#69 22 Juillet 2013 22:43:38
"Hate list" est un roman dont j'ai énormément entendu parler grâce à ses prix ainsi qu'aux nombreux avis des bloggeurs. C'est en allant à la médiathèque que j'ai vu qu'il l'avait alors je me suis laissée tenter par l'aventure et je ne le regrette pas du tout.
"Hate List" est un roman prenant, poignant, qui nous fait ressentir une multitude d'émotion durant notre lecture. Jennifer Brown, avec son écriture, a réussi à me faire ressentir de la haine, de la rage, de la tristesse, de la compassion et de la compréhension. La haine et la rage à cause de ses parents. En effet, j'ai trouvé leur attitude trop excessive. Certes, Valérie a fait une grosse erreur mais ce n'était pour elle qu'un moyen d'évacuer ses émotions en écrivant ses noms, jamais un instant elle a imaginé que Nick, son petit ami, assassine ces personnes. Il ne faut pas oublier non plus que Nick lui a tiré dessus également. Valérie a donc subi un choc, surtout qu'à son réveil à l'hôpital elle doit affronter les interrogatoires de la police. Pour revenir aux parents, j'ai trouvé leur attitude excessive car il ne remarque même pas le choc qu'elle a vécu, il reste sur le fait que c'est elle qui a écrit cette liste. Ils ne lui font plus du tout confiance, au point qu'elle doit rester cloîtrer chez elle. Et en plus d'être excessif, ils sont contradictoires ; Sa mère lui dit qu'elle doit à nouveau se sociabiliser et quand celle-ci le fait, elle lui fait des reproches ou ne lui fait pas confiance ... Le personnage que j'ai le plus détesté et sans aucun doute son père ; Il est tout simplement horrible, j'ai trouvé son attitude pas digne d'un véritable père. Il ne soutient pas Valérie et n'essaye même pas de voir ce qu'elle a pu subir sa fille... Pour lui, elle est tout simplement coupable et il n'hésite pas à lui faire savoir.
La tristesse, la compassion et la compréhension sont des sentiments que j'ai ressenti pour Valérie et les victimes de la tuerie. Inconsciemment, elle a participé au projet de Nick mais elle n'a pas voulu au fond que tous ses camarades meurent. Nous découvrons, Valérie, un personnage qui n'a plus de repères et qui tente de se reconstruire tant bien que mal. Tout au long du livre, nous voyons son évolution et de quelle manière celle-ci se remet de ce traumatisme. J'ai beaucoup aimé le docteur Hieler qui va réussir à la guérir et lui faire retrouver qui elle est réellement. Elle m'a touché, je l'ai comprise. Je ne me suis pas identifiée à elle mais cela ne m'a pas dérangé car j'ai quand même apprécié son personnage en entier.
L'auteur a une écriture fluide qui laisse passer beaucoup d'émotions différentes. Les dernières 70/50 pages m'ont happé ; Je voulais savoir ce qui allait advenir de Valérie et comment celle-ci allait s'en sortir. La fin est une fin ouverte qui fait appel à notre imagination. Ce roman est plus qu'un roman de fiction. Celui-ci nous apporte une large réflexion sur la tolérance, la différence, la méchanceté et sur le changement qui s'opère en nous suite à un évènement. En lisant les mots de l'auteur, nous nous posons des questions et nous nous rendons compte que tout ce que nous disons ou faisons peut profondément blesser et peut avoir de conséquences très graves. Je pense que nous devons accepter les autres tels qu'ils sont même si ne nous pouvons pas aimer tout le monde.
Ce roman mérite d'être lu car l'auteure à une écriture agréable par laquelle nous nous laissons aller et parce qu'il nous fait réfléchir à des sujets sensibles sur lesquels nous devons nous attarder.