[Topic unique] Des trésors dans vos livres

Nous sentons très bien que notre sagesse commence où celle de l'auteur finit, et nous voudrions qu'il nous donnât des réponses, quand tout ce qu'il peut faire est de nous donner des désirs. Et ces désirs, il ne peut les éveiller en nous qu'en nous faisant contempler la beauté suprême à laquelle le dernier effort de son art lui a permis d'atteindre. Mais par une loi singulière et d'ailleurs providentielle de l'optique des esprits (loi qui signifie peut-être que nous ne pouvons recevoir la vérité de personne, et que nous devons la créer nous-même), ce qui est le terme de leur sagesse ne nous apparait que comme le commencement de la nôtre, de sorte que c'est au moment où ils nous ont dit tout ce qu'ils pouvaient nous dire qu'ils font naitre en nous le sentiment qu'ils ne nous ont encore rien dit.
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Le suprême effort de l'écrivain comme de l'artiste n'aboutit qu'à soulever partiellement pour nous le voile de laideur et d'insignifiance qui nous laisse incurieux devant l'univers.
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Tel est le prix de la lecture est telle est aussi son insuffisance. C'est donner un trop grand rôle à ce qui n'est qu'une initiation d'en faire une discipline. La lecture est au seuil de la vie spirituelle ; elle peut nous y introduire : elle ne la constitue pas.

Pour moi, lire, c’est m’ajouter quelque chose à moi-même : un possible intérieur qui s’anime, mais sous un autre jour : et, de la sorte, par ce partage, s’éclaire.

Dans sa grande diversité, la littérature peut alors constituer un médium assez miraculeux qui, grâce aux projections imprévisibles des lecteurs, peut faire la jonction entre l’intimité dans ce qu’elle a d’inviolable et l’horizon du commun : elle peut désingulariser sans cesser d’individualiser.

Le partage littéraire ne doit pas fabriquer de l’impassibilité, ne doit pas pétrifier le rapport à la réalité extérieure, ne doit pas bloquer ses lecteurs sur la seule textualité comme si la forme était forme désaffectée, ni sur un en-deçà brut du langage, comme celui qui présente la sexualité ou les atrocités du monde sans voile aucun. Il doit protéger les liens entre des subjectivités, et ce faisant, contribuer à leur donner la qualité de subjectivités. Il présuppose à la fois que le monde interne de chacun mérite d’intégrer une intimité inviolable et que la réalité extérieure mérite qu’on s’y reporte sans exiger de quiconque le sacrifice ou la publication de cette intimité – c’est-à-dire sans exiger de tous un consensus sans faille autour des interprétations. Le lien entre-passible dégage l’horizon d’une affectivité commune qui n’est pas une contagion, une adhésion fanatique à quelque situation affective que ce soit (rieuse, terrifiée, piteuse, glacée, meurtrière…).

Sometimes education gets in the way of knowledge. Which sounds profound but isn't.

You convince yourself you're building a safety net for your kids when in fact it's a trap they'll spend the rest of their lives trying to get free of.

I didn’t like school one bit.
Everyone was a lot like me, but that’s irrelevant. I don’t like myself very much

I think the only reason we were in school was to give people at home a break.

Don’t you get it?! It’s a photomontage, damn it! A fucking metaphor that became just another lie. Which is precisely why I don’t allow metaphors in my language system. Metaphors undermine the truth of your information. Why the hell can’t you people live without metaphors?
Yasuko’s voice comes softly through the cell:
That’s just the way it is. Simple reality is insufficient.
What are you talking about? Insufficient for what?
I don’t know, Karen. Simple reality is frightening, I suppose. Maybe we use metaphors as a way to isolate reality. To separate it from us. To disguise it.
Of course reality is frightening, I say. It’s worse than that. Reality makes people go hungry. Reality makes people sick. And reality will definitely kill you. But reality is the only thing that’s real; everything else is … a metaphor in your fucking head!