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  • ATea

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    #301 07 Juillet 2016 23:57:59

    DocteurManhattan a écrit

    Je m'interroge (ce n'est pas un jugement mais vraiment une interrogation motivée par la curiosité) sur les méthodes utilisées par ces psys qui ne peuvent tenter une analyse qu'à travers le prisme du sujet confortablement installé à côté d'eux. Comment raviver les voix des générations antérieures ?


    J'ai la même interrogation... Peut-être que je pourrais te répondre dans quelques heures après mon rdv avec le psychogénéalogue... ;)
    Et si je n'ai pas de réponses mais d'autres interrogations, je ne manquerais quand même pas de faire un retour. :)

  • ATea

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    #302 11 Juillet 2016 01:57:37

    Docteur Manhattan, Bonjour! :)
    J'ai mis quelques jours à faire un retour. J'ai pris le temps de poser tout cela dans ma tête.
    Cette consultation était riche et intense pour la curieuse que je suis... ^^

    Il faut savoir qu'au préalable, j'avais établi un génosociogramme. Dans mon cas, l'intérêt pour la généalogie étant présent avant la prise de rendez-vous. Ce génosociogramme était donc plus fourni que si je ne l'avais fait que de mémoire. Lorsque l'on construit son génosociogramme, il ne s'agit pas de l'arbre généalogique "pur et simple" avec uniquement les ascendants. Il faut inclure les oncles, tantes, frères, soeurs, tout ce qui vient sinon ce serait un truc épuré, édulcoré mais qui aurait tout de même sa signification. Les trous de mémoire, les oublis, les superpositions, les emplacements, les "erreurs" sont significatives pour le psycho-généalogue. Et même avec le mien qui était complété par des informations que je n'avais plus/pas, il a révélé bien des choses, "anodines" comme plus "perturbantes". Je garde une partie pour moi, mais par exemple, ma mise en page, (que je pensais anodine) était en plusieurs parties car mon arbre était grand. Et il y a eu l'apparition d'un truc très franc avec un "arbre-guérisseur". Un clan non famille-biologique mais que j'avais inclus sur la feuille où j'apparaissais avec mon conjoint, ma mère et une moitié de mon grand-père maternel. Feuille que j'avais recouverte d'une autre feuille où était encore ma mère et mon grand-père. Donc ces deux personnes apparaissent deux fois, et ce sont les deux personnes qui ont été/sont les plus proches de moi. Celles dont les événements m'affectent plus que pour d'autres. En fait, il y a une analyse du lien, et cela permet aussi de poser ses parents en enfant, en petit-enfant, de les situer dans un autre contexte. De faire surgir des souvenirs d'enfance, des on-dits ou des non-dits justement. Des choses avec lesquelles on s'est construit. Et on repère nombre de répétitions que nous n'avions jamais eu le temps de remarquer...

    Vient l'analyse croisée des prénoms. Mais ce n'est pas quelque chose de sauvage. Le mec n'était pas sur un livre vulgarisateur de choix des prénoms mais il visait juste. Il a également beaucoup travailler sur les effets-miroir entre les deux parties de la famille. Et quand il me parlait effectivement d'un côté, ça résonnait de l'autre côté. Il a identifié des rapports entre personnes dont j'étais consciente (donc je n'ai rien appris sur certains trucs mais il a réussi à mettre des mots sur des sensations, et j'ai pu partager avec lui des problématiques que je n'avais jamais abordé avant)

    Autre chose, il analyse les dates d'anniversaire, les syndromes anniversaire, les parallélismes, etc... On pense toujours à regarder s'il y a la même date exactement mais il a trouvé beaucoup d'informations dans mon discours, les trucs subtils genre :"Quand elle avait environ 10 ans, y'a eu un deuil inachevé". Puis plus tard, "On a déménagé quand j'avais 10 ans". puis encore plus tard "10 ans de relation", etc... Qui ne se voient pas tout de suite dans les dates.

    Ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette consultation, c'est le côté actif. Ca fourmille, on se balade à travers les âges, les branches, les prénoms, les vécus. On rebondit à deux. Ce que je dis le fait réfléchir, et ce qu'il dit me renvoie à un autre événement. Ce sont ces liens-là qui amènent de la vie dans un arbre bloqué, bouché, et porteur de secrets. Je dois enquêter auprès de ma famille avant la prochaine consultation sur des petits éléments. Ca fait bouger, ça libère la parole aussi.

