#16 11 Septembre 2013 20:08:16
Bonjour Aveline,
L'idée générale du roman m'est venue en septembre 2010, je venais d'arriver en entreprise, et j'ai tout de suite été interpellée par les strates relationnelles entre les gens. Vous savez, la vie de bureau... Les personnes qui sont obligées d'être ensemble 10 heures par jour, qu'elles s'aiment, se détestent ou se tolèrent. Cette contrainte relationnelle est beaucoup plus forte que ce qu'on peut connaître avant, au lycée, à la fac. Au travail, on ne peut plus choisir ses fréquentations quotidiennes. Il y a de nouveaux codes qui s'imposent, un vernis à poser.
Mon imaginaire a commencé à travailler. Je me suis demandée ce que ça donnerait si on avait une carte pour naviguer là-dedans. Une vision hors norme, qui permettrait de voir la vérité sous les apparences. L’idée des fils lumineux a aussitôt bondi dans mon esprit. Je visualisais très bien les filaments se tisser au gré des allers et venus des gens. Parallèlement, je prenais souvent ma pause avec un autre stagiaire. Le concept de Ce qui nous lie n’arrêtait pas de trotter dans ma tête. C’est alors qu’il m’a dit, mot pour mot : “Tu sais ce qui serait marrant ? Voir les liens entre les gens.” Cette résonance avec le concept qui naissait dans mon esprit m’a frappée. Un électrochoc. Nous étions sans doute habités par les mêmes questionnements, mais je me suis dit que c’était trop énorme pour que je laisse passer ça.
Pour moi, ces pouvoirs sont clairement une métaphore : Alice voit les liens car c'est sa vision des relations... Cela pourrait presque être une très bonne finesse psychologique. Quant à Raphaël, il "sent" les gens, il est très intuitif. Transformer ça en pouvoir permet simplement d'ajouter de la poésie, une symbolique.
Dernière modification par Samantha Bailly (25 Septembre 2013 13:17:32)