#31 28 Mai 2016 12:20:58
Lecture bien bien ralentie par l'imminence des concours (allez, plus qu'une et trois semaines avant la fin !).
J'ai quand même pu boucler le tome deux du Fou et de l'assassin qui m'a réconcilié avec le premier tome. C'est vraiment fin, introspectif à souhait, l'entrecroisement des narrateurs vient nettement enrichir l'ambiance et le point de vue par rapport aux anciennes sagas. Même si au passage, ça crée un peu de frustration : je suis quand même beaucoup plus sensible à Tom Blaireau qu'à Abeille. Mais bon, soit. Et en tout cas, ça me confirme ce que je pensais : il faut vraiment lire Robin Hobb selon sa publication à elle, pas selon le découpage poche qu'on en fait : si on prend les deux tomes ensemble, il y a une unité, une évolution certes lente mais sensible du moins, et une fin à suspens mais beaucoup plus légitime que si on s'arrête au milieu.
Bref, un départ de saga qui sent très bon. C'est dur d'en parler parce que la saga compte, en publication poche, quasiment 15 volumes, et parler du 15ème spoil évidemment un paquet de choses, donc tout ce que je peux dire c'est que si vous avez accroché aux premiers tomes, le 15 est dans la même lignée, sinon mieux, avec juste ce qu'il faut d'entorses pour dynamiser une narration qui aurait pu commencé à s'essouffler.
Sinon, j'ai aussi lu Moloch de Thierry Joncquet. Assez bon, dans la suite des Orpailleurs. J'ai pas vraiment de souvenir des Orpailleurs que j'ai du lire il y a deux ans. J'aime beaucoup l'équipe de détectives... Les personnages sont fouillés, attachants (la plupart). L'histoire est souvent un peu éclatée, l'auteur nous amène où il veut, et pas par n'importe quel chemin, bon, c'est un parti pris. La lecture est très agréable, avec un soupçon de désuètude dans le vocabulaire et certaines expressions. Disons que ça sent bon les années 90. Voilà, j'aime bien Thierry Joncquet mais je ne pense pas me rediriger vers lui à moins d'être à court.
Ah oui, et pour Moloch, ne lisez surtout pas le quatrième de couverture, ou wikipédia... généralement, ils spoilent salement une intrigue secondaire sur quasiment les trois quarts du livre.
Et donc là, je m'embarque pour le pavé thriller de Dan Simmons : L'épée de Darwin. C'est apparemment top, j'en suis pas tout à fait à la moitié. On y suit pas de flics, d'histoires de meurtres, mais des arnaques à l'assurance, des carambolages incompréhensibles. Le personnage principal est un expert en physique. C'est très sympa à lire, ça change. L'écriture ne me plaît pas des masses par contre, il y a énormément d'énumérations techniques, de matériel... Ça tourne autour du monde des voitures. Bref, je ne suis pas fan et je trouve que ça alourdit le récit. Mais comme souvent c'est du blabla de remplissage, ça se saute aisément. Je ne me rappelais pas du tout de ce défaut dans Hyperion.