Le début de mon premier roman fantastique

 
    • bookdream

      Néophyte de la lecture

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      #1 18 Juin 2013 18:12:48

      ( Bon n'hésitaient pas à mettre vos commentaires et désolée pour les fautes )

      Chapitre 1



        Dans la rue bondée, Karl Stewart et Anders Adler se rendaient au pensionnat Pegasus . L'homme le plus âgé  prit la parole :
      _Attends moi ici Anders.
      _Oui maître.
      Karl Stewart entra dans l'établissement immense et sombre.Une  femme accosta le vieillard :
      _Bonjour monsieur,que puis je faire pour vous ?
      _Bonjour à vous. Je vient rendre une petite visite à Charley Scott.
      _Charley Scott ? Personne ne vient jamais la voir.
      _Puis je savoir pourquoi ?
      _Elle est orpheline et n'a aucun tuteur légal.
      _Même pas une personne de sa famille ?
      _Elle n'a plus aucune famille. Elle n'a jamais connu ses parents.
      _Puis je la voir ?
      _Oui bien sûr. Je pense qu'elle va être ravie.
      Les deux adultes montèrent les escaliers et traversèrent un long couloir. Ils arrivèrent devant la chambre numéro 51, la femme toqua à la porte et l'ouvrit.
      _Charley,tu as de la visite.
      _Pourriez-vous nous laissez seuls ?demanda Stewart.
      _Oui bien sûr.
      La porte se referma laissant dans la chambre minuscule Karl Stewart et une jeune fille. La chambre contenait seulement un lit,une armoire et un petit bureau. La jeune fille dénommée     Charley Scott était assez petite,mince, ses cheveux bruns foncés étaient attachés en queue de cheval et ses yeux noirs scrutaient l'homme en face d'elle.
      _Comment vas-tu Charley ?demanda Stewart pour lancer la conversation.
      _Vous êtes un médecin ?demanda la jeune fille.
      _Non. Je suis Karl Stewart et je suis ici pour t'aider.
      _Ils disent que je suis une cinglée,qu'il me faut un médecin, répondit sèchement l'enfant.
      _Pourquoi ?demanda Stewart interloqué.
      _Parce que je les vois.
      _Qui ?
      _Les créatures magiques.
      _Explique moi.
      _Les fées, les lutins, les dragons, les griffons et tout les autres,je les vois. Des fois en cours, ils apparaissent pour jouer des tours aux professeurs et moi, je veux éviter une catastrophe alors j'essais de les attraper. Des fois j'y arrive et je les montre a la classe mais eux ne les voient pas et c'est pour ça qu'ils disent que je suis une folle.
      _Moi je te crois,parce que, moi aussi je les vois.
      _Menteur, répondit la jeune fille impassible, si vous les voyez, prouvez le.
      _Je crois que quelque chose vole ton stylo, dit le vieillard en désignant du menton le bureau.
      En effet, accroché au stylo qui dépassait de la trousse, une petite créature nu, bleu avec des petite antennes au sommet du crâne et deux paire d'aile dans le dos essayait de voler l'objet.
      _Alors Charley, tu es convaincu ?demanda Stewart.
      _Oui, admit Charley en attrapant le lutin toujours accroché au stylo.
      _Ecoute Charley, je suis là parce que je sais ce que tu es.
      _Et qu'est-ce que je suis ?
      _Si tu veux le savoir, quitte le pensionnat et vient avec moi.
      _Comment quitter Pegasus ?
      _Je vais te désinscrire.
         
         Karl Stewart était devant la secrétaire, qui, dans ses registres, cherchait le nom de Charley Scott.
      _Ah ça y est, Charley Scott : élève au pensionnat Pegasus depuis six ans, orpheline, pensionnaire. Que voulez-vous ?demanda la secrétaire.
      _La retirer du pensionnat.
      _Vous êtes son tuteur ?
      _Non, ça dérange ?
      _Qui la inscrite ?
      _C'est moi, dit Stewart.
      _Ah, vous êtes Karl Stewart ?
      _Oui tout à fait, assura Stewart.
      _Alors Charley Scott... désinscrire. Vous pouvez l'emmener.