    Et pour rester dans l'Objet Suivi Lecture. Je suis en train de lire La psychogénéalogie expliquée à tous (extrait) d' Isabelle de Roux et Karine Segard. Il est très riche et explique les différents courants. Il vulgarise les théories, les courants et est accessibles. il ne s'agit pas de faire de la psychogénéalogie sauvage parce que de toute façon, il y aura des blocages, mais par contre, je lis des choses qui font echo à ma consultation. Des trucs qui me font aller plus loin dans mon cheminement et qui confirment carrément certains aspects abordés.
  • Fredd

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    #303 11 Juillet 2016 21:43:58

    ATea a écrit

    De faire surgir des souvenirs d'enfance, des on-dits ou des non-dits justement. Des choses avec lesquelles on s'est construit. Et on repère nombre de répétitions que nous n'avions jamais eu le temps de remarquer...


    En fait il semblerait qu'il n'y ait pas de "non dits" et pas plus de secrets de familles mais que les héritages soient bien transmis avec des symboliques diverses. Nous ne voulons pas "entendre" ce qui peut être des complexes familiaux, issus de générations de vécus en fait... Nous refusons de leur donner "sens", peut-être pour se protéger, mais dans ce cas la charge est transférée sur l'inconsicent. D'où des vies pourries (alors que le gens se croient libres !?!) par ce qui peut parfois aller, dans les cas les plus lourds, jusqu'à des névroses familiales.

    ATea a écrit

    Ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette consultation, c'est le côté actif. Ca fourmille, on se balade à travers les âges, les branches, les prénoms, les vécus. On rebondit à deux. Ce que je dis le fait réfléchir, et ce qu'il dit me renvoie à un autre événement. Ce sont ces liens-là qui amènent de la vie dans un arbre bloqué, bouché, et porteur de secrets. Je dois enquêter auprès de ma famille avant la prochaine consultation sur des petits éléments. Ca fait bouger, ça libère la parole aussi.


    Le retour que tu fais de cette séance est très intéressant. Comme tu es calée sur les notions, le psy se positionnait plus comme un partenaire.

    ATea a écrit

    Et pour rester dans l'Objet Suivi Lecture. Je suis en train de lire La psychogénéalogie expliquée à tous (extrait) d' Isabelle de Roux et Karine Segard. Il est très riche et explique les différents courants. Il vulgarise les théories, les courants et est accessibles. il ne s'agit pas de faire de la psychogénéalogie sauvage parce que de toute façon, il y aura des blocages, mais par contre, je lis des choses qui font echo à ma consultation. Des trucs qui me font aller plus loin dans mon cheminement et qui confirment carrément certains aspects abordés.


    Démarche très constructive. J'ai lu l'article sur les génosociogrammes, je relève l'importance accordée aux fausses couches et surtout des décès de bébés avant leur naissance. C'est un sujet très douloureux, le pire que peut connaître un couple et l'impact de ces évènements tragiques souvent pudiquement dissimulés (mais en fait non, comme suggéré plus haut dans mon intervention) est considérable. Difficile de mettre des mots aussi sur ces vécus et pourtant ils vont peser lourd sur les frères, les soeurs et les générations ultérieures

    Bref, tout ce qui se rapporte aux familles est vraiment passionnant... C'est une forme d'archéologie familiale que tu fais... C'est courageux aussi ;) ...

    Dernière modification par DocteurManhattan (11 Juillet 2016 21:45:39)

  • ATea

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    #304 11 Juillet 2016 23:08:33

    DocteurManhattan a écrit

    En fait il semblerait qu'il n'y ait pas de "non dits" et pas plus de secrets de familles mais que les héritages soient bien transmis avec des symboliques diverses.


    J'ai aimé lire l'évolution de ton post. ;) Je m'apprêtais à aller plus loin dans l'explication des secrets et non dits. D'ailleurs sur ça, un théoricien bien calé semble être Serge Tisseron. Il est présent dans le livre mentionné et son passage "Le Secret et la Honte" a été sacrément perturbant pour moi. Surtout l'avoir lu après la consultation, il a mis en lumière la thématique d'un secret familial (sur lequel le psycho-généalogiste a d'ailleurs émis une hypothèse à partir de plusieurs éléments en apparence isolés). Et beaucoup de choses prennent sens. Bref, au départ, je voulais quand même te retranscrire en vulgarisant énormément les trois "évolutions" d'un secret (Les générations ne sont qu'un exemple, on peut bien sûr être situé à différents stades...)

