel on pourrait s'attendre, et c'est tant mieux.
    Tout cela n'est en fait qu'un prétexte pour parler de l'Alsace, de son patrimoine du Nord au Sud, et de ses personnages célèbres, historiques et surtout contemporains des auteurs qui réussissent à caser à tout bout de champ des références à des artistes régionaux, à d'autres auteurs et à leurs ouvrages, bref même s'il y a des choses indéniablement intéressantes dedans, ça fait un chouïa "promo des copains" par moments avec un certain manque de subtilité. Je doute que tout cela soit très accessible pour des lecteurs étrangers à l'Alsace, honnêtement.
    Ma partie préférée, la résolution de l'enquête par un commissaire aux méthodes originales mais efficaces, est finalement beaucoup trop courte !

    - l'autre, dont j'avais mentionné l'achat en mars, est un essai sur l'archéologie, Qu'est-ce qu'un fait archéologique de Philippe Boissinot. Changement total de style ! C'est une réflexion sur la définition de l'archéologie, en étudiant l'histoire de la discipline, comment elle est née et s'articule avec d'autres champs d'études, et en s'interrogeant sur ce qui définit un "fait" archéologique. Je dois avouer qu'il y a tout une partie de considérations sociologiques qui me passent très haut au-dessus de la tête, mon manque de culture dans ce domaine est flagrant et je retombe toujours sur les mêmes références à des gens célèbres que je ne connais pas. J'ai bien apprécié les réflexions sur l'influence que peut avoir l'archéologue sur l'objet qu'il étudie : c'est en effet une discipline particulière qui porte le plus souvent sur des éléments invisibles, on est donc toujours tenté de "remplir les vides" pour reconstituer ce qui a pu se passer à un endroit donné, à une époque donnée, en fonction des traces qui restent (ou qui ne restent pas). Quand on n'a pas d'écrits - et même quand on en a - pour décrire exactement la situation, c'est pratiquement impossible d'avoir des certitudes sur quoi que ce soit. Du coup, comme dans n'importe quelle autre science, il ne faut pas oublier que tout ce qu'on peut faire, c'est émettre des hypothèses en fonction de ce qu'on connaît, et qu'on n'est pas à l'abri de devoir réviser ses conclusions.
    C'était une lecture dense, parfois aride et parfois totalement passionnante. J'ai parfois regretté le manque d'exemples concrets, même s'il y en avait quelques-uns ils n'étaient pas toujours décrits avec suffisamment de détails pour moi, profane qui ne suis pas au courant de toutes les recherches, études et publications. Ce n'est clairement pas un ouvrage de vulgarisation (sans aucune connotation négative), il faut avoir un certain bagage pour profiter de l'ensemble du livre, mais j'ai bien aimé être obligée de me titiller les neurones à cette occasion. Ça donne envie de se plonger un peu plus dans tout ce que j'ignore !
  • Drei-M

    Chercheur de mots

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    #350 20 Juin 2016 22:48:18

    J'ai tout lu o/ (pardon, mais c'était un peu impressionnant quand j'ai vu tes différents posts)
    Le tueur a la coiffe alsacienne m'avait l'air pas mal, justement pour en apprendre un peu plus sur cette région à l'occasion, mais j'ai peur du manque d'accessibilité pour la francaise de l'intérieur (ou de l'extérieur maintenant) que je suis.
    Ton livre sur l'archéologie a l'air d'être aussi très bon, je ne le lirais probablement pas dans les prochaines années mais j'aime bien également devoir "forcer un peu" pour suivre (mais en général, plutot pour divers domaines de physique que malheureusement je n'étudierai sans doute jamais)
    Je te souhaite une bonne continuation et de belles lectures, et je vais me coucher. Tschüss !