       


      Chapitre 2


         Anders Adler attendait devant le pensionnat Pegasus depuis plus d'une heure. Son maître, Karl Stewart, était partit chercher une enfant nommée Charlène  – enfin il croit . Oui, il a un maître. Car il faut savoir que, Anders Adler est un …
      _Anders !!appela son maître Karl Stewart, Anders, voici la fille qu'on est venu chercher.
      _Ah, alors c'est toi Charlène ?demanda Anders.
      _Charley, pas Charlène, rectifia la jeune fille vexée.
      _Oh, pardon.
      _Alors Charley, je te présente Anders, il est mon apprentis depuis quatre ans, expliqua Stewart.
      _Oh. Et il est apprentis quoi ?demanda Charley intriguée.
      _Ah. Je suis apprentis... commença Anders.
      _Allons nous installer chez moi boire un verre et discuter un peu, le coupa son maître.
      Le petit groupe s'éloigna du pensionnat et, tant bien que mal, avança dans la rue pleine à craquer. Soudain, Stewart bifurqua dans une rue perpendiculaire à Dragon Street. Snake Street était beaucoup plus déserte et lugubre. Sur le côté de la route était garée une vieille Ford appartenant au vieux maître.
      _Allez le jeunes, montez. On a de la route à faire pour aller à  Village Siren.
      _Où ça ?demanda Charley.
      _Village Siren. Là où j'habite.
      _Mais, il n'existe pas ce village. J'ai vu la géographie de toute l'Angleterre et je n'ai jamais vu ni entendu le nom de ce village.
      _Si, il existe. Les hommes l'ont juste ignorer, c'est pour ça qu'il n'est sur aucune carte.
      _Oh,d'accord.
      Stewart monta dans la voiture et s'installa au volant, Anders était assis sur le siège passager et Charley fut obliger de s'assoir à l'arrière. Stewart démarra la Ford, traversa la rue et quitta la ville en cinq minutes chrono. La route fut longue, très longue. Le paysage de la ville céda la place à la campagne, au champs interminables de blé, et les vergers et les vignes s'étendaient sur plusieurs centaines de mètres. Stewart discutait avec son jeune apprentis pendant que, s'ennuyant, Charley essayait de comprendre qui ces deux hommes étaient, de quoi ils parlaient, pourquoi ils l’avaient emmené et elle ne comprenait rien à rien. Soudain, nouveau changement de décor, Stewart ralentit l'allure. Le ciel était sombre et il commençait à pleuvoir. Il y avait une pancarte qui indiquait : Village Siren. Les maison étaient vieilles et étaient construites en briques noires. Des enfants jouaient au loup glacé dans un parc minuscule et regardaient passé la Ford en faisant des signes de la mains au conducteur, qui arrêta la voiture  devant une maison. Stewart descendit, suivi d'Anders. Les enfants se ruèrent sur Stewart qui prit une petite fille dans ses bras.
      _Oncle Karl, tu avais dis que tu rentrerais vite, mais ça fait trois jours que tu devrais être là, se plaignit la petite fille.
      _Oui désolé ma puce. J'ai eus un petit contre-temps, s'excusa Stewart.
      _Pas grave. Oh, salut Anders.
      _Coucou Sally.
      _Et elle c'est qui ?demanda la petite Sally en pointant Charley du doigt.
      _Elle c'est Charley. Une nouvelle élève.
      _Oh. Salut. Moi c'est Sally.
      _Euh, salut, répondit Charley gênée par un tel accueil.
      _Allez retourne jouer ma puce, tes amis t'attendent. Ah les enfants, soupira le vieillard, allez, entrons.
