[suivi lecture]Edwoodette

:ptdr: haha, bien ça!

Bonne continuation ;-)

Alors j'ai fini L'Affaire Jane Eyre, que j'ai trouvé fort sympathique, mais ce n'est pas tout à fait un coup de coeur. Le truc qui m'a (un peu) chagrinée, c'est toute l'histoire sentimentale entre Thursday et son ex, à laquelle je n'ai pas du tout adhéré. Je sais qu'on est censé faire un parallèle avec le dilemme de Jane entre retourner avec Rochester ou partir avec Saint-John Rivers, mais bon pour moi ça ne marche pas du tout. A aucun moment je n'arrive à trouver le personnage de Landen sympathique ou ne serait-ce qu'intéressant, à vrai dire je préfère Spike (qui, certes, n'est pas intéressé) ou Bowden, qui, bien que ne brillant pas par des excès d'héroïsme, est déjà plus développé (et je trouve plus sympathique) que Landen. Et puis de toute façon Thursday est assez héroïque pour deux, et ils font une bonne équipe^^.
En fait je crois que ce qui m'a le plus dérangé c'est que c'est vraiment amené comme un cheveu sur la soupe, comme si au dernier moment l'auteur s'était dit "oh tiens et si...", et au final ça fait un peu bâclé. En fait (mais il est fort possible que je surinterprète :goutte:) j'aurais tendance à faire un parallèle entre ce dénouement et le "premier" dénouement de Jane Eyre dans le roman, je sais pas si c'est fait exprès ou pas, je suppose qu'il faudrait que je lise la suite pour savoir ! Ce que je ferai volontiers à l'occasion.

Bon, sinon, j'ai juste commencé le dernier roman de Fondation, Terre et Fondaton. J'ai trouvé intéressante l'explication donnée par Asimov glissée entre la fin de Fondation Foudroyée et Terre et Fondation (un peu de contexte, c'est toujours bien !), et j'admire la manière dont, malgré (ou plutôt grâce à ?) sa "panne d'inspiration" et sa pause de trente ans (!), il a réussi à donner à la série un virage différent dans les derniers romans. Là où j'en suis dans ma lecture, je ne m'ennuie pas du tout, en fait plus j'avance et mieux j'accroche!

Bonne lecture!

ça y est, j'ai enfin fini le cycle de Fondation ! C'est un peu difficile de donner des impressions à chaud, je pense que je vais avoir besoin d'un peu de temps pour "digérer" tout ça. Globalement j'ai apprécié, mais il y a plusieurs choses qui m'ont un peu "perturbée" ou gênée aux entournures dans le dernier roman (voire les deux derniers).

D'une part, l'attitude misogyne de Trevize : deux des protagonistes principaux sont des femmes (ou considérées comme), et il se montre constamment odieux envers elles. Et de manière générale, sa vision des femmes est plutôt nauséabonde. Je sais bien qu'il faut remettre les choses en contexte et que le type du héros viril et macho correspond à la tendance générale de l'époque, mais au bout de cinq cent pages, c'est un peu lourd !
Pour continuer dans cette veine, il me paraît un peu bizarre que dans un monde où l'humanité peuple des milliers de planètes, avec des cultures et des mentalités variées, la question du genre pose autant de soucis à nos héros quand ils se retrouvent confrontés à un adolescent hermaphrodite. Ils sont bien embarrassés pour trouver un pronom approprié, et du coup Fallom se retrouve arbitrairement considéré comme une fille sans que personne se soucie de lui demander son avis sur la question (comme si ce/cette pauvre gosse n'avait pas assez de motifs d'être traumatisé/e comme ça...).

D'autre part, l'idée de Galaxia, au bout de deux romans, et quels que soient les justifications qu'on lui donne (et franchement, la dernière raison avancée par Trevize me paraît un peu légère), me fait toujours froid dans le dos. Personnellement, je ne crois pas qu'on puisse si facilement trancher le débat philosophique entre la nécessité du libre arbitre individuel et l'idéal d'un "organisme global" où chaque individu serait l'équivalent d'une cellule au service du tout. Même en faisant abstraction de tous les sous-entendus fascistes que soulève immanquablement cette image, j'aimerais croire que les êtres humains sont capables de se montrer responsables et pacifistes à leur échelle d'individus sans avoir besoin d'être artificiellement incorporés dans un "superorganisme" qui ne laisse plus aucune place à la diversité et à l'initiative individuelle. Mais peut-être que je suis trop utopiste... Après tout jusqu'ici l'histoire humaine ne me donne pas forcément raison. :(

Enfin, en tout cas, ce fut une lecture stimulante, et je suis contente d'en être arrivée au bout ! Ouf !