[Suivi de lecture] Fly34

Après une petite pause dans mes lectures pour lire les ouvrages de la rentrée littéraire qui m'ont été envoyés dans le cadre du prix du roman FNAC, j'ai dévoré le petit roman de Philippe Grimbert, Rudik, l'autre Noureev, un excellent livre qui rend hommage à l'une des plus grandes figures de la danse. J'ai attaqué hier le dernier roman de Joann Sfar, Le Plus Grand Philosophe de France et je me régale de ce ton picaresque.

Bonjour tout le monde,

C'est mon grand retour sur LA après plus d'un an d'absence due à un décès particulièrement douloureux qui s'en est suivi par la mise en stand-by de mon blog et par une bonne nouvelle d'ordre professionnelle avec une promotion. Mais une promotion qui signifie aussi plus d'heures et d'implication.
Inutile de faire la liste ici-même de cette année de lecture qui a surtout rimé avec découverte. Rien que le temps de mettre à jour ma bibliothèque sur LA va me prendre du temps.

Alors, je profite de cette semaine de congé pour m’atteler à Clandestin de James Ellroy, auteur dont j'ai entrepris tout récemment la lecture intégrale par ordre de parution de ses ouvrages. Plus qu'une centaine de pages pour venir à bout de cet excellent second opus, à l'écriture beaucoup plus fluide et travaillée que son premier roman, Brown's Requiem.

Bon retour par ici et bonne lecture :)

Quoi de mieux que débuter une journée en terminant une lecture en cours ? J'ai refermé mon Ellroy depuis une quinzaine de minutes à peine qu'il me semble impossible de reprendre de suite un nouvel ouvrage, tellement l'histoire s'est accélérée d'un coup.

Clandestin de James Ellroy : autant vous dire que si vous vous attendez à une enquête policière classique, vous vous trompez d'auteur ! Comme avec son premier roman, Ellroy s'intéresse d'abord à ses personnages, ensuite à l'enquête. Alors certes, ses personnages donnent l'impression d'être carrément stéréotypés, mais je pense que c'est ça qui fait le fort de cet auteur, de rendre intéressant - je ne me risquerais pas à dire attachant mais on en est pas loin - des personnages macho, alcooliques, dragueurs, bornés et bourrés de défauts. L'enquête en elle-même prend le pas dans le dernier tiers du roman, que je trouve en elle-même assez faible, j'ai davantage préféré le développement des personnages et les quelques scènes du quotidien. Il n'empêche que j'ai déjà hâte de me replonger dans un Ellroy et son troisième roman, Lune Sanglante, risque fortement de finir chez moi lors de mon prochain passage en librairie.

Allez, un café et c'est parti pour La Disparition de Stephanie Mailer de Joël Dicker !

La Vérité sur l'Affaire Harry Québert fut un grand moment de lecture, moment qui fut renouvelé avec le feuilleton de France Culture que j'ai eu la chance d'écouter en rentrant du travail, il y a un ou deux mois. J'avais été déçu par Le Livre des Baltimore qui jouait un peu trop sur la nostalgie du personnage de Marcus Goldman et ce, sans oublier que l'écriture était bourrée de défauts que je ne retrouve pas, pour le moment (AKA page 125), dans La Disparition de Stephanie Mailer qui est remarquablement bien écrit et rythmé ( - mode névrosé on - sans oublier que l'ouvrage sent bon l'encre et l'ouvrage neuf, chose que j'adore particulièrement - mode névrosé off -).

Concernant Ellroy, c'est vraiment particulier ! C'est bourré d'éléments que l'on pourrait qualifier d'homophobe, d'anti-féministe, de rétrograde, mais ça sert magnifiquement bien l'ouvrage écrit en 1985. Et je pense sincèrement qu'un bon auteur de polar, c'est celui qui parvient à faire oublier l'enquête/le sujet pour une contemplation de ses personnages. Mais, par contre, mis à part ce que je qualifierais de mon côté névrosé qui adore découvrir un auteur par l'ordre chronologique de ses ouvrages, je pense qu'Ellroy mérite d'être découvert par ses plus grands succès publiques.