Textes - Healing words - Pauline B. S.

 
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      Pèlerin des mots

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      #1 18 Janvier 2016 13:53:04

      Bonjour à tous !

      Après un commentaire comme quoi je devrais rassembler mes écrits dans un seul et même post, ceux-ci seront maintenant publiés ici =)

      Voici donc le suivant :

      Affres - 17.07.2014

      Entré dans mon cœur par effraction,
      Tu t’es inséré dans ma vie sans permission.
      Et maintenant je vois ton visage partout où mon regard se pose,
      Dans les nuages balayés par le vent,
      Dans le vide modelé par mon esprit.

      Tu monopolises mes pensées,
      Où que je sois je suis avec toi.
      Rien que par tes mots tu as réussi à m’amadouer,
      Dorénavant tu vis à l’intérieur de moi.

      Au moment où mes yeux se sont posés sur toi,
      Mon cœur a loupé un battement.
      Est-ce bien toi, là, debout devant moi ?
      Est-ce cet homme-là, venu exprès pour moi ?

      À tes côtés je me recroqueville,
      Je me replis.
      J’ai l’impression de n’occuper qu’une infime partie de l’espace qui m’est offert.
      J’ai peur de déborder, peur de prendre trop de place, peur de t’étouffer,
      À tel point que je n’ose lever les yeux vers toi et soutenir ton regard.

      J’ai le sentiment d’avoir cinq ans,
      Quand tout me paraissait inaccessible.
      Tu ne fais pas exception à cette ancienne règle,
      Tu me sembles hors d’atteinte, trop loin pour moi.

      Hissée sur la pointe des pieds,
      Le corps tendu à l’extrême,
      Je te vois encore trop éloigné.
      Mes bras battent le vide, happent l’air,
      Sans jamais te frôler.

      En proie au doute,
      Consumée par la peur de ne pas te mériter,
      Je panique à l’idée de perdre ce que je n’ai pas encore.
      À chaque fois que j’aurais la chance de t’avoir en face de moi,
      Vais-je être écrasée par la crainte de te sentir hors de portée ?

      Aujourd’hui le sang qui irrigue mon cœur débarque avec ton prénom,
      L’air que je respire m’apporte ton image,
      Ta voix résonne dans ma tête comme la promesse d’un avenir radieux.

      Dans tout mon corps,
      Dans toute mon âme,
      Dans chaque fragment de ma personne,
      Retentis une seule et même controverse.

      Seras-tu un jour à moi ?



      N'hésitez pas à donner votre avis, ou à vous rendre sur mon blog !

      À bientôt j'espère !

      Dernière modification par Pauline B. S. (18 Janvier 2016 20:21:11)

    • Invité

      Invité

      #2 18 Janvier 2016 14:58:25

      Le rythme est sympa, l'inaccessibilité est pas mal décrite et on sent par cette insistance qu'elle est vraiment profonde.
      Émotion inatendue et persistante très bien retranscrite !

      Écrit très sympa !  =^.^=
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      #3 18 Janvier 2016 15:00:35

      Merci beaucoup !! :D:pink:
    • Winky

      Néophyte de la lecture

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      #4 18 Janvier 2016 22:23:24

      J'aime beaucoup ! Le texte a un bon rythme. On en ressent beaucoup les émotions qui en sortent. (Ps : Bisous) :pompom:

      Dernière modification par Geekette & rouge a levres (18 Janvier 2016 22:23:50)

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      Pèlerin des mots

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      #5 19 Janvier 2016 10:08:34

      Merciii beaucoup Geekette ! :danse: (Bisous ! =D)
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      #6 25 Janvier 2016 13:35:37

      Bonjour ! Et voici un autre poème écrit il y a un an et demi, le 11 août 2014 : Agonie. Toujours aussi joyeux je préviens =D


      Dis-moi juste ce que j’ai fait,
      Ce que j’ai dit.
      Dis-moi juste pourquoi,
      Pourquoi m’avoir choisi moi.

