Vie saine (Habitudes/Questionnements/Réflexions)

Je suis la première à trouver plein de choses positives dans les nouvelles technologies, Nathalie, et je vis très bien avec ! Ce que je déplore, c'est la surconsommation abusive : des gens ont 3 télés, 2 voitures alors qu'un seul travaille loin et plein de choses qui ne servent parfois pas à grand-chose si ce n'est à empêcher de penser, empêcher de prendre son temps, empêcher de rêver. Pascal le janséniste évoquait le divertissement comme détournement de la religion, moi, je crois que le divertissement et la consommation à tout crin détournent un certain nombre (mais pas tout le monde heureusement) des autres et de l'essentiel. Mais bien sûr, les gens sur ce forum, qui échangent et qui se posent des questions sur leur rapport à la vie saine, ne sont sans doute pas les plus touchés ;)  mais sans doute pas non plus représentatifs de la majorité. Quant au téléphone portable dès 10 ans, on pense tout de suite à la sécurité : il faut qu'un enfant puisse joindre ses parents à la seconde, mais je préfèrerais qu'il y ait une véritable atmosphère de sécurité, ainsi il n'aurait pas besoin de ce genre d'appareil, dont on découvre qu'il est possiblement dangereux pour la santé. Mais c'est vrai que la disparition des cabines publiques est un problème, quelle idée de les avoir supprimées, cela "oblige" à avoir un téléphone à soi. À Tokyo, tout le monde a un portable mais il existe des cabines publiques avec un annuaire dont pas une page n'est arrachée dans toutes les gares, c'est-à-dire tous les 400 mètres...

Coucou!

Je m'inscruste dans ce sujet que je trouve très intéressant et qui correspond complètement à ma démarche. J'en suis encore au début mais depuis pas mal de temps, je remets en question ma façon de consommer et de vivre. J'aspire à une vie plus sereine, plus saine, plus verte. Je sais pas si c'est l'approche de la trentaine ou quoi, mais j'en ressens le besoin. J'ai l'impression que ma façon de vivre n'est plus en accord avec mon esprit et ça m'angoisse légèrement. Les changements se font petit à petit mais ce n'est pas toujours facile quand le conjoint se fiche aussi bien de la planète que de sa santé (mentale et physique).

Au niveau des cosmétiques, j'utilise quotidiennement des produits soins des marques Lavera et Weleda. Elles portent le label NATRUE et mes produits sont vegans et en partie bio (je ne sais pas si c'est le cas de toute leur gamme). J'ai vu que la marque Logona était souvent citée parmis les cosmétiques "cleans", mais je ne me suis pas encore vraiment renseignée. Ces marques sont faciles à trouver en Allemagne, j'ai de la chance.
Je me maquille très peu et j'essaie le plus souvent d'utiliser des marques de cosmétiques naturelles. J'ai encore quelques articles classiques mais je les remplace petit à petit par de bons produits quand j'ai "besoin" d'en racheter. Comme Lef, je ne vais pas tout jeter à la poubelle parce que tel ou tel produit contient trop de chimie. J'attends de les finir et après je me demande si j'en ai vraiment besoin et si je peux trouver une alternative.
Je suis passée du gel douche au savon il y a plusieurs années. J'ai éliminé les déos avec alu, je continue à chercher un déo naturel efficace (ma peau s'habitue trop vite) mais je préfère finalement faire une retouche dans la journée que de revenir à l'alu vu les antécédents familiaux au niveau du cancer du sein. J'essaie actuellement de trouver un shampoing solide efficace. J'en avais essayé un de chez Lush qui était très bien mais après avoir acheté un 2e pain, mon cuir chevelu (très sensible de nature) s'est rebellé, du coup je suis repassée au shampoing classique bourré de chimie en attendant de trouver quelque chose qui ne provoque ni démangeaisons, ni pellicules et qui accessoirement ne rend pas les cheveux rèches.
Pour celles que ça intéresse, j'ai trouvé cet article sur les produits classiques contenant des allergènes et/ou perturbateurs endocriniens. Cette liste n'est sûrement pas complète mais il y a pas mal de bestsellers dedans et ça aidera peut-être celles d'entre vous qui commencent tout juste à se poser des questions à revoir leur liste de courses. http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20 … antes.html

Pour les déchets, j'essaie d'éviter au max les emballages doubles du style sachet plastique dans une boîte en carton. Ici nous sommes obligés de trier les déchets (si un contrôle a lieu, l'ensemble de l'immeuble risque de payer une amende). Au départ, c'était difficile de s'y retrouver parce que je n'ai jamais été habituée à cela (chez mes parents on ne trie pas) mais après presque 9 ans en Allemagne, j'ai pris des habitudes et maintenant j'ai même tendance à trier quand je suis de passage en France (ce qui est un peu débile quand tout finit quand même dans la même poubelle... )
Je vais faire mes courses avec des sacs en toile réutilisables, même au rayon légumes je n'utilise plus de sacs plastiques. Ça embête parfois les caissières (la pèse se fait à la caisse) d'avoir à rassembler toutes les légumes avant d'encaisser mais franchement, ça ne me viendrait plus à l'idée de tout emballer dans du plastique.
Les magasins de vrac commencent à pousser un peu partout dans le pays, sauf près de chez moi. Je trouve le principe d'amener ses propres récipients pour faire ses courses très sensé. Malheureusement, on ne peut pas le faire dans la plupart des magasins classiques, question d'hygiène paraît-il...

