#195 24 Septembre 2014 09:22:42
Le harcèlement des auteurs j'en ai régulièrement entendu parler. Souvent des auto-édités ou édités par de petites structures et qui donc ont besoin de visibilité. La plupart connaît les limites entre pub et harcèlement mais beaucoup ne se rendent pas compte et ça peut se retourner contre nous. Je n'accepte que très peu d'auteurs en amis FB, je ne réponds pas aux messages que je reçois sur ma page et qui ne m'intéressent pas (heureusement je n'en ai pas sur mon profil), ni aux mails. Ce n'est peut être pas très poli mais je préfère ignorer que devoir me justifier. Je me dis que je ne suis pas la seule démarchée, ce n'est pas comme s'ils me voulaient absolument moi.
Je réponds quand même quand la personne a visiblement fait du bon ciblage et a été bien agréable, sinon des mails "de base" je ne traite pas.
Globalement perso j'ai pas de soucis, je touche du bois.
Coldtroll : Tout dépend des maisons. Pour l'une par ex on reçoit le listing de tout ce qui sort chaque mois, on doit demander les SP avant une certaine date. Pour une autre je crois que c'est pareil mais t'es limité en nombre.
Pour pas mal d'éditeurs jeunesse il y a "recrutement" une fois par un d'un certain nombre de blogueurs qui reçoivent il me semble des trucs qu'ils ne demandent pas forcément, mais pas tout et un peu en fonction de ce qu'ils ont pu aimer par le passé.
Certains envoient tout, ils ne s'emmerdent pas à partir du moment où on a intégré leurs listings.
Pour certains c'est au cas par cas : j'ai un bouquin, qui en veut ? Des fois y'a un nombre limité et l'éditeur choisit (cas de certaines pages facebook cachées où chacun met un commentaire et l'éditeur après essaye de répartir en évitant de trop privilégier l'un par rapport à l'autre).
Et pour certains encore c'est à nous de faire les démarches quand on voit passer une info sur un truc qui peut nous convenir, au cas par cas, qu'on reçoive des newsletters (c'est souvent le cas, on reçoit des news "presse" des parutions à venir) ou pas (renseignement par soi même sur les réseaux ou les sites).
Y'a vraiment aucune règle.
Et ça n'enferme dans un genre en général que si tu le choisis. Les maisons d'édition sont souvent spécialisées (les jeunesse par ex ont tendance à avoir une identité assez forte, un éditeur spécialisé SFFF aussi) donc tu choisis de traiter avec eux ou pas. Pour celles qui ne le sont pas en général t'as le choix, ce n'est pas parce que t'as réclamé un jour de la littérature américaine qu'après tu ne pourras prétendre qu'à ça.
Souvent les blogueurs profitent des SP pour approfondir ce qu'ils aiment déjà. Et se retrouvent débordés par ces genres car ils finissent par recevoir des envois spontanés en plus des demandes. Donc on peut voir des blogueurs qui se sentent "enfermés", mais c'est plus une question de leur gestion des SP que la faute des éditeurs. Si on se sent enfermé il faut ralentir ou changer de sources de SP pour s'ouvrir à autre chose.
AnGee : J'avais pas tout à fait conscience du phénomène "aboutissement" des SP, mais ça ne m'étonne pas. On dirait, surtout chez certains jeunes, que c'est une fin en soi. Ce genre d'approche me dérange.
Perso j'avais choisi de demander un jour des SP quand mon blog aurait grandi, dès l'ouverture, parce que ça entre pour moi dans une démarche de développement du blog, d'ouverture à d'autres lectures que des choix purement persos (en brassant plus large sur certains genres par exemple), avoir des contacts avec les éditeurs, etc... C'était réfléchi, ça s'ancrait dans un projet (je connaissais déjà les SP pour avoir chroniqué pour un gros site avant le blog, c'était un endroit où les gars avaient la tête sur les épaules et une approche professionnelle de la chose). En ayant vu que je n'arrivais pas à développer mon blog à cause de changements personnels importants, j'ai pris du recul quand nécessaire et abandonné cette idée de développement.
Malgré l'approche que j'en ai, j'ai tout à fait conscience que ce n'est pas une démarche générale, que beaucoup bloguent pour le simple plaisir de se souvenir de ce qu'ils lisent et ça ne me viendrait pas à l'esprit de ramener la conversation aux SP. Même si j'ai l'impression qu'un blog reçoit des SP de toute façon ce qui m'intéresse ce sont les avis, l'écriture, les choix de lecture, peu importe d'où ils proviennent. SP ou pas ça ne me regarde pas franchement.
Tiens hier je repensais aux remerciements nominatifs sur les chroniques. Et ben j'adhère toujours pas (bon ça m'empêche pas de lire les avis).
Quand j'en lis certains, j'ai l'impression de lire "l'attachée de presse est trop gentille d'offrir des trucs aussi généreusement et je l'appelle par son p'tit nom parce que j'ai un contact privilégié avec elle". Déjà je me dis qu'à la place de l'attachée de presse je serais gênée de voir qu'on prend mon boulot pour une marque de sympathie (même si on peut avoir de la sympathie pour les gens, mais c'est un travail avant tout), qu'on balance mon nom à tout va (surtout qu'elle fait la promo juste, elle l'a pas édité bien souvent, l'a pas maquetté ni rien et encore moins écrit) et en plus j'ai beau savoir que les gens donnent la plupart du temps leur avis sincèrement, je me demande quand même quel impact ça a si le blogueur se sent redevable et attaché (ah ah) à l'attachée de presse...
A titre perso, quitte à ce qu'il y ait une remarque, je préfère un "merci aux éditions machin", plus sobre. J'ai pas besoin de savoir que le blogueur est pote avec l'attachée de presse, ça peut que le desservir et en plus la plupart du temps c'est juste maladroit parce qu'il y a une sorte de confusion entre un rapport professionnel et personnel (dans la façon de l'exprimer, pas forcément réellement). Et même si rapport personnel il y a (ça m'arrive de rencontrer des pro du livre et de vraiment bien accroche avec eux), ça doit rester... une affaire personnelle il me semble.
Après chacun fait comme il veut chez lui, mais si ça peut aider certains à se rendre compte de la façon dont c'est perçu... ;)