    Génération des Arrière-Grands-Parents : Ce qui n'est pas dit : l'Indicible. Un traumatisme ou un deuil non élaboré/étayé.
    Génération des Grands-Parents : Ce qui est perceptible mais ne peut-être nommé (car non-dit) : l'Innomable
    Génération des Parents : Ce qui ne peut être pensé : l'Impensable. Et c'est là où il y a des perceptions, des images, des sensations non explicables par l'histoire personnelle du sujet... Ils ont  quand même retrouvés des personnes qui avaient des flash et des mémoires vives de camps de concentration et en étudiant et avec la psycho-généalogie, il s'est avéré qu'il ne s'agissait pas de l'influence des médias (comme on pourrait l'imaginer) mais bien de l'histoire d'un grand-père ou d'une grand-mère. Les lieux étaient les mêmes et d'autres caractéristiques.

    Générations Suivantes : Les symptômes liés au secret peuvent s'atténuer, ou subsister avec des réactions "inadaptées" aux situations rencontrées.

    Et pour ton mot Partenaire, il me plaît, c'est plutôt ça oui. (Sauf que tu paies quand même ;) ) Du coup, je ne sais pas ce que ça donne avec des personnes qui ne se sont "pas trop" intéressées à la psychogénéalogie (même si je pense que les personnes allant vers ça ont plutôt cette tendance j'imagine) Bref, je ne l'avais pas vu comme ça. :)

    Et le travail d'archéologue, coooooool, moi qui petite voulais aller en Egypte faire comme Champollion. Tu viens de réparer un rêve de petite fille ;)

  • Ciboulette

    Petit rat de bibliothèque

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    #305 14 Juillet 2016 15:49:46

    Je vois que tu lis aussi Mon doudou divin, qu'en penses-tu?
  • Fredd

    Chercheur de mots

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    #306 14 Juillet 2016 22:54:22

    ATea a écrit

    D'ailleurs sur ça, un théoricien bien calé semble être Serge Tisseron. Il est présent dans le livre mentionné et son passage "Le Secret et la Honte" a été sacrément perturbant pour moi.


    Je connais Tisseron à travers ses travaux sur la psychologie des enfants et ses recherches sur l'impact des images, des écrans sur les plus petits. Je ne connaissais pas son travail sur ces générations du "secret familial", ce que tu en écris est bigrement intéressant et m'invite à poursuivre quelques petites recherches dans ce sens ^^

    ATea a écrit

    Et le travail d'archéologue, coooooool, moi qui petite voulais aller en Egypte faire comme Champollion. Tu viens de réparer un rêve de petite fille ;)


    oh les rêves des petites filles...
    1/4 veulent devenir maîtresse.
    1/4 veulent devenir infirmière, médecin... ou véto quand elles pigent que les mecs sont méchants comme des teignes.
    1/4 archéologue.
    1/4 danseuse surtout si le livret d'éval' manque de smileys contents.
    ^^   ;)

  • ATea

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    #307 15 Juillet 2016 00:19:29

    DocteurManhattan a écrit

    ATea a écrit

    D'ailleurs sur ça, un théoricien bien calé semble être Serge Tisseron. Il est présent dans le livre mentionné et son passage "Le Secret et la Honte" a été sacrément perturbant pour moi.


    Je connais Tisseron à travers ses travaux sur la psychologie des enfants et ses recherches sur l'impact des images, des écrans sur les plus petits. Je ne connaissais pas son travail sur ces générations du "secret familial", ce que tu en écris est bigrement intéressant et m'invite à poursuivre quelques petites recherches dans ce sens ^^


    J'ai son livre Psychanalyse de l'image depuis des lustres dans ma bibliothèque... Et quand je l'ai découvert sur le terrain du Secret, ça m'a fait bizarre et m'a donné envie de le découvrir davantage encore. Comme quoi, j'étais destinée à me rapprocher de lui!

