#26 25 Novembre 2015 20:50:00
B-Doing a écritCatherine est très sensible, dut à la tendresse que son père lui a inculquer et c'est tout à son honneur mais malgré cela je la trouve franchement naive. Certes c'est un premier amour, mais elle a de la culture, de l'éducation qui devrait lui ouvrir l'esprit, être un minimum vigilante.
Bah oui mais dans un monde où seulement une minorité de gens (et même pas tous les gens "riches") sait lire, l'éducation, ça a une autre portée que maintenant... Et puis les filles étaient éduquées pour être de bonnes épouses pour le mari qu'on leur choisirait un jour, mais j'imagine qu'apprendre à se méfier des hommes ne fait pas partie du plan :D En plus Heathcliff y met le paquet avec elle : enlèvement, menaces de mort, il y a va fort !
D'ailleurs je dois dire que c'est surtout ce que je retiens de ce roman : sa violence. Les passions sont violentes, mais les actes aussi ! Les enfants sont battus, le petit Hareton manque d'être balancé du premier étage et tué, je ne sais plus qui essaie d'étranger quelqu'un d'autre, il y a l'enlèvement de Catherine, Isabella est probablement une femme battue et son fils aussi, la jeune Catherine est enlevée par la ruse, retenue par la force, et elle finit victime d'un mariage forcé qui la lie à son bourreau puisqu'elle n'a aucun droit... Mais que fait la police ? :D La violence est même verbale : tous ces gens parlent avec de beaux mots mais ils n'arrêtent pas de s'insulter les uns les autres aussi, je ne pense pas avoir lu un autre livre avec autant d'insultes ! Evidemment elles ne sont pas aussi vulgaires qu'elle pourraient être parce que c'est un vocabulaire plus ancien mais il suffit de relire le passage des visites de Lockwood aux Hauts, on le traite vraiment comme un chien, il doit supplier pour entrer au chaud, on le laisse se faire attaquer par les chiens, on le traite de voleur, on ne s'occupe pas du tout de son confort, et quand il est coincé par la neige, on ne le laisse loger qu'à contre-coeur ! C'est quand même fou non ? Dans les romans de cette époque on a plutôt l'habitude d'une politesse mielleuse...