#326 24 Juin 2016 12:53:25
Ah ah ! Neko, t'es une coquine. :P Ça ne coûte pas cher de rêver, hein. ;)
Pour le moment j'aime bien ma lecture mais pas assez... Trop contrarié par certaines choses de la vie. Mais on n'est pas là pour parler de ça.
J'aime bien Valmont (quand il prévoit de sauver les paysans pour impressionner Tourvel :ptdr: ) il a beaucoup de phrases subtiles et profondes. Cécile est charmante par sa naïveté, sa façon candide de parler, son jeune âge forcément... Je ne sais pas quoi penser de Merteuil encore. Elle en sort de bonnes quand même. Sur Tourvel : "N'en espérez aucun plaisir. En est-il avec les prudes ? j'entends celles de bonne foi : réservées au sein même du plaisir, elles ne vous offrent que des demi-jouissances. Cet entier abandon de soi-même, ce délire de la volupté où le plaisir s'épure par son excès, ces biens de l'amour, ne sont pas connus d'elles (...) votre prude est dévote, et de cette dévotion de bonne femme qui condamne à une éternelle enfance."
Mais mon Dieu, que de chichis quand même. J'aime le jeu de la séduction, la résistance, puis la conquête, tout ça, mais ça a ses limites quand même. Quand ça fini par atteindre le système nerveux de la sorte, c'est bon quoi. J'admire beaucoup Valmont dans la façon dont il échafaude ses plans. Mais souvent je me dis : pauvre homme... Tout le travail qu'il faut faire pour un acte aussi vulgaire que le coït. Et puis après ? Le plaisir réside dans la conquête finalement. Enfin tout ça c'est de l'embellissement, c'est de l'art. Les oiseaux font pareil. Cui cui. Sinon Tourvel me fait beaucoup penser à Madame Walter de Bel-Ami, mais en beaucoup plus forte de caractère j'ai l'impression. J'ai hâte de voir comment ils vont s'y prendre pour dévergonder la petite Cécile. :grat:
Et puis j'ai aussi entamé en parallèle un nouveau petit recueil de poèmes qui me cause bien pour le moment, de Catherine Pozzi : Très haut amour. Il y a des vers qui transportent :
"Les oiseaux sur le vent dans l'ouest marin
s'engagent,
Il faut voler, bonheur, à l'ancien été
Tout endormi profond où cesse le rivage"
ou encore :
"Et je naviguerai le ciel
À bord d'un cœur sans capitaine
Où l'oubli fond comme du miel"
...
Voilà, bonne journée. Je l'espère moins étouffante que celle d'hier.
Dernière modification par Luis (24 Juin 2016 13:04:22)