[Edogawa, Ranpo] Le lézard noir

 
    • Yunali

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 16 Octobre 2012 15:40:30

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      Quatrième de couverture:
      Sur son bras gauche, un lézard noir ondulait, il semblait ramper tout en donnant l’impression qu’il allait se déplacer de son bras vers l’épaule, puis vers le cou, pour arriver enfin jusqu’aux lèvres humides et rouges, il restait indéfiniment surplace.
      Une enquête de Kogorô Akechi, et certainement le plus célèbre roman policier d’Edogawa : un cambriolage rocambolesque lancera le détective dans une course-poursuite sur les traces d’une femme fatale et sans scrupule surnommée  "le Lézard noir" , à la recherche de la belle Sanae.
      Un enlèvement réussi et des travestissements déconcertants mettront à mal sa perspicacité et conduiront le lecteur dans un labyrinthe secret et inattendu, jusqu’à un musée extravagant.
      Yukio Mishima a adapté ce roman au théâtre, jouant lui-même un petit rôle dans le film qui en fut tiré par le réalisateur Kinji Fukasaku, en 1968.


      Mon avis:

      Ce court roman est l’histoire d’une opposition, d’un duel, entre un détective Kogorô Akechi, et une femme surnommée le Lézard noir, qui prendra aussi le nom de Madame Midorikawa dans cette histoire.

      On commence par rencontrer cette femme, envoutante, à la personnalité étrange et aux sombres desseins, qui est le Lézard noir, surnom venant du lézard tatoué sur elle.
      Son but est d’enlever la belle Sanae, fille d’un riche joailler, pour la rançonner contre « l’étoile égyptienne », un diamant. Mais sur sa route viendra se poser Kogorô Akechi.

      Cette histoire ne laisse pas la place aux temps morts, tout va très vite, et les personnages principaux du Lézard noir et d’Akechi se dévoilent, dévoilent leurs talents peu à peu.
      Les travestissements de l’un et de l’autre semblent marquer le rythme de chaque action.

      Dans un style d’écriture un peu « désuet » maintenant, l’histoire reste passionnante et on est transporté dans une atmosphère prenante, qui nous envoûte peu à peu, comme Madame Midorikawa envoûte les hommes par ses danses.
      Un peu dans le même genre que Sir Arthur Conan DOYLE, on n’entre cependant pas dans la psychologie des personnages. Et les descriptions sont très simples et sans chichis.

      Ranpo EDOGAWA arrive à passer d’une « simple » histoire d’enlèvement, à une histoire beaucoup plus macabre, quand l’on arrive au « musée » personnel du Lézard noir.

      J’ai beaucoup aimé l’écriture, les personnages, le rythme, et surtout être surprise par le dénouement, car on ne peut pas vraiment dire que l’on pouvait deviner ce que l’on allait voir dans ce musée !




      Ma note: 4 /5 :D
      (Livre lu dans le cadre d'une lecture commune sur les auteurs japonais)