#622 17 Juillet 2020 09:46:41
Merci My !
Tal, Cendre, chez moi aussi ça s'accumule, dans la liseuse, il faut bien l'avouer. Certes, ça prend moins de place et c'est super-pratique en voyage ou la nuit, mais je trouve que la liseuse a quand même quelques inconvénients - c'est électrique, donc il faut qu'elle soit chargée, l'allumer et attendre qu'elle ouvre le bouquin (bon, ça veut peut-être aussi dire que ma vieille Touch Lux 2 est… vieille), et j'ai toujours beaucoup de mal à me représenter mon avancée dans la lecture. Pas moyen de feuilleter une dizaine de pages pour voir si j'ai le temps de finir un chapitre ou si je m'arrête là où j'en suis.
Je crois que je suis désespérément vieille école, mais je me soigne ! :angel:
Lady Trent, c'est l'Histoire naturelle des dragons, si je ne me trompe, et ça fait effectivement partie des séries que je continuerais volontiers ! Il va falloir que je cherche dans le lot si j'ai ce Sylvo Sylvain, le titre ne me dit rien, mais je n'ai pas épluché tout ça en détail - c'est aussi un de mes soucis avec la liseuse, j'ai du mal à visualiser le contenu de ma bibliothèque, même si je peux trier les titres selon toutes sortes de critères.
En attendant, j'ai profité d'une micro-pause pour tomber dans un Andrea Schacht que j'avais acheté l'été dernier à l'occasion d'un voyage professionnel en Allemagne. Goldbrokat tourne autour de la soie dans les années 1860 : l'élevage des vers en Chine et en France, le commerce entre l'Europe et l'Empire du milieu, l'industrialisation du tissage… Le tout "emballant" une intrigue dont la protagoniste principale est une jeune veuve noble désargentée hébergée chez sa grand-tante à Cologne, qui décide d'exploiter ses dons de couturière pour monter son affaire de haute couture - il faut bien savoir se débrouiller quand on a pas les moyens de se payer du personnel, au grand dam de la tante très traditionnaliste (mais très panier-percé) qui juge que ce serait peu convenable de s'abaisser à travailler pour de l'argent.
Ce n'est pas du tout une trame policière comme dans les séries médiévales ou même le Triumph des Himmels que j'ai lu précédemment, même s'il y a une intrigue avec un méchant qui tente de nuire à l'héroïne et à ses amies, et une alternance des chapitres avec une autre trame qui suit un héros inconnu (mais on se doute bien qu'il a quelque chose à voir avec l'héroïne, sinon il ne serait pas là). Comme toujours, l'autrice profite de son histoire pour parler technologie, locomotives à vapeur et métiers à tisser Jacquard, mais aussi haute couture, machines à coudre, tissus et mode. Elle n'oublie pas de brosser un tableau d'ensemble de la société et de ses travers, fait un détour par Barbizon et ses nouveaux peintres naturalistes qui faisaient scandale à l'époque, esquisse le contexte politico-commercial des relations avec la Chine…
Bref, en 600 pages on ne sait pas si elle prend une histoire d'amour comme prétexte pour parler d'Histoire, ou un morceau d'Histoire pour le rendre plus vivant par une histoire d'amour… J'avoue que j'aime beaucoup le mélange des deux, même si certaines choses sont assez prévisibles, il y a quand même son lot de surprises, et les personnages sont toujours passionnants, pas trop caricaturaux, avec des défauts et des qualités.
J'ai déjà dit que j'adorerais la traduire ? Je sais, je radote, mais c'est de la méthode Coué, si je le dis assez souvent, ça finira bien par arriver, non ? :sifflote: