Premier tome terminé, et c'est une bonne surprise !
Certains aspects sont un peu convenus, c'est vrai :
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Le beau gosse protecteur et craquant, la prophétie, le fait que Saskia soit orpheline, appelée à un destin hors-norme, qu'elle ait des pouvoirs fabuleux, qu'il y ait une prophétie etc. La romance avec le-dit beau gosse, aussi.
Mais, malgré ça, c'est quand même une bonne surprise parce que c'est bien écrit, il y a du suspens (même si on voit venir certains développements longtemps à l'avance), et les personnages sont bien travaillés. En plus, c'est nettement moins niais que la production YA sauce fantastique actuelle.
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Bon, OK, il y a de la romance, mais Saskia et Tod ne se transforment pas en boules d'hormones décérébrées dès qu'ils sont à 100m l'un de l'autre, et ça, c'est plutôt pas mal.
Et en plus, ce sont des ados de 18 ans, donc ils sont assez matures
(et ça, ça n'a pas de prix) !
Je trouve que l'auteur a accordé un soin particulier à la psychologie de ces personnages, et que c'est bien travaillé. Il y a des scènes très émouvantes, et on se sent vraiment à la place des protagonistes.
Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé la mythologie mise en place, qui part de quelque chose d'archi connu, pour en faire un mythe original.
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J'ai aimé que ce ne soit pas la grande guerre entre les factions ; bon, ils ne peuvent pas se saquer, certes, mais ça reste du conflit larvé. J'ai aimé l'idée de groupuscules extrémistes dans ces factions qui, eux, sont là pour semer la zizanie. J'ai beaucoup aimé que l'auteur se détache du mythe des anges, archanges, déchus etc. pour proposer quelque chose de nouveau, avec une explication rationnelle (i.e. Le mythe des anges vient en fait des Enkidars vus par des humains).
Mais j'ai trouvé un peu dommage le spoiler de la couverture (magnifique, au demeurant). J'avais le même problème avec la couv' de
Hush, hush. Puisqu'on parle de Hush, hush, je n'ai pas pu m'empêcher de faire des comparaisons entre Tod et Patch : deux archétypes de la littérature YA, pourtant bien différents. Je trouve que l'auteur tire très bien son épingle du jeu, parce que j'ai l'impression que ça devient difficile de faire original en personnages dans le contexte littéraire actuel et Tod et Saskia ont quand même des personnalités propres. On ne lit pas en se disant, "Ah oui, c'est machin, mais français et avec
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des ailes".
Enfin, le récit est plein d'humour, un peu comme si l'auteur nous racontait une histoire très importante, sans vraiment se prendre au sérieux (ça va avec le fait que c'est quand même super bien écrit). Bref :
Le Livre de Saskia, ça se lit tout seul et, très franchement, ce serait super bête de passer à côté.
