#122 19 Avril 2013 18:27:08
Contre toute attente, j’ai bien aimé (oui, oui, vous avez bien lu). Ma première rencontre avec John Green est un succés.
Et là, on peut remercier le personnage d’Augustus dont le charme m’a aidé à passer outre mes réticences premières en particulier l’immense agacement suscité par le comportement d’Hazel, le membre féminin du duo. Même si je me suis un peu réconcilié avec elle vers la fin, Hazel m’a souvent exaspéré par son attitude méprisante envers les autres. Augustus, en revanche, a été le rayon de soleil de ma lecture. Je me suis beaucoup reconnue en lui. Ses mots pourraient être les miens. C’est le personnage qui m’a le plus émue dans cette histoire.
Le roman en lui-même posséde un charme atypique et une vraie profondeur. Le théme de la maladie (omniprésent) est traité avec intelligence. L’auteur prend intelligemment le parti de tenir la pitié à distance, de ne pas tomber dans le larmoyant ou le pathos. C’est une très bonne chose même si cela atténue l’émotion de certaines scènes. Ainsi, parfois j’ai eu l’impression de regarder l’histoire se dérouler derriére plusieurs épaisseurs de vitres, l’impact émotionnel s’en trouve amoindri à plusieurs reprises, on reste « extérieur » à l’action. Ce qui fait que ce n’est pas un coup de coeur pour moi.
Contrairement à certains avis que j’ai pu lire, je ne pense pas que le succés du livre tienne uniquement à son sujet touchant mais plutôt à son traitement original du cancer et de la mort, au personnage fort d’Augustus et à son écriture entrainante, à la fois cruelle, crue, réaliste et poétique.
Bon, j’ai quand même quelques points négatifs à soulever : L’aspect religieux est parfois lourd, l’histoire de l’écrivain alcoolique prend trop de place dans le bouquin (même si on comprend l’utilité de cette trame secondaire) et quelques scénes m’ont semblées improbables. Notamment celles avec Isaac. Comme par exemple, l’épisode de la crise psychotique et du massacre des trophées. Ces passages m’ont paru too much.
Je concluerai ce billet en disant que Nos étoiles contraires est vraiment le genre de livre qui, une fois refermé, vous donne envie de vivre plus fort et plus intensément.