      Stewart poussa la porte de la maison laissant apparaître un hall d'entrer assez petit et juste à droite, un salon comportant un canapé, un fauteuil et une table avec quatre chaises autour.
      _Installes toi Charley. Tu es ici chez toi, d'accord ?
      _Euh, d'accord, répondit-elle, euh, monsieur ?
      _Appelle moi Stewart.
      _D'accord. Stewart ?
      _Oui ?
      _Qui était cette petite fille tout-à-l'heure ?
      _C'était ma nièce. Elle aussi est orpheline. Ces parents sont portés disparus.
      _La pauvre. Ca doit être dur pour elle. Elle a quelle âge ?
      _Elle a 7 ans. Elle a perdu ses parents il y a deux ans.
      Charley savait ce que cette petite pouvait ressentir. Charley n'a jamais connu ses parents. Mais perdre ses parents quand on les connait et qu'on a des souvenirs avec eux, c'est pire. Sally ne reverra peut-être jamais sa famille. Sans compter que, comme Charley, Sally était fille unique. Mais, cette petite avait des amis sur qui compter. Charley, étant traité comme une cinglé dans son pensionnat, n'a jamais eut d'amis et n'a jamais put compter sur personne. Stewart extirpa Charley de ses pensées.
      _Charley. Assieds toi, la jeune fille s'exécuta, il est temps que tu saches pourquoi tu es là. Voila, tu es une Gardienne.
      _Une Gardienne ?
      _Une Gardienne, oui. Tu es comme nous. Anders est un apprentis Gardien et moi je suis Gardien. C'est moi qui enseigne à Anders le métier.
      _Excusez moi, je ne comprend pas. Qu'est-ce qu'un Gardien ?
      _Anders, c'est l’occasion pour toi de me montrer si tu as bien appris.
      _Oui maître                                                                                                                                       
      _Combien de foi je t'ai dis de m'appeler Stewart ?râla celui-ci.
      _Au moins cent fois.
      _Il serais temps que tu le fasse.
      _Alors, un Gardien doit faire en sorte que le monde magique reste cacher et qu'il n'y ait pas de guerre entre les deux peuples, commença Anders.
      _Car souvent, comme tu as du le remarquer, les petites créatures aiment bien faire des farces mais il y a d'autre créatures plus grandes et plus féroces qui veulent détruire le monde des hommes et nous devons éviter que cela arrive, continua le vieil homme, c'est un métier dangereux.
      _Et n'importe qui peut devenir Gardien ?questionna Charley.
      _Seulement ceux qui les voient peuvent le devenir.
      _Donc, si je ne voyait pas les créatures magiques, je ne serais pas une Gardienne ?
      _C'est ça, confirma Stewart.
      _Mes parents ? Ils avaient ce don ?
      _Je ne sais pas.
      _Ca ne se transmet pas de générations en générations ?
      _C'est compliqué. Certain sont Gardiens parce que leur parents l'ont été. Mais pour d'autre, ils sont Gardien comme ça.
      _Quoi ? Comme ça ?
      _Non. En fait chaque Gardien a quelque chose de spécial qu'il découvre le moment venu.
      _Comme quoi ? C'est quoi votre truc spécial ?
      _Moi ? Je fais de la lumière avec mes mains. Et Anders, lui, fait du feu.
      _Whoa.
      _Bon assez discuté. Que diriez-vous d'un thé ?
      _Je suis partant, s'écria le jeune apprentis, Charley, un thé ?
      _Euh...oui.
      _Orange ou thé vert ?
      _Orange pour moi, dirent en cœur les deux enfants.
      Finalement, Charley se ferait peut-être des amis dans sa nouvelle vie.