Je m'intéresse de loin aussi au minimalisme. Je ne pense pas le devenir dans un futur proche, parce que je tiens à beaucoup trop de choses, mais j'ai réussi à faire du tri dans les fringues, les ustensiles de cuisine et depuis un an j'accepte de revendre/d'échanger/de donner des livres qui ne m'ont pas emballée plus que ça (chose impossible il y a quelques années). Je remarque à quel point nos biens matériels m'envahissent avec le temps. Surtout au retour de vacances, quand une valise a suffi et qu'on s'est contenté du minimum, là c'est flagrant.
En ville, les boîtes à livres et les "boîtes à tout" se multiplient aussi. Ainsi, chacun peut y déposer ce dont il n'a plus besoin et éventuellement prendre quelque chose dont il aura l'utilité.  J'achète beaucoup d'occasion, peu importe le domaine et j'aime cette idée de redonner vie à un objet délaissé.

Lorsque je vivais seule je n'avais pas de télé, juste un ordi. Depuis que j'ai emménagé avec chéri, nous avons la télé mais je ne la regarde quasiment jamais ou alors parce que j'ai par hasard eu vent d'un reportage ou documentaire intéressant. Les journaux télévisés me dépriment réellement et les programmes de télé-réalité, castings, compétition ne m'intéressent pas. Chéri quant à lui ne peut pas vivre sans télé. Elle est toujours allumée même s'il ne la regarde pas, tout comme chez ses parents... Souvent je le retrouve même devant la télé avec sa tablette sur les genoux et son portable dans une main. C'est sa manière de décompresser.

J'admire celles d'entre vous qui ont fait des choix plus "radicaux" mais comme je l'ai dit plus haut, ça se fait petit à petit chez moi.

Si si EgoC, pour moi tu es dans le sujet, une vie saine se raisonne aussi à l'échelle de la planète et englobe le gaspillage, la pollution aussi bien que la qualité de vie et le rapport au matériel... on parle bien sûr de nos choix personnels mais aussi de la perception que nous pouvons avoir du sujet :)

Et c'est marrant mais ça fait plusieurs fois que je vois des gens dire que certains participants ici sont "radicaux" dans leurs choix et que eux débutent tout juste.
Mais je ne crois pas avoir vu ici des gens particulièrement radicaux, tout le monde a dit que malgré tout il lui reste certains "mauvais" produits ou "mauvaises habitudes" ou qu'ils considéraient un thème ou deux au détriment d'autres.
Et tout simplement chacun d'entre nous "travaille" son sujet depuis déjà un moment, par expérience, par goût ou autre. Côté nutrition j'ai moi aussi bu mes grands verres de lait au goûter pendant longtemps (jusqu'en terminale -_-) et je réalise seulement cette année les méfaits potentiels d'un tel abus. Ma belle-mère hyper attentive aux questions de nutrition, mon diplôme d'ingé agronome spécialité marketing agro alimentaire, mon SII en super forme depuis 4 ans... tout ça a contribué à déclencher quelque chose aujourd'hui, en nutrition en premier lieu, mais par "contamination" au reste de mon environnement et jusque dans mes aspirations personnelles profondes et professionnelles.
Je pense que rares sont les choix réellement radicaux. En fait, ça dépend de la raison. Un végétarien qui le devient par amour de l'animal peut changer très brutalement son alimentation. Pour la santé, comme il n'y a rien de sûr, que les habitudes sont difficiles à défaire et tout... ça prend plus de temps souvent et une chose en entraîne peu à peu une autre. Parfois un changement a l'air radical, c'est juste qu'on lisait des choses depuis des années mais qu'on a attendu un déclic pour concrétiser ^^

L'autre remarque c'est la chance d'avoir le conjoint que j'ai. En or le gars. Il aime la viande. Déjà, il se régale avec mes plats végé et n'a jamais réclamé plus de viande dans ma cuisine. Et hier je lui dit "il faudrait vraiment que tu baisses ton cholestérol, même s'il est dans la norme, parce que c'est une norme occidentale et c'est déjà bien trop élevé d'après les études scientifiques... et donc faut manger moins de viande". J'ai à peine eu un haussement de sourcil et il a réfléchi "ah je pourrais prendre des nems végé la prochaine fois". Bien sûr, il mangera du canard laqué après, mais j'apprécie qu'il entende mes préoccupations et qu'il ne les écarte pas, et même essaye de les appliquer. De mon côté je pense supprimer la viande entièrement (puisqu'il a déjà largement un apport extérieur), ce qui ne me manquera pas et je continuerai la dynamique dans laquelle je suis d'utiliser moins d’œufs en pâtisserie ^^
De même pour le "minimalisme", emménager ensemble lui a fait comprendre les bienfaits de la revente de livres qu'il refusait d'envisager avant. Et il y prend de plus en plus goût, il choisit exprès des lectures dont il pense pouvoir se débarrasser après pour évacuer un peu ^^

Je trouve que ton conjoint a une super attitude ! C'est bien de prendre conscience qu'il n'y a pas que la viande dans la vie ! Dans ma famille, quand je refuse de manger de la viande mon père dit "n'importe quoi !" Bref je fais pas attention son cas est désespéré :) Sinon en ce qui concerne les radicaux, je trouve ce mot assez dégradant, je crois pas que dans ce genre de chose on soit réellement radicaux. Je ne suis pas accord avec tout ce qui peut se dire mais pas au point de penser qu'il y ait des radicaux.

Voilou

Quand j'ai employé le terme de changements radicaux, je ne le pensais pas de façon négative ou dégradante. Sur le moment, les mots m'ont manqué et je me suis sans doute mal exprimée. Je pensais en réalité "très différent"  en comparaison à la société de consommation actuelle et à la façon dont j'ai été élevée.