    DocteurManhattan a écrit

    ATea a écrit

    Et le travail d'archéologue, coooooool, moi qui petite voulais aller en Egypte faire comme Champollion. Tu viens de réparer un rêve de petite fille ;)


    oh les rêves des petites filles...
    1/4 veulent devenir maîtresse.
    1/4 veulent devenir infirmière, médecin... ou véto quand elles pigent que les mecs sont méchants comme des teignes.
    1/4 archéologue.
    1/4 danseuse surtout si le livret d'éval' manque de smileys contents.
    ^^   ;)


    Alors, j'ai rêvé d'être Archeologue pendant très longtemps. Vétérinaire jusqu'à ce que je voie une plaie sur MA chienne avec des agraffes qu'elle a arraché. Ca c'était la fin définitive de ce rêve-là. Ensuite, vers mes 8ans, j'ai rêvé d'acheter un riyad ou un camping-car aménagé selon les moyens et pour plus de mobilité et d'accueillir les populations qui n'avaient pas accès aux soins mais sans savoir ce que je moi j'y ferais. Je suis passée par beaucoup de sanitaire et social. Jusqu'à devenir Infirmière et aller travailler au départ dans un dispensaire. (Et c'est en terminant ma mission que j'ai retrouvé chez moi ce papier tout bien plié sur mon rêve Riyad/Camping-Car dans mes autres papiers en vrac. Je ne m'en souvenais même plus! :)

    Ciboulette : Ca tombe bien. Pour Mon doudou divin, de Katarina Mazetti. Fini hier soir. Enfin. Finalement, je me suis de plus en plus lassée à sa lecture. Je l'ai trouvé long, car répétitif. Il tourne en rond pour ma part. Il n'y a réellement qu'un personnage qui m'a intéressée (Madeleine). J'ai eu la sensation que l'auteur n'arrivait pas à finir et surenchérissait certains événements...
    Je manque de mots pour décrire ce livre, je pense que je n'accroche pas avec le style de l'auteur. Son Le mec de la tombe d'à-côté, ne m'a jamais tenté même en lisant des avis dithyrambiques et celui-ci vient confirmer que je ne fais pas partie de son lectorat. Tant pis, mais, mais, mais je peux ajouter la Suède à mon compteur! (Une fois que le Challenge Auteurs et Nationalités est terminé, évidemment...)

    J'enchaîne avec joie et plaisir sur La prison de Georges SIMENON. (La fiche Livraddict n'est pas vraiment là pour donner envie... alors : Autre lien en attendant que je mette un commentaire.)  Je vous ai déjà parlé de Lettre à ma Mère que j'ai lu (aimé), chroniqué (adoré), partagé (à la folie). Et le "responsable" de cette lecture estNicolas de LivrePoche.fr qui est un convaincu de Simenon et qui a partagé une chronique sur un autre de ses livres Le Fils (Celui que j'étais allée chercher d'ailleurs mais ne le trouvant pas, j'ai craqué pour un autre Simenon...)

    D'ailleurs, si vous cherchez des livres de Simenon, pensez à regarder du côté des policiers/thrillers. Les libraires ne sont pas tous au courant que Simenon n'a pas fait QUE Maigret et du coup, je me suis vue expliquer ça aux personnes qui me renseignaient sur le rayon où je pourrais le trouver. Bref, on verra la prochaine fois s'ils ont changé le rangement ou non... En plus, c'est dommageable pour Simenon, cela renforce l'idée qu'il n'a fait que des Maigret et les gens ne regardent pas forcément les policiers à la recherche d'autre chose (Logique). Alors que s'ils tombaient dessus dans la littérature contemporaine et/ou dans les "auto/biographies", ils pourraient regarder les résumés et se rendre compte que vraiment, décidément, NON Simenon ne fait pas que des Maigret.



    Bonnes Lectures à tous et toutes.

  • Livrepoche.fr (Nicolas)

    Lecteur professionnel

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    #308 15 Juillet 2016 14:28:02

    ATea a écrit

    J'enchaîne avec joie et plaisir sur La prison de Georges SIMENON. (La fiche Livraddict n'est pas vraiment là pour donner envie... alors : Autre lien en attendant que je mette un commentaire.)  Je vous ai déjà parlé de Lettre à ma Mère que j'ai lu (aimé), chroniqué (adoré), partagé (à la folie). Et le "responsable" de cette lecture estNicolas de LivrePoche.fr qui est un convaincu de Simenon et qui a partagé une chronique sur un autre de ses livres Le Fils (Celui que j'étais allée chercher d'ailleurs mais ne le trouvant pas, j'ai craqué pour un autre Simenon...)

