C’est bien la première fois que je dis ça d’un Milady, mais ce tome ne m’a pas plu, et j’ai vraiment eu un mal de chien à le terminer, pour diverses raisons.
D’une part, je l’ai trouvé extrêmement long. Pendant plusieurs pages, on a de la narration, que ce soit concernant des pensées immédiates, des souvenirs, ou encore un simple déplacement. Franchement, je ne pense pas qu’il soit utile de disserter sur ces sujets aussi longtemps. Du coup, je me suis régulièrement ennuyée et j’ai lutté contre l’envie de sauter quelques pages. D’habitude, les descriptions ne me gênent pas outre mesure, mais là j’ai trouvé tout ça vraiment trop long à mon goût et j’ai régulièrement eu l’impression de ne pas avancer. En fait, c’est dans le dernier quart du récit que mon intérêt a été un peu plus titillé, et c’est bien dommage parce que du coup je n’ai pas forcément envie de lire la suite.
Ensuite, le texte est également décousu assez souvent. Par exemple, on est dans une scène, il se passe quelque chose et pouf !, tout à coup on entre dans un souvenir de l’héroïne, sans élément de liaison. Et on ne comprend pas toujours qu’elle nous raconte un élément de son passé. Il faut vraiment être très attentif pour arriver à suivre correctement. Et puis, ça tourne assez souvent en rond et ça se répète régulièrement.
Concernant les personnages… comme j’ai eu du mal à lire, je ne saurais pas dire grand-chose sur eux. Cela dit, je ne me suis pas vraiment attachée à l’héroïne, Elena. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je dirais que je ne l’ai pas trouvé assez « présente ». En fait, elle se contente de vivre cachée, ou de suivre ce qu’on lui dit le plus souvent. Elle s’affirme de temps en temps bien sûr, mais pas assez souvent à mon goût. Et puis, ses pensées sont assez… en contradiction avec les pensées qui les ont précédées, ou alors avec ses actes. C’est perturbant. Clay est un peu plus intéressant, du fait qu’il est mystérieux, sombre et pas franchement aimable. Du coup, j’ai regretté qu’on ne parle pas un peu plus de lui dans le texte. C’est en partie pour lui que je me suis plus ou moins forcée à continuer ma lecture, espérant le voir un peu plus.
Leur relation a tous les deux est tout de même intéressante, du fait qu’elle est grandement compliquée. C’est un savant jeu de « je t’aime, moi non plus », teinté de mauvais souvenirs, de problèmes, d’affection l’un pour l’autre que chacun cache et se cache à lui-même, et de mauvais caractères.
Au sujet de l’histoire en elle-même. Ce qui m’a le plus gênée, c’est l’impression que j’ai eu qu’il y a avait plus de discussions et de narration que d’action, ce qui est dommage. On a tout de même quelques transformations en loups, un des très rare point qui m’a plu car ces scènes sont superbes, mais après, je me suis surtout ennuyée, attendant qu’il se passe quelque chose. Je n’ai peut-être pas de chance, l’action se lance peut-être vraiment dans la seconde moitié du roman, qui sait ? ^^ Bon, on a une enquête au sujet des meurtres d’humains, mais bon… rien de bien grandiose.
La fin du tome relève un peu le niveau cela dit, on a plus d’action dans les dernières pages, et Elena et Clay font un grand pas l’un vers l’autre.
J’ai conscience que ce tome peut plaire à d’autres, bien entendu, mais pour ma part je n’ai tout simplement pas accroché.
Au final, vous aurez compris, je n’ai pas aimé ce premier tome, et je ne pense pas que je lirais les tomes 2 et 3 qui sont dans ma PAL, on verra. C’est dommage, mais bon, tant pis.