@ thecatlady : J'adore la partie avec Crocodile. :D Le personnage de Vivi, je l'aime beaucoup aussi, en fait. Bonne lecture !
@ FloXy : J'aime bien ta BD ^^ Après, comme dit
choco, la conception que l'on se fait du bonheur reste subjective. Le bonheur tel qu'on nous le vend en ce moment, c'est un bonheur individualiste, qui part du postulat que pour être heureux, il faut se changer soi. Moi, je pars du principe que je ne peux pas dire que je nage dans le bonheur, alors que le malheur est partout autour de moi, ce serait égoïste à mon sens, et je refuse de renoncer à changer le monde, condition nécessaire à l'atteinte du vrai bonheur selon moi - même si faire de son mieux pour aller le mieux possible me semble également important pour panser les plaies du monde, du moins éviter une trop forte hémorragie, enfin je ne sais pas si je suis très claire, et ça fait peut-être un peu arrogant de dire ça, mais bon ^^ J'ai toujours trouver courageuses ces personnes qui sourient quoi qu'il arrive, même quand en fait rien ne va dans leur vie, et même si ça fait un peu cucul de dire ça, elles m'ont toujours transmis une partie de leur courage. Moi, je ne sais pas sourire comme ça. Mais bref, s'il faut "apprendre à rester malheureux", pour moi, c'est au sens où il faut apprendre à se soucier du monde et non simplement de nous-même. J'ajouterai que dans un monde où l'argent est roi, rien ne peut être stable, et donc je me sens dans une insécurité permanente qui est incompatible avec le bonheur.
@ Melody Pond : Oui, c'est vraiment une super série ! Je l'ai mise entre parenthèses très longtemps, car j'empruntais à l'origine les tomes, et je n'ai plus pu les emprunter ensuite. Mais je suis contente de la reprendre enfin, du coup ^^ J'espère que je pourrai vite avoir le tome 36. Bonne fin de journée !
@ choco : Oui, je suis contente de me remettre enfin aux mangas ^^ Plein de bisous !
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Bonsoir à tous !
Plus qu'une semaine, et ce sera les vacances ! Je suis crevée, faut que je me force à m'endormir à des heures raisonnables. J'ai tenu tout le mois de septembre, mais alors depuis le début du mois, c'est l'anarchie. :goutte:
Demain, j'ai une formation sur les élèves autistes. M'enfin, trois heures de formation sur un tel sujet, ça me semble vraiment superficiel...
Ceci étant, j'ai un peu lu depuis mon dernier message.
Petit pays, de Gaël Faye
<image>Présentation de l'éditeur : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
Mon avis : Ce roman m'a été prêté par une collègue et amie. J'ai mis du temps à rentrer dans ce livre, bien qu'il soit intéressant, bien écrit, et finalement plutôt émouvant, sans faire dans le larmoyant. Il m'a manqué un petit quelque chose d'indéfinissable. C'est un roman que j'ai trouvé d'autant plus intéressant que je déplore souvent de ne pas connaître grand chose de l'Afrique. J'ai toujours eu l'impression que ce continent était le grand oublié. Dans ce roman, il est question de la fin de l'enfance, une enfance qu'aura vainement cherché à préserver le père du narrateur, en maintenant ses enfants à l'écart de la politique. Lorsqu'il y a la guerre, et même pire que la guerre, il n'est plus possible d'être enfant. Les noms de certains personnages sont par ailleurs vraiment ironiques : Pacifique part au front, et se conduira en boucher pour venger sa famille ; Innocent sera celui qui arrachera définitivement le narrateur à son enfance en lui faisant commettre l'irréparable. Ce roman évoque aussi la douleur de l'exil : "A l'OCAF, les voisins étaient surtout des Rwandais qui avaient quitté leur pays pour échapper aux tueries, massacres, guerres, pogroms, épurations, destructions, incendies, mouches tsé-tsé, pillages, apartheids, viols, meurtres, règlements de comptes et que sais-je encore. Comme Maman et sa famille, ils avaient fui ces problèmes et en avaient rencontré de nouveaux au Burundi - pauvreté, exclusions, quotas, xénophobie, rejet, boucs émissaires, dépression, mal du pays, nostalgie. Des problèmes de réfugiés." Cet exil n'est jamais facilité, et ce roman le rappelle crûment :
"Quand Maman a reposé le combiné, elle était pétrifiée, ses dents claquaient, ses mains tremblaient. Papa l'a prise dans ses bras pour la calmer. Elle s'est très vite ressaisie, elle a demandé à Papa de composer un autre numéro, puis un autre et encore un autre...