      Aussi loin que je me souvienne,
      J’ai toujours fait de mon mieux pour être une enfant exemplaire.
      À trop vouloir apporter mon aide,
      J’ai omis de m’occuper de moi-même.

      Mais c’est bien ce que Tu disais non ?
      « Aimez-vous les uns les autres »
      Alors où ai-je fauté,
      Pour mériter pareille condamnation ?

      J’ai beau regarder en arrière,
      Je ne vois pas pourquoi moi et non une autre.
      Qu’ai-je fais de mal, qu’ai-je raté,
      Pour être ainsi châtiée ?

      Partout où mes yeux se posent,
      Ne s’offre à eux que la nostalgie des rares années d’insouciance qui m’ont été accordées.
      Fussent-elles un moment de répit ? Unique présent censé apaiser les années de souffrances à venir ?
      La brutalité de la vie m’a jetée à terre, sa persévérance m’y a clouée.

      Balayée par un vent trop violent,
      Assaillie par des ennemis herculéens,
      J’ai fini la tête dans les restes de ma candeur,
      Ensevelie sous les débris de mon enfance.

      Dans le noir de mon existence me parviennent parfois,
      Étouffés par des kilomètres de perfidie,
      Des cris, des appels au secours,
      Les plaintes de l’enfant apeurée que j’étais.

      Coincée entre humilation et violence,
      Elle ne voit la vie que teintée de rouge.
      La vie rouge sang, couleur de son destin, couleur qui lui a été attribuée,
      Le jour où les dieux ont décidé qu’elle ne méritait pas la quiétude d’une existence banale.

      Noyée dans ses propres larmes,
      Dérivant toujours plus loin de sa Lumière sur son océan de douleur,
      Elle se perd progressivement dans les méandres de son déchirement,
      Ses plaintes mourrant au bord de ses lèvres.

      Au fil des jours qui passent,
      Les épreuves lui courbant toujours plus l’échine,
      Même les lueurs des âmes évoluant pourtant juste à ses côtés,
      L’éblouissent et l’obligent à fermer encore plus les yeux,
      Se plongeant ainsi dans la pénombre,
      Horreur sans nom désormais devenue habitation.

      Quand pourra-t-elle vivre ?
      Rattraper le temps perdu,
      Repêcher son sourire dans les profondeurs de ses tourments,
      Retrouver ses étincelles qui autrefois animaient ses beaux yeux bleus.

      Trop de dégâts,
      Pas assez de force,
      Tout son corps lâche,
      Et derrière son rictus, ce qui lui reste d’humanité agonise avec elle.



      N'hésitez pas à commenter ! Bye ! =)

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      #7 01 Février 2016 13:22:12

      Bonjour tout le monde !

      Aujourd'hui je poste sur mon blog un texte un peu différent de d'habitude. Il s'agit là plus d'une petite histoire aux accents poétiques qu'un poème à proprement parlé. Le thème porte sur le lien entre un chat (mon chat :angel:) et son "propriétaire". Il a été rédigé le 7 janvier 2016. J'espère qu'il vous plaira !


      Un chat dans la brume



      J’ouvris les yeux par une chaude matinée de printemps. Seule, recouverte d’un léger drap de soie, les rayons du soleil caressaient ma peau. Je refermais mes paupières. M’assaillirent dans le noir des dizaines de feux d’artifices, d’étincelles multicolores qui explosaient sous mes cils. Un doux bruissement m’extirpa de ma somnolence. Je rouvris les yeux. Une boule de poil noire et blanche me fixait de deux billes vertes. Je souris. Je tendis la main et Isis vint me chatouiller le bout des doigts. Un miaulement, un regard béat. Je me redresse, m’étire et reçoit entre mes bras écartés toute la chaleur de l’astre de feu.