      Chapitre 3


         Charley se réveilla dans une chambre assez vaste. Elle était allongée sur un matelas étendu sur le sol poussiéreux. La chambre appartenait à Sally, la petite nièce de Stewart. La petite fille dormait encore malgré les rayon de soleil qui filtraient à travers les rideaux. Charley avait mal dormi cette nuit là. Elle réalisait encore mal qu'elle avait quitté le pensionnat, qu'elle était une Gardienne et devait faire régner la paix entre deux peuples très différents.
      La jeune fille, écoutant son estomac, décida de se lever. Elle sortit de la chambre, descendit les escaliers et découvrit dans le petit salon, un petit déjeuné comme il n'en existait pas au pensionnat. Sur la table, des assiettes garnies de tartines, d'oeufs au plats et à côté, des jus de fruits. Son premier matin commençait d'une manière incroyable. Pendant un instant, elle crut que c'était noël.
      _Alors Charley ?Bien dormi ?demanda Stewart en sortant de la cuisine, Sally dort encore ?
      _Oui, elle dort encore, et, je ne peux pas dire que c'était ma meilleur nuit.
      _Ah. Cauchemars ?
      _Euh, ouai. Où est Anders ?
      _Il ne devrait plus tarder. Il prend une douche.
      _Euh, a pars le fait d'être votre apprentis, vous avait un lien de parenté ?
      _S'il te plaît, tu peux me tutoyer.
      _D'accord.
      _Il n'y a aucun lien de parenté entre nous. La première fois, il m'avertissait qu'il y avait des lutins qui me sautait dessus. Alors, j'ai sut qu'il était un Gardien. J'ai dis à sa mère se qu'il était et elle a accepter que je l’emmène avec moi. Ils se voient un week-end sur deux.
      _Oh. Mais alors, ça veut dire que les non Gardiens sont conscients de notre existence ?
      _Non, ils n'en savent rien. Je lui ai expliqué. Sinon les non Gardiens ne le savent pas.
      _Ils n'ont pas de surnom particulier les non Gardiens ?
      _Si si, on les appelle les abrutis, ou encore, les triples crétins, dit ironiquement Stewart, ce qui fit pouffer Charley.
      _Salut tout le monde, salua l'apprentis fraichement sortit de la salle de bains, et à la surprise de Charley, Anders lui fit la bise.
      _Ah, Anders. Comment on appelle les non Gardiens ?
      _Quoi, tu as oublié ? 
      _Non, c'est pour Charley, et pour voir si tu apprends tes leçons. 
      _D'accord. On les appelle les Aveugles.   
      _Pourquoi ?
      _Parce que contrairement à nous, ils ne voient pas le monde magique.
      _Oh.
      _Bon que diriez vous d'un bon petit déjeuné ?
      _Je suis partant, j'ai trop faim, s'exclamèrent en cœur les apprentis, qui se regardèrent stupéfaits.
      _C'est quoi tout ce bruit ?demanda la petite voix d'une Sally qui dormait debout. Ses cheveux blonds bouclés étaient tout ébouriffés et ses yeux gris étaient soulignés par des petites cernes.
      _Pardon ma puce. Bien dormis ?interrogea son oncle. La petite fille répondit par un hochement de tête.
      _Mais je me suis cognée le pied, dit Sally, ce qui expliquait les traces de larmes sur ses petites joues.
      _Oh, ce n'est rien. Viens manger, lui répondit Anders. Pendant que l'enfant finissait de descendre les escaliers, Anders et Charley se mirent à table. Sally et son oncle les rejoignirent, et la petite bande commença à manger. Anders essayait de faire rire l'assemblée en mettant son verre sur son nez, en faisant des oreilles avec des assiettes ou en dessinant un visage avec ses œufs et ses tartines. Charley n'avait pas rit comme ça depuis très longtemps. Vint enfin le moment de débarrasser la table. Stewart empila les assiettes et faillit toutes les briser en trébuchant sur un pied de la table. Une fois le petit déjeuné ranger, Stewart appela Charley.
      _Charley, il y a des habits dans le placard de ma chambre, si tu as besoin.
      _D'accord. Merci Stewart.
      La jeune fille monta les escaliers et entra dans la chambre à côté de celle de Sally. Elle était vraiment minuscule et contenait seulement un lit, une commode et un placard. Vu que Stewart était un homme, elle doutait qu'elle puisse trouver une tenue qui lui aille. Charley ouvrit la vieille armoire, et découvrit que son maître avait une garde-robe assez spéciale. Il y avait une combinaison ressemblant à celle d'un pompier, un uniforme pour les cérémonie et autres choses du même genre et une côte de maille – sûrement un héritage. Et là, contre toute attente, l'armoire contenait des vêtements appartenant à une jeune fille. Charley les regarda de long en large et finit par voire un petit mot cousu sur l'étiquette. Son prénom. C'était le prénom de Charley. Elle n'en revenait pas. Elle regarda les étiquettes de tous les vêtements qu'elle pourrait porter, son prénom était cousu partout. Si ces vêtement lui appartenaient, que faisaient-ils dans le placard de Stewart. Elle devait le savoir. Il le fallait. Mais il faudrait attendre le moment propice. Après avoir longuement réfléchit et respirer un bon coup, la jeune fille se décida à prendre un jean et un petit chemisier bleu clair qu'elle enfila. Elle descendit les escaliers et retrouva Sally en train de dessiner, Anders lisait... il lisait quoi d'ailleurs ? Charley s'approcha et lui demanda ce qu'il lisait. Anders répondit sans lever les yeux du cahier qu'il étudiait avec attention :
