Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout cette auteure, et c’est donc avec curiosité que je me suis lancée dans cette lecture, bien que le résumé ne m’ait pas plus intrigué que cela (ce n’est pas vraiment mon genre de lecture favori).
Je suis malheureusement restée assez souvent à distance de cette histoire, si bien que je ne sais pas trop quoi en dire. Nous sommes dans les années 50, à la Nouvelle-Orléans. Nous suivons une adolescente, Josie, fille de prostituée, qui n’a pas la vie simple mais rêve de partir dans une université dans le Massachussetts. Toutefois, elle n’a pas de quoi payer les frais. Alors quand elle se retrouve plongée malgré elle dans des affaires louches liées à la mafia et à un meurtre, son rêve semble s’éloigner de plus en plus.
Big Easy est une bonne histoire, un récit fluide et agréable à lire malgré que j’aie eu du mal à accrocher. Ce qui m’a le plus dérangé c’est la lenteur du récit. L’intrigue est longue à venir, le rythme est toujours le même, on suit la routine de Josie. Je pensais qu’une fois le crime entré en scène le récit serait plus actif, mais ce n’est pas le cas, le crime reste même très en arrière-plan. Certes, cette lenteur cadre avec le lieu du récit, la Nouvelle-Orléans, mais personnellement j’ai du mal. De plus, beaucoup de choses sont survolées je trouve et c’est vraiment dommage. Il y a par exemple
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la relation de Josie avec Jesse,
ce que deviennent les personnages, et pas mal d’autres choses encore. En fait, pas mal de choses sont abordées, puis retombent dans l’ombre sans que ce soit plus travaillé. La lecture est globalement assez rapide, si l’on entre vraiment dans le texte. Sinon, on rame un peu. C’est plus aisé à partir de la moitié du roman, quand les choses deviennent plus troubles et risquées pour Josie.
Au niveau des personnages, Josie est une jeune femme courageuse, forte, qui a du mal à surmonter le travail et le comportement de sa mère, ainsi que le fait qu’elle ne connaisse pas son père. Elle voudrait quitter cette ville, changer de vie, mais elle ne le peut pas, faute de moyens. J’ai apprécié la suivre, mais je ne me suis pas vraiment attachée à elle en fait.
Il y a ensuite les deux jeunes hommes de son entourage. Patrick, son ami proche avec qui elle travaille dans la librairie de son père (à lui). Elle habite également sur place, juste au-dessus de la librairie, dans un petit appartement que le père de Patrick (maintenant gravement malade) lui a permis d’habiter. Et Jesse, un jeune homme doué en mécanique, qui vend des fleurs pour gagner un peu d’argent. Josie le connait depuis l’enfance. Il n’est pas vraiment un ami, mais il a l’air de bien l’aimer, et ils se lient de plus en plus au fil des pages, construisant une relation forte.
Concernant la maison close où travaille par intermittence la mère de Josie, et où cette dernière fait du ménage, Willie en est la tenancière. Willie est un peu une mère de substitution pour Josie, car en effet c’est elle qui l’a élevée, plutôt que sa mère. Elle a un caractère fort et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Louise, la mère de Josie, est la cause de tous les problèmes qui surviennent.
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Elle se fiche de sa fille, lui vole le peu d’argent qu’elle arrive à gagner, et en plus elle sort avec un bandit en lien avec la mafia.
Je n’ai pas du tout aimé ce personnage. Les autres filles de la maison sont toutes différentes, certaines plus gentilles que d’autres. Enfin, le personnage que j’ai le plus aimé, c’est Cokie, le chauffeur de Willie. Il a un grand cœur, il est très gentil et est très lié avec Josie. Elle peut compter sur lui, il veut l’aider à partir. Et puis, son accent à couper au couteau est très drôle. Bref, je me suis vraiment attachée à lui.
En bref, une lecture intéressante, mais qui ne m’a pas marqué plus que ça. Toutefois, je pense que ça peut tout à fait plaire à d’autres.
Edit Sia : ajout des balises spoiler.