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#21 13 Février 2014 15:18:30
Ben, en même temps, comme j'ai déjà écrit les grandes lignes de l'histoire, que je sais les points important, les moments qui chamboulent tout etc etc.... je peux faire baver sans aucuns problèmes les gens qui ont déjà lu le premier tome!
Mais il faut qu'ils lisent le premier tome! :p -
#22 20 Février 2014 14:47:42
Bon, au vu de la popularité de mon œuvre (Bwaha!), voici un petit truc qui (Peut-être) vous titilleras assez pour vous intéressée.
C'est le premier "Chapitre", je dis chapitre, mais c'est pas vraiment des chapitres que j'écris, quand je pense qu'il faut une démarcation j'écris "X X X" au milieu et je passe à autre chose.
Vous pouvez voir ce que ça donne dans la partie "A vos claviers, à vos plumes..." de ce même forum (Monde des Ténèbres)
Enfin bref voilà le prologue!Spoiler (Cliquez pour afficher)
– Je te le dis et te le répète, je n’irai pas à cet anniversaire ce soir ! Ne discute pas, ma décision est prise.
Depuis une semaine qu’elle n’arrêtait pas de lui demander la même chose, ses nerfs commençaient à s’user. Heureusement, dès le lendemain, elle ne pourrait plus lui parler de cette fête… même s’il savait qu’elle trouverait bien autre chose à lui demander.
Elle ? C’est Laetitia, une petite brune aux yeux bleus qui, du haut de son mètre soixante, fait trembler tout son petit monde. Laetitia sait où elle va et ne changera pas de direction, aux autres de se pousser ! Dans la vie de tous les jours, elle travaille pour une agence d’intérim et essaie d’aider au maximum les gens qu’elle rencontre, mais son véritable objectif est ailleurs. Son but ? Essayer de le bouger ! Telle est la mission qu’elle s’est assignée !
Lui ? Son meilleur ami, misanthrope au possible. Sa vision de l’humain est telle qu’il met l’humain moyen au même niveau que le cafard. S’il ne vient pas l’emmerder quand il mange, il s’en fiche royalement en l’ignorant. Sa raison ? La perte totale de curiosité des gens. « De nos jours, ou tous les moyens sont mis à notre disposition et ou toute information peut être connue en quelques secondes, personne ne cherche », dit-il souvent à Laetitia afin de justifier ses divers commentaires acerbes.
Non pas qu’il se considère comme plus intelligent que tout le monde. Car même s’il se renseigne beaucoup, il possède une mémoire qu’on ne peut qualifier que de catastrophique, il oublie en quelques jours la plupart des choses qu’il apprend. Et qu’importent les personnes avec qui il parlait, qu’importe la discussion, jamais il ne trouvait quelqu’un apte à le suivre, à lui opposer suffisamment de résistance, d’arguments, ou même simplement de passion pour l’intéresser.
Et pourtant… Avant, il était très sociable. Il voulait toujours savoir ce qui intéressait les personnes, pas pour se faire bien voir, non. Juste pour le savoir, pour simplement en connaître encore plus. Malgré tout, les autres pensaient vraiment qu’il leur portait de l’intérêt. Il n’avait donc pas de mal à être accompagné, et apprécié. Et de plus, avec son mètre soixante-dix et son physique banal, ni beau, ni moche, le bagou était un peu son seul moyen pour se démarquer
Puis vint « l’autre ». La recette pour détruire un homme bien. Lui prendre le cœur et rouler dessus avec un 33 tonnes. C’est ce qu’elle a fait, plus ou moins. Et à cause de cela, il perdit sa volonté de faire de grandes études en physique. Il les stoppa net. Ses parents, qui les lui payaient jusque-là, décidèrent alors que s’il laissait tomber, il devrait venir travailler dans leur société de fruits et légumes. Ce qu’il refusa de façon catégorique, et certes peu diplomatique, en leur répondant : « Travailler avec des navets et des poires toute ma vie ? Je vaux mieux que ça ! » et depuis, étrangement, ses parents et lui ne se parlent plus.
Étant leur unique enfant, les proches pensèrent que ceci n’était qu’une dispute passagère. Mais s’il était têtu, ses parents l’étaient au moins tout autant. Cela faisait donc 4 ans environ qu’ils ne s’adressent plus la parole. Ou bien peut-être un « bonjour » dans les réunions de famille, mais guère plus. Laetitia avait assez de tact pour ne pas trop en parler, elle savait que si cette histoire devait se finir, elle le serait sans l’aide de personne.