      _Je lis mes leçons.
      _Quoi ? Tes leçons ?
      _Eh oui. Stewart tient à ce que je les notes. Mais toi, je ne pense pas qu'il te fasses noter les leçons.
      _Pourquoi ?
      _Parce que je les ai déjà notées. Je te prêterais mon cahier.
      _Merci.
      Anders était vraiment gentil. Ses cheveux châtains amené en queue de cheval lui donnait un côté un peu médiéval et ses yeux gris étaient envoutants. Charley n'y avait jamais fait attention. Elle a toujours cru que les yeux de son camarade étaient bleus pâles. Il était rare de voir des gens avec des yeux gris. Elle trouvait Anders assez mignon en plus d'être gentil. Elle entendait la voix de son maître dans la cuisine. Il était au téléphone. Vu le son de sa voix, il se passait quelque chose de grave. Stewart débarqua dans le salon et, la jeune fille fit comme si de rien n'était.
      _Anders, il faut qu'on y aille, s'exclama le maitre.
      _Pourquoi ? Qu'est-ce qui ce passe ?demanda l'apprentis.
      _La S.S.M vient d'appeler. Un troll des cavernes se dirige vers le village.
      _Ce village ?demanda Charley sans trop bien comprendre.
      _Oui ce village. Et je compte sur toi pour veiller sur Sally. Ne sortez pas de la maison.
      _D'accord Oncle Karl, dit Sally. Les deux Gardien sortirent, laissant Charley seule avec la petite fille. La maison était bien tranquille. Une demi-heure passa. Charley pensait toujours à ce qu'elle avait vu dans le placard. Soudain, elle et Sally tombèrent de leurs chaises. La petite fille se mit à pleurer. Charley la prit dans ses bras et la serra, essayant de la consoler. Le sol tremblait, perturbant le calme du village. Par la fenêtre, Charley voyait les gens qui criait, courait dans tous les sens et s'affolait. Soudain, le toit de la maison s'arracha, faisant tomber des poutres, des débris de verre et des briques autours des deux fillettes. Charley leva la tête et découvrit une créature immonde. Chauve,avec un nez de cochon, des verrues par-ci par là et une grosse massue à la main – si on pouvait appeler ça comme ça. Ils n'ont pas attraper le troll apparemment, pensa la jeune fille. Sally émit un petit son :
      _Charley, j'ai peur, geignit-elle. Sally voyait donc le troll. Et les habitants du village aussi apparemment. Si ils ne le voyait pas, ils devaient avoir encore plus peur que les deux enfants .
      _Sally va dehors loin du village et va chercher Stewart, ordonna la jeune fille. Sally se leva et courut aussi vite et loin que ses petites jambes lui permettaient. Charley se leva aussi et appela :
      _Et toi !!! Le troll !! Le monstre baissa sa monstrueuse tête vers elle. La jeune fille eut un haut-le cœur après avoir sentit son haleine. Je suis une Gardienne. Je suis une Gardienne,    se répétait-elle, je dois y arriver. Je peux y arriver. À peine eut-elle le temps de penser ces mots que la massue du troll s'abattit à dix centimètres d'elle. La force du coup, l'expulsa à l'autre côté de la pièce. Elle ne savait pas se battre, et encore moins avec un troll. Stewart disait que chaque Gardien avait quelque chose de spécial qu'il découvrait le moment venu. Là c'était le moment de le découvrir. Elle allait sûrement mourir. Il fallait qu'elle trouve ce don. Elle vit le troll lever une nouvelle fois son arme, et elle sut qu'il était temps pour elle de bouger. Elle savait ce qui lui manquait. Une arme. Le troll avait une massue très lourde -lui aussi devait avoir une masse très lourde- mais Charley n'avait rien pour se défendre. Si seulement j'avait une épée, pensa-t-elle. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Dans sa main, apparut une épée de cristal noir avec une garde qui formait comme des ailes de dragon. Avec ça, la jeune fille se sentit un peu plus forte. Elle sortit de la maison – ou plutôt, ce qu'il en restait – et fonça sur un des pied du monstre. Nouveau haut-le-coeur. Pas seulement à cause de l'odeur, il y avait aussi la laideur. Des ongles jaunes dépassaient des orteils, et des mycoses s'étendaient de sous les orteils jusqu'au talons. Après avoir déglutit plusieurs fois, Charley planta l'épée dans la chair infecté de la créature. Au mauvais endroit pour son nez. Elle avait planté l'arme dans un bouton remplit de pu qui dégoulina le long du pied. Le monstre se baissa pour masser son pied douloureux, et la jeune fille en profita pour s'éloigner un peu et vomir. En même temps, elle réfléchit à ce qu'elle pourrait faire pour l'achever. Si elle lançait son épée, celle ci n’atteindrait pas le troll. Il me faudrait un arc et des flèches. L'épée se changea en arc de cristal noir qui faisait aussi les ailes de dragon. Apparut aussi une ceinture à laquelle pendait un carquois garnit de flèches. Ca l'avançait un peu, mais Charley ne savait pas tirer à l'arc. Point positif : elle n'aurait pas à s'approcher trop près du troll. La jeune fille prit une flèche, bandât l'arc et tira.

