Chapitre 1: Sang pour Sang

Et bien à quelques jours prêts cela fera trois ans que je n'ai rien écris... (Et là ça fou un coup au moral n'empêche^^), enfin hormis mon mémoire, mon dossier de pratique professionnel, mon dossier partenariat et réseau.... Rien qui ne vende bien du rêve hein? Ben voilà, il faut que ça change. Il est grand temps que je me lance. Alors s'iouplais soyez pas trop dur, trois ans je vous rappelle!!!!

C'est un essai de début de chapitre qui concerne un personnage de RP avec lequel j'ai joué et écris pendant pas mal de temps. A la base je n'ai écris du coup que des posts par ci par là pour ce personnage qui m'a suivi pendant deux ans. Il est grand temps qu'il - enfin plutôt elle- prenne vie ;)

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Chapitre 1 : Sang pour sang.

« T’as vu comment qu’il te r’luquait ? ». Elle pouffe derrière sa main tandis qu’elle te regarde. Une mèche rousse s’échappe de son chignon et caresse sa joue ronde. Son regard couleur de miel t’observe un moment. « Tu l’trouves comment ? ». Un léger sourire sur tes lèvres confirme ce qu’elle pense. Il te plait. Du bout des doigts, tu joues avec la paille sur laquelle vous êtes allongées et de ton épaule tu la pousse légèrement. Oui il te plait, mais tu n’es pas encore très à l’aise avec ces choses là. Elle rit et te renvoie la pareille puis tire un peu plus la couverture à elle. Elle se retourne et s’allonge sur le dos puis jette un œil à travers la lucarne et observe les étoiles tout en poussant un soupir. Tu l’imites et poses ta tête sur son épaule. « Un jour, quelqu’un aussi s’intéressera à moi ». Tu attrapes sa main et la presses doucement, espérant que ce jour là n’arrivera pas de si tôt. Huit ans, c’est bien trop jeune pour penser à ces choses là.

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Le souffle court, ses pieds foulent la terre, envoyant la caillasse valser dans tous les sens. Le ciel sombre se met à cracher son fiel sur le monde, grondant son humeur sans qu’elle en ait conscience. La pluie se mêle à ses larmes, elle voit trouble et un point de côté lui broie le ventre. Mais elle ne prête attention à rien de tout ça, elle n’entend ni les éclairs déchirant le ciel, ni le vent déchaîné. Rien que le sang qui bourdonne à ses oreilles et son souffle haché. Ses pieds sont nus, en sang, et par maintes fois elle manque de s’échouer par terre. Mais l’adrénaline qui court dans ses veines la pousse à courir toujours plus loin, toujours plus vite. Elle croit entendre un bruit derrière elle mais n’ose jeter un coup d’œil. Si on l’attrape, ça en est fini d’elle. De toute façon tout est déjà fini. Alors qu’est ce qui la pousse à courir ainsi ? L’instinct de survie sans doute.

Soudain, elle aperçoit la mer. Défiant le ciel de la submerger, elle se mêle à lui dans un concert de vagues et de nuages. Furieuse, terrible, elle se déchaîne et chante à son tour toute la haine du monde. Cela est de circonstance. Lycia accélère encore une fois, gravie la dune et continue de courir bien que le sable cherche à la retenir. Son pied se tord, elle s’effondre et roule sur elle jusqu’en bas de la colline, mais tandis que ses genoux et ses paumes égratignés se mettent à saigner, elle se redresse et se lance vers l’horizon. Et l’aspergeant de nombreuses gouttes salines pour l’accueillir, Lycia se jette dans le creux des vagues. Laver le sang. Tout ce sang…

Et tandis que le sel s’occupe de nettoyer ses blessures, que l’eau essuie ses larmes et le sang, elle jette un œil derrière elle. Personne. Personne ne l’a suivi. Alors, enfin, elle explose et hurle sa douleur.