Nouvelle - Philippines Trip

 
    • Steve Taylor

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 12 Mai 2013 20:32:17

      Bonjour, ceci est une nouvelle écrite en classe (seconde), en écho à Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde et Enola Game de Christel Diehl, tous deux participant au festival du premier roman de Chambéry. Merci de votre lecture, nous apprécierions des avis et commentaires !


             Les Philippines. Un paradis naturel regorgeant de diversité, peuplé d'une faune et d'une flore incroyables et inconnues, et par endroits vierge de toute présence humaine. Alternant océan et forêt luxuriante dans des décors à couper le souffle. C'est ce que voit en ce moment Steve Taylor depuis l'hélicoptère de tourisme survolant l'archipel. Il s'extasiait devant les paysages avec sa femme et ses deux enfants.
          C'est alors que le premier voyant s'est allumé, causant les interrogations du pilote. Puis c'en fut un deuxième et un troisième, témoins du niveau de fuel ou de l'altitude. Le pilote s'exclama, poussa des jurons et paru paniquer alors que de plus en plus petites lumières rouges apparaissaient. L'engin commença a vaciller puis à perdre de l'altitude. La peur et l'incompréhension s'emparaient de la cabine. On entendit des cris et des pleurs alors que les enfants, jeunes, s'affolaient. L'hélice rasa une falaise. L'hélicoptère perdait tout semblant de stabilité alors que le pilote pianotait sur son tableau de commande et arrachait presque son levier. Alors que l'engin évitait de peu le haut d'une colline, le rotor heurta un tronc, amorçant une rotation de l?appareil. La pression monta dans le cockpit. Le paysage tournait. Des masques à oxygène tombèrent du plafond. Puis, tout a coup, le noir.
         
          Steve Taylor ouvrit difficilement les yeux sur une plage de sable blanc bordée de palmiers, qu'une eau limpide venait embrasser sans fin. Il se figea, apercevant la carcasse. Un hélicoptère, sûrement, entouré de corps baignés de sang. Il se leva, le temps que la mémoire lui revienne. Puis, il courut. Le plus vite possible, en direction de sa femme et ses enfants, criant leurs noms, sans réponse. Il s'agenouilla à leurs cotés, tentant en vain un massage cardiaque. Des larmes roulèrent sur ses joues. Il posa sa tête sur le corps sans vie de sa femme et resta là, anéanti. Le soleil se couchait déjà sur l'océan lorsqu'il revint à lui. Il prit un sac et rassembla le peu de nourriture emporté en guise de goûter, son couteau, et tout objet ayant plus ou moins de valeur. Quittant la plage, il s'enfonça dans la forêt en quête d'un abri. L'île paraissait plutôt vaste et vierge, elle était formée autour d'un volcan. Un renfoncement dans une falaise, abrité par quelque végétation, non loin de la plage, lui parut optimal. Il se coucha sur des feuilles de palmier ramassées par terre, puis, après avoir avalé quelques biscuits et bu une gorgée d'eau, s'endormit d'un sommeil sans rêves.

          Le lendemain, réveillé par les rayons du soleil filtrés par les feuilles, le naufragé décida de se déclarer à tout engin, flottant ou volant, qui passerait par là. Il retourna donc sur la plage, et écrit un message avec quelques branches et pierres ramassées aux alentours. Cela lui prit la matinée et il retourna à son camp de base improvisé pour un semblant de repas, qui lui fit prendre conscience de son manque de provisions. Il décida donc de chercher de la nourriture, puis de quoi faire un feu pour la nuit. À la fin de la journée, il se trouvait en possession de trois noix de coco et deux crabes, ayant limité ses recherches à la plage et la lisière de la forêt. Il alla se coucher près du feu fraîchement allumé.
         
          Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque le survivant se leva le matin suivant. Il était éreinté, vidé par le manque d'eau et de nourriture, il était donc déterminé à remédier à cela. Il se prépara pour une expédition à l?intérieur de l'île, ainsi, il tailla des pics dans de grosses branches avec à son couteau pour chasser et rassembla ses maigres affaires. Aux alentours de midi, il se mis en route. Sa priorité était de trouver à manger, un petit animal serait l?idéal s'il arrivait à en abattre un. Il s?enfonçait inexorablement dans la végétation dense sans croiser autre chose que des insectes pendant plusieurs heures. Il finit par apercevoir, dans les branches, un énorme boa. Il se résigna, prenant cela pour la meilleure occasion qui se présenterait à lui, il s'approcha donc doucement, puis sauta sauvagement sur sa proie. En une fraction de seconde, le reptile se retourna, décrochant sa mâchoire, où vint se planter le pieu du chasseur. Après l'avoir grossièrement dépecé et cuit, l'Américain engloutit le serpent tel un cheeseburger. Le soleil commençait à décliner mais il décida de continuer son exploration, ne voyant pas l?intérêt de rebrousser chemin. La végétation  devint plus clairsemée à mesure qu'il gravissait une colline, et arrivé en haut, le soleil se couchait sur l'océan. La colline s'est avérée être une falaise où les vagues s'éclataient. Steve Taylor admira le spectacle quelques minutes, époustouflé. Pendant un court instant, il oublia tout : son malheur, sa douleur, la faim, la soif, toutes ses questions... En revenant à la réalité, il perdit espoir. Il prit son élan, et courut jusqu'à l'à-pic, sautant dans l'infinité du ciel et de l'océan. Il sentit l'air sur son corps, puis toucha la surface de l'océan. Puis rien. Plus rien. Sauf une petite lumière au loin. Puis...

           Les Philippines. Un paradis naturel regorgeant de diversité, peuplé d'une faune et d'une flore incroyables et inconnues, et par endroits vierge de toute présence humaine. Alternant océan et forêt luxuriante dans des décors à couper le souffle. C'est ce que voit en ce moment Steve Taylor depuis l'hélicoptère de tourisme survolant l'archipel. Il s'extasiait devant les paysages avec sa femme et ses deux enfants. Il avait un sentiment de déjà-vu.
          C'est alors que le premier voyant s'est allumé...