        Stewart et Anders avait abattu le troll sans trop de difficultés. Grace à l'apprentis, le duo a fait disparaître toute traces de la créature. Les deux compagnons s'éloignèrent dans la vieille Ford quand soudain, Sally surgit sur la route. Stewart donna un violent coup de pédale. Les deux hommes sortirent de la voiture pour découvrir la petite fille en pleurs.
      _Qu'est-ce qui ce passe ma puce ?demanda son oncle comme si de rien n'était.
      _Le troll attaque le village, expliqua la fillette entre deux sanglots.
      _Quoi ? Mais on vient de le tuer le troll, s'exclama l'apprentis.
      _Où est Charley ?
      _Au village. Elle m'a dit de m'enfuir. Je sais pas ce qui c'est passé ensuite.
      _Il faut aller l'aider, dit Anders. La troupe remonta dans la voiture et Stewart se dirigea vers le village aussi vite que la vieille machine le pouvait. Ils arrivèrent enfin à Village Siren où ils découvrirent une vrai scène de combat. Anders crut qu'il était dans un film. Un troll se massait un pied, et un peu plus bas, Charley brandissait un arc de cristal noir. Anders se croyait vraiment dans un film. Son amie lâchât la flèche qui partit tout droit dans l'oeil droit du troll. Il releva la tête en poussant un cri de douleur. Charley en profita pour décocher une autre flèche dans le cou du monstre et lui transperça la gorge. Le troll poussa un dernier râle avant de tomber raide mort sur le sol boueux. Le trio sortit en trombe de la voiture. Le vieux maitre rattrapa Charley avant qu'elle ne tombe. L'arc de cristal s'évapora dans l'air. Anders demanda :
      _Elle va bien ?
      _Oui, elle a juste perdu connaissance, répondit Stewart.
      _Mais que faisait ce troll ici ?demanda le jeune garçon.
      _Le troll qu'on a tuer tout-à-l'heure faisait diversion pour que lui puisse arriver ici, supposa le maitre.
      _Les trolls travaillent ensembles maintenant ?
      _Apparemment. En tout cas, Charley a un don. Tuer un troll des volcans sans être entrainé, c'est impossible. As-tu remarquer quelque chose ?
      _J'ai vu qu'elle avait un arc, mais quand elle s'est évanouie il a disparut.
      _Un arc ? Comment il était ?demanda Stewart surpris.
      _Noir, en cristal je crois. Il faisait comme les ailes d'un dragon.
      _Incroyable.
      _Qu'est-ce qui est incroyable ?
      _Tu saura plus tard, répondit-il penseur. Anders ne comprenait pas. Quel était le rapport ? Il posa la question à son maitre, qui lui répondit la même chose qu'à sa question précédente.
      _ Quand elle sera en état de marcher, on l'enverra devant la S.S.M, continua le vieillard. L'élève opina du chef. La S.S.M était ce qui dirigeait les Gardiens et qui choisissait les maitres des apprentis. En général, un maitre pouvait avoir jusqu'à deux apprentis. Anders espérait avoir Charley avec lui. Stewart l'espérait autan que lui.