    D'ailleurs, si vous cherchez des livres de Simenon, pensez à regarder du côté des policiers/thrillers. Les libraires ne sont pas tous au courant que Simenon n'a pas fait QUE Maigret et du coup, je me suis vue expliquer ça aux personnes qui me renseignaient sur le rayon où je pourrais le trouver. Bref, on verra la prochaine fois s'ils ont changé le rangement ou non... En plus, c'est dommageable pour Simenon, cela renforce l'idée qu'il n'a fait que des Maigret et les gens ne regardent pas forcément les policiers à la recherche d'autre chose (Logique). Alors que s'ils tombaient dessus dans la littérature contemporaine et/ou dans les "auto/biographies", ils pourraient regarder les résumés et se rendre compte que vraiment, décidément, NON Simenon ne fait pas que des Maigret.


    Une fois la surprise passée sur le fait que Simenon ne fait pas que des polars (Maigret et autres), on découvre un auteur incroyable. Les éditeurs et les libraires entretiennent l'ambiguïté. Les polars sont à la mode. Quand cette mode passera, nul doute que Simenon retrouvera sa place dans le rayon littérature et dans la Pléiade également.
    ATea, si le dernier Simenon que j'ai lu est incroyable, Le fils, je conseille du même niveau, Il y a encore des noisetiers et Le destin des Malou, également magnifique.
    Au passage, je ne connais pas La prison mais avec la quantité de livres (hors Maigret) à disposition, c'est normal.

    Bonne lecture…

  • Fredd

    Chercheur de mots

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    #309 15 Juillet 2016 22:56:59

    Découvert récemment, un ouvrage de sa période américaine, Le fond de la bouteille. Où l'auteur nous parle de son frère, l'autre Simenon, esprit médiocre, rexiste pendant la guerre, fanatique enrôlé dans la SS, et qui participa lâchement à l'exécution de 26 civils à Charleroi au moment de la débacle des sbires d'Hitler... Pas en leur fonçant dessus avec un camion mais au pistolet.
    Ce drame familial a eu un impact extraordinaire sur ses écrits d'après guerre. Il en parle tout le temps sans même le savoir. "L'indicible". Si on ne connait pas le contexte on passe à côté du roman, "polar" de l'école nord-américaine, que je recommande.

    Dernière modification par DocteurManhattan (15 Juillet 2016 22:58:42)

  • ATea

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    #310 16 Juillet 2016 00:29:39

    Ouh merci, merci, merci à vous deux pour les références de Georges S.
    -Il y a encore des noisetiers
    -Le destin des Malou
    -Le fils
    -Le fond de la bouteille
    Et il faut toujours que je lise mon film favori en livre : Le chat

    Je viens de regarder sur le catalogue en ligne, sur la bibliothèque municipale, je vais pouvoir en emprunter deux : Le fond de la bouteille et Le chat.


    Docteur Manhattan, juste un petit clin d'oeil sur ce que tu dis "Il en parle tout le temps sans même le savoir. et le mot que tu utilises justement : l'Indicible. (On repart dans la notion du secret... Indicible qui deviendra innommable puis impensable, tu connais la suite ;))

    Ah et puis J'ai fini La Prison (en un jour et avec plaisir!) Ce livre, c'est :
    - Une trame policière où l'on connaît l'assassin, mais pas la raison (que l'on découvre sur la fin) sur laquelle le Commissaire Roumagne enquête (Pendant tout le récit, Roumagne me faisait penser aux vieux mots de mes grands-parents : rouméguer/râler.)
    - Une histoire familiale qui révèle ce qui se cache sous les apparences bienséantes de la réussite dans tel ou tel autre domaine de chacun/e.
    - Un homme qui se croyait libre, et qui se libère au fur et à mesure de Sa prison.
    - Un rythme bien tenu par les dialogues francs, une écriture fluide, des personnages travaillés.

    Je commence Un soupçon légitime de Stefan Zweig. Une autre plume appréciée et découverte récemment.

    Bonnes Lectures à tous et toutes.