Durant des jours et des nuits, ils se sont relayés au téléphone, essayant de joindre les Nations unies, l'ambassade de France, de Belgique.
- Nous n'évacuons que les Occidentaux, répondaient froidement les interlocuteurs.
- Et aussi leurs chiens et leurs chats ! hurlait Maman en réponse, hors d'elle.
Au fil des heures, des jours, des semaines, les nouvelles qui nous parvenaient du Rwanda confirmaient ce que Pacifique avait prédit quelques semaines plus tôt. Partout dans le pays, les Tutsi étaient systématiquement massacrés, liquidés, éliminés."
Ce mépris de l'Occident, le narrateur le paiera, en étant rejeté par sa mère, qui voit en lui l'incarnation de ces Français qui ont abandonné son peuple. En somme,
Petit pays, n'est pas une claque littéraire, de mon point de vue, mais il aborde des thématiques intéressantes et j'ai passé un bon moment.
Le Maître des livres, tome 1, de Shinohara Umiharu
<image>Présentation de l'éditeur : À la bibliothèque pour enfant "La rose trémière" vous êtes accueillis et conseillés par Mikoshiba, un bibliothécaire binoclard célèbre pour son caractère bien trempé. Mais contrairement à ce qu'il peut laisser paraître, c'est un professionnel de premier ordre. Aujourd'hui encore, adultes comme enfants perdus dans leur vie viennent à lui en espérant qu'il leur trouvera le livre salvateur.
Mon avis : C'est un manga sympathique, quoiqu'un peu moralisateur. Il est composé de plusieurs petites histoires qui s'enchaînent, avec comme fond commun l'univers de la bibliothèque et avec des personnages récurrents, ma foi plutôt sympathiques, qui servent de lien à l'ensemble. Chacune de ces histoires délivre une forme de morale, ce dont je me serais passée, et le tout est finalement assez plat ; j'espère que la suite sera plus dynamique et offrira davantage de rebondissements. J'ai néanmoins aimé la façon dont est abordé le métier de bibliothécaire, et les références à diverses œuvres littéraires, qu'il s'agisse de
L'Île au trésor de Stevenson ou du "Prince heureux" d'Oscar Wilde.
Après le Burundi et le Rwanda, après le Japon, j'ambitionne de voyager en Chine :
<image>Présentation de l'éditeur : Comment parle-t-on d'amour en chinois ? A travers les récits de quatre générations de femmes d'une même famille, nous découvrons un témoignage bouleversant sur la vie réservée aux Chinoises par l'Histoire. Des unions arrangées pour compatibilité révolutionnaire aux jeunes filles d'aujourd'hui pour qui le mariage n'est plus une fin en soi, ces femmes racontent le sentiment amoureux, l'attente, les souffrances et la perte, la solitude. La politique, l'Histoire sont là, mais bien davantage tout ce dont on ne parle pas d'habitude : les secrets qui se transmettent d'une génération à l'autre, les sentiments, les passions, les désirs. Et tout le poids du non-dit, qui brise ici les tabous en se révélant au grand jour. Un jeu de miroirs où société chinoise et domaine de l'intime se répondent pour esquisser une histoire amoureuse des femmes chinoises : combien elles ont changé dans leur manière de concevoir les relations sexuelles, les sentiments et la famille, et comment l'amour, envers et contre tout, peut résister et survivre à l'Histoire.
J'ai remarqué que personne n'a encore commenté ce livre. C'est bien dommage, il m'a l'air vraiment intéressant !