      Chapitre 4


        Charley se réveilla sur un matelas à l'odeur un peu moisi. Elle ouvrit doucement les yeux et découvrit qu'elle était dans une tente. Une tente ? Soudain elle se souvient. Le troll dévastant le village, l'épée et l'arc en cristal noir apparaissant dans sa main et l'odeur pestilentiel du monstre. Elle se souvient avoir tiré deux flèches sur le monstre et tomber. La jeune fille se redressa lentement sur le matelas et regarda un peu mieux autour d'elle. Trois autres matelas s'étalait autour du sien et quelques vêtements qu'elle avait trouver dans le placard étaient pliés soigneusement sur une table dans un coin avec d'autres affaires. Elle sortit du lit avec lenteur, enfila ses baskets et sortit du logement de fortune. Charley regarda au alentours et découvrit le village en ruine. Certaines personnes montaient leur tente, soignaient des blessés ou essayaient de calmer les enfants. Elle vit Stewart en train de conseiller une femme et son jeune fils, Anders faisait jouer Sally pour l'occuper. La demoiselle s'approcha du vieux maitre et le salua. Celui-ci se retourna en sursaut.
      _Charley ! Ne me fait plus jamais une peur pareille. Comment tu te sens ?
      _Euh, je suis un peu dans le vague. Qu'est-ce qui c'est passé ici ? Le troll a fait tant de dégâts que ça ?
      _Eh oui. Mais tu es plus forte que je ne le pensais. Tuer un troll des volcans sans formation  c'est pratiquement impossible, répondit Stewart.
      _Quoi ? Un troll des volcans ? C'était pas un troll des montagnes que vous et Anders deviez bousiller ?
      _On l'a fait. Mais pendant ce temps, le troll que tu as tuer a attaquer. La S.S.M ne l'avait pas repéré. Charley ignorait ce qu'était la S.S.M. Mais elle s'abstenu de poser la question.
      _Je crois qu'Anders serait ravis de te voir, dit le maitre en désignant le jeune homme assis dans l'herbe mouillée du regard. Charley regarda dans sa direction. Je crois qu'il a un petit faible pur toi, continua-t-il. À ces mots, Charley rougit. Après avoir réfléchit une fraction de seconde, elle se dirigea vers son camarade. Un petit floc se faisait entendre à chacun de ses pas. Arrivée derrière Anders, elle se manifesta par un petit salut. Il se retourna et se leva, laissant Sally à ses petits jeux.
      _Comment tu vas ?demanda-t-il souriant.
      _Plutôt bien, répondit simplement la jeune fille.
      _Vraiment je te félicite. Tu as sauvé le village avec deux flèches, et uniquement deux flèches. Charley sentit son cœur battre plus vite sous la flatterie de son ami. Jamais on lui avait fait de compliments. Peut-être que Stewart avait raison au sujet d'Anders. Mais elle, elle était sûre d'une chose : Anders était un bon garçon.

