[suivi lecture ] Jutiboli

comment, comment, tu n'as jamais été plongé dans un souvenir par le simple fait de sentir un parfum ou de déguster quelque chose ? Je ressens toujours la même émotion lorsque je sens du café torréfié : je suis chez ma grand-mère et elle mélange du café avec de la chicoré. Dehors je vois des dahlias énormes et colorés. cela évoque le soleil et la plénitude pour moi ...

Et bien non moi je n'ai guère d'odorat, et il parait que c'est le sens le plus adapté à la réminiscence mémorielle mais moi cela ne me fait jamais ce genre d'effet quand je sens quelque chose.
Je n'ai pas non plus l'impression d'avoir une mémoire très chargée émotionnellement, fixée sur des évènements précis de mon passé qui m'importeraient...

Voilà pourquoi j'éprouve une sorte de fascination perplexe non dénué d’ambiguïté face à des thèmes et des ambitions littéraires telles celle de Proust (ou de ta poétique évocation caféinée, je suis d'ailleurs surpris que venant de ta part l'exemple ne soit pas chocolaté :)).
D'un côté pour l'instant ça ne peut pas me parler, ça échoue à faire appel à un vécu que je serais sensé déjà posséder, d'un autre côté ça peut quand-même réussir à m'en donner l'intuition, à me faire appréhender un peu ces expériences humaines et parvenir à comprendre ces drôles de nostalgies dont le sens m'échapperait autrement. :grat:

Enfin bref on va éviter de partir trop loin dans un délire HS et se contenter de proclamer longue vie à la littérature et à la chance qu'elle nous donne d'assimiler d'autres vies et émotions que les nôtres ! :clapi:

J'ai donc commencé l'enfant de Noé puisqu'Eric-Emmanuel Schmitt est toujours aussi tendance sur ce site et que celui ci était dans ma pile à lire depuis quelques mois . Roman intéressant sur ceux que l'on a appelé Les Justes avec les mots d'un narrateur de huit ans.

Il faudrait que je poursuive mon exploration timide de l’œuvre d'EES parce que je n'ai lu ni l'un ni l'autre. En tout cas je n'arrête pas d'en entendre parler, de cette part de l'autre, Hitler n'est pas mon personnage favori pour un roman mais je finirai bien par céder.

Bonne lecture !

3 petits singes en couverture, lecture de l'essai de François de Closets terminée hier soir. Ce livre liste les tabous de la société française des années 70.
Toujours intéressant de relire des idées économiques avec le recul de l'histoire. Étonnant de voir la focalisation de l'époque - 1978 - sur les ravage de l'alcoolisme en France. Gros dossier également sur le gouffre financier généré par le Concorde, ce bel avion invendable et dispendieux.

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