Mais le plus gros problème, selon elle, c’est qu’il restait enfermé. Bien sûr il sortait, pour aller aux divers jobs que Laetitia trouvait dans son agence, pour faire ses courses et autres achats qu’il jugeait indispensables. Mais jamais pour simplement se changer les idées ou se divertir comme tout le monde.
– Allez quoi ! commença-t-elle. Il faudra bien que tu sortes un jour ! Pour t’amuser j’entends.
– Mais qui a dit que je ne m’amusais pas ici ? répondit-il. Et qui a dit que je m’amuserais plus si je sortais ? Un vieux sage a dit un jour : « Dans le doute, abstiens-toi », je doute, je m’abstiens.
– Et je suis sûre que tu dois trouver ça hilarant en plus… fit Laetitia en secouant la tête.
– Bwahahaha ! rugit-il. T’en as même pas idée, ma petite !
– Pffff… souffla-t-elle. De toute façon, il faudra bien un jour que tu parles à un être doué de conscience, autre que moi évidemment.
– Bouaf, je ne vois pas pourquoi, répondit-il, mes chaussettes sales ont plus de conversation que la plupart des gens dehors. Et pourtant, les chaussettes, ça cause pas des masses, alors sales…
– Mais, il y a toujours des exceptions ! Tu continues bien à me parler non ? Je ne dois pas être la seule au monde quand même !
– C’est pas plutôt toi qui viens me harceler ? commença-t-il, et en voyant son air faussement blessé, il continua sur sa lancée. Et moi je n’ouvre que parce qu’on m’a appris à ne pas laisser une belle jeune fille hystérique devant sa porte, les voisins peuvent m’en vouloir après.
– Espèce de petit… se retint-elle.
– Oui, moi aussi… fit-il avant d’ajouter son rire diabolique.
– Mais, ôte-moi d’un doute. C’est bien toi qui m’appelles de temps en temps pour m’inviter à manger ? fit-elle avec un sourire carnassier.
– Mais, enfin, dit-il avec un geste dédaigneux de la main, tu y croyais ? Ce n’était qu’illusion, ma chère !
– J’aurais aimé que ce que tu me prépares à manger soit aussi dans la catégorie des illusions…
– Tu ne peux en vouloir qu’à ton manque de chance ! Ma cuisine exploratrice obtient de bons résultats, tu n’es juste pas là pour admirer mon talent.
– Rien n’est donc de ta faute ? Faut que je me plaigne au destin alors. T’as son adresse ?
Déclaration à laquelle il répondit par un haussement synchronisé des épaules et des mains, associé à une montée des sourcils exprimant son manque total d’interaction et surtout d’intérêt pour les basses et si humaines choses de la vie.
– Bon, j’ai donc aucune chance de te faire sortir ce soir ?
– Essaie d’arrêter une avalanche seulement avec les dents, t’auras un meilleur taux de réussite. En tout cas, ça sera moins risqué, conclut-il avec un sourire en demi-lune.
– Bon, si c’est comme ça, je squatte ici ce soir, mais c’est moi qui fais la cuisine !
– J’ai comme la nette impression que ce dernier point ne sera pas discutable…
Elle se fendit d’un sourire malicieux en réponse, posa ses affaires, et se rendit dans la cuisine afin de voir ce qu’elle pourrait bien préparer.
Après quelques instants d’un silence profond égayé seulement par le bruit d’ustensiles de cuisine divers, il prit la parole.
– Mais, il n’y avait pas un anniversaire ce soir ? C’était pas pour ça que tu m’as emmerdé toute une semaine ? Et en plus t’y vas même pas !
Retentit alors un grand bruit de vaisselle, signifiant qu’une forme approximativement pyramidale venait de se changer en forme simplement approximative, suivi d’un superbe « mmmeerdeeeu !! » crescendo.
Laetitia passa la tête par le cadre de la porte et lui répondit d’une traite :
– Tu préférerais vraiment que j’y aille ? Tu voudrais que j’y aille avec pour seule pensée, toi, tout seul, ici ? Je t’enverrais au moins un message, tu y répondrais d’une manière drôle et inventive, et alors on entamera tous les deux une discussion par téléphone, et ça n’aura finalement eu aucune utilité que j’aille à cette fête. À part pour faire acte de présence j’entends. Autant rester ici et leur dire que je suis malade.
Une fois son monologue achevé, la tête disparut, ce qui le laissa en pleine réflexion.
– Suis-je donc si irrésistible ? demanda-t-il avec une fausse naïveté.
N’apparut qu’une main lançant une spatule en plastique, qui fit mouche, ce qui ne l’empêcha en rien de continuer à sourire à pleines dents.
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