        _ On va aller à la S.S.M, déclara Stewart le lendemain. Le vieillard avait laissé sa nièce à une amie et le trio put partir tranquillement.
      _Où va-t-on Stewart ?demanda Charley.
      _Nous allons à Londres. C'est à une heure d'ici, la rassura-t-il.
      Charley eut le temps  de dormir encore un peu pendant le trajet – elle avait mal dormit la nuit dernière. Londres, capitale de l'Angleterre, la ville où la vie ne s'arrêtait jamais. Il se passe toujours quelque chose ici. Stewart arrêta finalement la voiture dans une petite rue et descendit. Il pianota sur le mur de brique qui bloquait la ruelle pendant que les deux adolescents le rejoignaient. Soudain, certaine briques tombèrent, jusqu'à ce que le mur forme une porte. Le maitre l'ouvrit et entra, suivi par Charley et Anders. Charley s'immobilisa en découvrant l'endroit où elle se trouvait. Une sorte de long couloir en briques d'or, et des centaines de portes de bois qui le longeaient. Le couloir était long, si long qu'on n'en voyait pas le bout même après une cinquantaine de mètres. Les deux compères de la jeune fille avançaient alors qu'elle sortait de la contemplation du lieu. L'endroit était désert, mais on pouvait entendre la voix des personnes qui discutait à l'intérieur des salles. Stewart arrêta les enfants devant une porte indiquant : Salle de présentation. De présentation ? Dans le cas de Charley, il était un peu tard, les présentation était déjà faites. Le vieillard toqua à la porte. Chose étrange, on entendait pas le bruit des coups sur le bois. Mais apparemment, à l'intérieur, ils avaient entendus, puisque quelqu'un vint leur ouvrir. La personne qui les invita à entrer ressemblait beaucoup à Quasimodo, en plus petit. Le trio entra. Contrairement au couloir, la Salle de présentation était en brique noires, noires de jais luisantes à la lumière de quelques torches aux flammes bleues. Au centre de la salle, il y avait une sorte de table en demi-cercle, genre celle qu'on voit dans les tribunaux des séries américaines. Un homme vêtu de noir était assis à la table entouré d'une dizaine d'autres personnes habillées de blanc. Stewart prit la parole :
      _Salutation Demetrius, dit-il à l'intention de l'homme en noir.
      _ Karl Stewart. Cela faisait longtemps, mon vieil ami, répliqua le dit Demetrius avec un sourire au coin des lèvres. Ses yeux était soulignés d'eye liner, les prolongeant, ajoutant au mystère de l'homme. Alors, reprit-il, qui est-ce que tu nous amènes ?
      _ Demetrius, voici Charley. Elle a de grand pouvoirs, elle a...
      _Charley ? Joli prénom, commenta-t-il.
      _Oui,n'est-ce pas. Elle a réussi à tuer un troll des volcans il y a deux jours.
      _Comment ? Avec quoi ? C'est impossible !s'exclama Demetrius.
      _Explique lui Charley, dit Stewart en laissant la parole à la jeune fille par peur de dire une bêtise.
      _ Euh... j'avait un arc en cristal noir, et des flèches semblable à l'arc.
      _ Du cristal noir tu dis ? Il avait une forme ?
      _Euh...oui. J'avait une épée aussi. La garde faisait des ailes de dragons, comme l'arc. Demetrius était bouche bée. Après une longue minute, il finit par retrouver l'usage de la parole.
      _C'est impossible. Seul Bill Scott avait ce pouvoir.
      _Mais il s’agit de sa fille, continua Stewart.
      _Sa...fille ? Il n'a pas eut d'enfant. Il n'en a jamais eut. C'est impossible.
      _ Il s'était marié avec une Aveugle. Il a eut une fille. Mais il est mort sans le savoir. Il ne savait pas que Mary était enceinte. Mais elle est morte deux ans plus tard.
      _Quoi ?s'écria Charley, Tu connaissais mes parents ? C'est pour ça que des vêtements portant mon nom étaient dans ton placard ?
      _Charley, calme toi.
      _Je voudrais qu'on m'explique.
      _Plus tard voulez-vous ?demanda Demetrius. Charley, à contre cœur, laissa les deux adultes s'expliquer.
      _Elle a hérité des pouvoirs de son père, continua Stewart, elle a sa force.
      _Vous êtes vraiment sûr que c'est sa...fille ?
      _Oui. C'est moi qui l'ai inscrite à Pegasus sous le nom de Charley Scott. Et regardez la. Ne voyez-vous pas le visage de Mary ? Demetrius dévisagea Charley, puis déglutit. Ces cheveux bruns, ces yeux noirs, ce visage tout en longueur.
      _Si. C'est Mary, finit-il par dire après avoir déglutit plusieurs fois. Maintenant qu’apparemment, il voyait Mary  en Charley, il la regardait avec mépris. Mes pourquoi ? La jeune fille lui lança un regard noir, qu'elle envoya également à Stewart qui la fixait.
      _Bon, passons, reprit ce dernier, si nous sommes là, c'est pour qu'elle devienne apprentis.
      _Quel âge a-t-elle ?
      _Treize ans, répondit Charley la voix pleine de mépris.
      _Elle a l'âge, dit un homme qui accompagnait Demetrius. Celui-ci réfléchit. Il finit par déclarer :
      _Elle est apprentis. Tu seras son maître Karl. Mais gare à toi si elle fait des bêtises. Tu sais ce qu'il se passe sinon.
      _Oui, bien sûr. Eh bien, bonne journée, déclara Stewart avant de se retourner et de quitter la salle suivit de ses deux apprentis. Anders était soulagé. Charley appendrait avec lui. Yes, pensa-t-il. Mais son amie était songeuse. Stewart connaissait ses parents, il lui a caché la vérité, et tout ce qu'elle voulait savoir sur sa famille depuis toutes ces années, lui le savait. Apparemment, Demetrius a connu son père lui aussi, mais ne l'appréciait guère. Mais pourquoi ? Pourquoi tant de mystère. Elle voulait savoir. Elle voulait tout savoir. Mais allait on lui révéler la vérité ? Stewart oserait-il mentir à la fille d'un ancien ami ?


      Voila, je m'arrête là pour l'instant. J'espère que ça vous a plut et que vous lirez la suite. Merci de l'avoir lu.