Voilà une rédaction (c'est pour cela que c'est assez court), que je viens d'écrire, pour le cours de français, sur l'isolement, j'attends vos avis et remarques !
----------------------------------------------------------------------------------
« Si elle ne peut pas nous répondre clairement alors votre fille peut partir Madame. »
Pourquoi parlent-ils de moi à la troisième personne ? Je suis là pourtant ! J’ai tout vu, mais ils ne me comprennent pas, je n’arrive pas à le dire, comment cela s’est passé, comment il les a tués. Ce doit être la première fois que la bulle qui m’entoure est si épaisse, que je ressens si fortement le fait d’être différente et d’être à l’écart, ne pouvant m’exprimer.
« Attendez encore Lieutenant, elle va trouver le moyen de l’exprimer, je vous le promets. »
Et voilà que ma mère aussi parle de moi à la troisième personne, est-ce réellement ma faute si elle ne comprend pas mes sentiments ? Si je sais pourquoi je suis là, sur cette chaise, au poste de police, et que je me sens oppressée, incapable de répondre aux questions du Lieutenant ? Je ne le pense pas, mais elle devrait savoir que je la comprends, que je la soutiens, qu’elle ne devrait pas parler de moi de cette manière.
« … »
« Regardez, elle veut parler, écoutez là ! »
Non maman, je ne veux pas parler, je veux partir, tous ces gens s’en fichent de ce que j’ai à dire, c’est ce qu’ils veulent au fond, me voir partir. Je suis différente d’eux, et ils ne voient pas en quoi je pourrais être utile à leur enquête. Je n’en peux plus de cette chaise inconfortable, je veux rentrer à la maison, je veux pouvoir être tranquille, sans tout ces regards, et ces chuchotements me montrant expressément que je ne suis la bienvenue.
« Je suis sincèrement désolé madame, mais nous ne pouvons attendre plus longtemps, nous avons d’autres personnes à interroger. Les meurtres qui ont été commis sont trop graves pour que nous puissions attendre si longtemps avant d’obtenir des indices concernant l’apparence du meurtrier et du déroulement des meurtres de la part des témoins.»
Enfin je vais pouvoir être seule, ce que les autres disent ne me touche pas, mais je voudrais tant être loin de tout cet environnement, de ces gens qui parlent, bougent, se moquent...
« Tu sais ma puce, je te comprends, tu n’aurais pas dû être à cet endroit à ce moment-là… »
« Je comprends que tu n’aies pas voulu parler au Lieutenant de ce que tu as vue, mais tu sais, il arrivera un moment où ils auront besoin de toi pour trouver qui a commis cet acte impardonnable »
« Charlie tu m’entends ? On va rentrer à la maison, et oublier un peu tout cela, d’accord ? »
… et qui ne savent pas à quel point il est dur d’être témoin de crimes.
