Acheté pour sa couverture, c’est mon petit frère qui a décidé que je devais le sortir de ma Pile à lire. Je l’en remercie beaucoup pour ça, car j’ai beaucoup aimé ce premier tome.
Tout d’abord, j’ai apprécié l’univers peuplés d’humains, d’androïdes, de cyborgs et de lunaires. Pour certains, quelques mystères demeurent encore, mais ça donne de fait encore plus envie de lire la suite, pour en apprendre plus. C’est donc un univers original, bien maitrisé, bien que je déplore un léger manque de détails par moment (les symptômes de la létumose à la première scène où l’on « fait connaissance » avec cette maladie, ou encore Iko, dont on ne sait pas exactement à quoi elle ressemble en tant qu’androïde), et quelques petites choses assez prévisibles.
Ce récit est une réécriture futuriste de Cendrillon, et ainsi on retrouve la jeune fille méprisée (Cinder), la méchante belle-mère (Adri), les deux sœurs (Pearl l’ainée et Peony la plus jeune) et le prince (Kaito). De même, on retrouve le bal, la perte de la « chaussure », etc. Toutefois, j’ai apprécié le fait que ce ne soit pas qu’une réécriture toute simple. En effet, cette histoire reste originale, et on en viendrait même à oublier Cendrillon.
De fait, il n’y a pas que l’histoire de Cinder dans ce tome, mais aussi l’intrigue autour de la mortelle épidémie de létumose, qui n’a aucun antidote mais dont les médecins cherchent tout de même un médicament en faisant des tests sur les cyborgs, ainsi que les rapports houleux entre la Terre et le peuple venant de la Lune, notamment la tyrannique reine Levana. Les Lunaires arrivent assez tard dans l’histoire, mais on ne peut qu’être conscient du fait qu’ils seront nettement plus présents dans la suite.
Le roman est découpé en 4 « livres », chacune de ces parties se terminant par un évènement important qui fait avancer l’histoire. Les parties sont d’ailleurs introduites par des phrases dans le thème de Cendrillon.
La lecture est fluide, agréable, notamment grâce à la plume de l’auteur qui va à l’essentiel, mais sans oublier de nous donner les détails qu’il faut pour que l’on puisse comprendre. Ainsi, notre curiosité est attisée, et les pages défilent assez vite.
Au niveau des personnages, on suit surtout Cinder, jeune femme en partie cyborg à la suite d’un accident. Recueilli par le défunt mari d’Adri, elle se retrouve donc sous la tutelle de cette belle-mère qui la déteste, et la considère comme une esclave. Elle vit mal sa condition, cache autant que possible ses pieds et ses mains robotique afin de paraitre la plus normale possible. Elle n’a quasiment aucun ami, hormis Iko, l’androïde qui l’aide dans son travail de mécanicienne, et Peony, sa petite sœur.
Les autres personnages sont un peu plus effacés, ce qui est un peu dommage, mais on les sépare assez vite en deux groupes, ceux qui sont antipathiques, et ceux qui sont gentils. Ainsi, on déteste vite Adri et Pearl, ainsi que Levana. A l’inverse, on s’attache à Kaito (qui voit son père mourir à petit feu de la létumose), Peony, le Dr Erland et Iko.
Quant à la fin, elle nous annonce clairement la suite, les problèmes auxquels les personnages vont devoir faire face, etc. et ça me donne très envie de lire le second tome.
Donc, n’hésitez pas, laissez-vous tenter.