      Il est dix heures, nous sommes samedi et aujourd’hui rien ne m’oblige à me presser. C’est donc tranquillement que je me dirige vers le buffet de la cuisine et entreprends de nourrir mon colocataire à quatre pattes. Cela fait un peu plus de deux ans maintenant qu’Isis partage ma vie (ou que je partage la sienne ?). On me l’a amenée un mardi soir. Errante, elle n’avait ni toit, ni famille. Quoi de mieux pour combler une existence surfaite que de remplir celle d’une autre ? Je l’ai donc prise sous mon aile et cahin-caha nous avons appris à nous connaître. L’homme a dû apprivoiser l’animal autant que l’animal l’humain, mais quoi de plus beau que la confiance naissant entre deux êtres vivants ?

      Ce chat m’a aidée. À quoi ? Je ne saurai vous le dire exactement et pourtant il est vrai. Le trop-plein (ou l’absence) d’amour a comme été déversé sur ce petit être qui chaque soir me faisait la fête lorsque s’ouvrait la porte. Dans ses yeux j’avais l’impression d’être unique, importante, et j’ai ressenti grâce à lui ce que c’est d’être vital pour quelqu’un. De moi dépendait non seulement son bonheur, mais également sa survie. Oui c’est cela… J’avais, j’ai, dans les mains, la vie d’une entité.

      Un bruit sourd me ramène brusquement à la réalité. Un orage. En cette saison ? Il y a encore quelques minutes il faisait si doux… Je me prépare un thé et me dirige vers la fenêtre. Je m’assois sur le sol, aussitôt rejointe par Isis. Assises côte à côte nous regardons de l’autre côté. De l’autre côté du mur, de la fenêtre, de la vitre. Nous regardons de l’intérieur le monde extérieur. La pluie cingle les fenêtres et les arbres se penchent pour embrasser le sol. Le reflet des gouttes de pluie dégoulinant le long du verre trace de longs sillons grisâtres sur mes joues. Qu’est-ce qui peut donc faire pleurer le ciel ?

      Une chaude pression sur ma cuisse me fait tourner la tête. Isis me regarde, ronronne et réclame des caresses. Je pose ma main sur sa tête et plonge mon regard dans le sien. J’y vois…

      J’y vois une forêt abyssale, aux arbres luxuriants dans un décor impénétrable. J’y vois des jours de pluie, des jours de froid. J’y vois des nuits de solitude, dans la peur et l’abandon. Dans ses pupilles je vois de l’agressivité pour survivre, un instinct maternel dicté par la nature et une incroyable douceur. Ses yeux semblaient me dire « Je ne te juge pas. » Mon esprit vogue sur des mers impraticables, dans un vert toujours plus profond. Je vois le monde, l’humanité. J’ai l’impression de remonter au commencement, au début de toute chose, et que cet animal était déjà là.

      Une voiture s’engage dans l’allée et me tire de ma rêverie. On sonne. Surprise, je me lève pour ouvrir. C’est Ben, mon cousin. Nous nous dirigeons vers le salon, Isis a disparu. Dehors, le brouillard s’est levé.

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      #8 15 Février 2016 10:57:31

      Hello !

      Voici un nouveau poème qui vient d'être mis en ligne sur mon blog =D

      Autant en emporte le vent - 08.04.2015



      Un cœur qui déborde,
      Une âme qui sature,
      C’est une mer de tourments que je pleure.

      Un corps compressé,
      Un esprit tiraillé,
      C’est chaque jour un peu plus que je meurs.

      Un sourire éclatant faisant fi de la peur,
      Un sourire édenté m’éclatant l’intérieur.

      C’est une sombre lumière qui me guide,
      Un soleil de suie qui m’éveille chaque matin.

      Seule la nuit, armée d’ombres changeantes,
      Me révèle au grand jour.

      Amas de chair torturé,
      Il n’y a que dans la pénombre que je me retrouve.

      Un concentré de douleur,
      Géhenne obstruant chaque pore.

      Vagabondant dans les méandres du Pandémonium,
      Supplice à chacun de mes pas.

      Le chagrin me porte,
      Perpétuel martyre.

      Un jour viendra,
      Où la nitescence ne me brûlera plus l’épiderme.

      En attendant je supporte inlassablement,
      Autant en emporte le vent.