#62 23 Décembre 2012 19:13:53
Je viens d'achever le tome 3 et je sais pourquoi c'est celui que je relis le moins : il est tellement triste!!
A part ça, je l'ai trouvé extrêmement réussi (mieux que le 2, pour le coup). Bon point : on ressent très peu les passages repris par Stella (si, à certains endroits, c'est visible, mais dans l'ensemble, pas trop et c'est super). Dans ce tome 3, tout ce que Gemmell a patiemment mis en place prend fin et on découvre le dessous de certains trucs.
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Kalkhéus découvre enfin la formule du fer et, même s'il se fait tuer, met symboliquement fin à l'âge du bronze - et donc des héros.
Bien sûr, plus ça va, plus il prend de libertés avec l'histoire officielle et s'en éloigne.
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La mort de Cassandre avec Ménélas, Agamemnon et Idoménée, par exemple, sur l'île de Théra. D'aillerus, Iphigénie, la grande prêtresse est la soeur d'Agamemnon au lieu d'être sa fille.
Et surtout, le fait qu'Enée et Andromaque finissent leur vie ensemble, avec Astyanax. Lui, il est censé mourir à Troie. Pour Andromaque, je ne sais pas, mais Enée a eu deux autres amours par la suite!
Par ailleurs, sa réinterprétation de certains événements est aussi audacieuse que maîtrisée. J'aime beaucoup son histoire autour du Cheval de Troie. Dès le tome 1, on sait qu'il va utiliser cette cavalerie dans le stratagème et, à ma première lecture, j'avais hâte de voir comment.
Mais, en même temps, c'est surtout pour ça qu'on lit et qu'on apprécie Troie =)
Autant j'ai été ravie de perdre de vue certains personnages, autant pour d'autres, c'est toujours un déchirement!
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Banoclès :'S C'est un de mes personnages préférés!
Gemmell a vraiment l'art et la manière de rendre chaque personnage spécial, à sa manière. De l'homme de troupe au prince, il les campe admirablement bien. Ce que je préfère, c'est que ses personnages ne sont pas manichéens.
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Quand on y réfléchit, Hélicon est un vrai barbare. Pourtant, c'est le héros, en quelque sorte. Le passage où Andromaque lui en met plein la tronche est indispensable : ça fait disparaître l'aspect "c'est le héros donc c'est un mec bien". Du coup, tous les personnages ont une grande force, justement parce qu'ils ne sont pas figés dans un genre d'action.
Ce dernier tome est aussi un roman sur la connerie humaine. Qu'en dites-vous?
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Agamemnon a beau être le roi des batailles, il est vraiment obtus. Comme lui fait remarquer l'empereur hittite, il a préféré raser la ville en poursuivant des chimères plutôt que de s'avouer vaincu. Cela dit, il a anéanti une dynastie, ok, mais pour quel résultat? Un vrai massacre inutile.
Avec le passage de la salle des coffres (quand ils découvrent que Banoclès a parqué là les chevaux de l'armée), Gemmell montre d'autant mieux à quel point la guerre est stérile.
En gros, ce n'est pas mon tome préféré (c'est le premier), mais celui-là clôt parfaitement la saga. Une belle réussite, que je relis de temps en temps!
