[Jean-Sébastien Hongre] Auteur d'Un joueur de poker

  • baba

    Admin développeur

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    #51 18 Mai 2010 21:29:09

    La 4ème de couverture est mieux oui. Content que la question sur Pascale ait également été posé =)
  • Jean-Sébastien Hongre

    Auteur

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    #52 18 Mai 2010 21:30:46

    Le roman est descriptif, ne prend pas parti. Par contre, les ressentis sont vus coté Antoine effectivement.
    Pourtant , car il faut partir de là, les faits sont objectifs  :

    1. Antoine est dominé et n"est" pas vraiment
    2.  sa femme enceinte de lui sans qu'elle ne l'ait associé à ce choix de couple fondamental le traîne a un dîner ou il se découvre un don et une voie pour "être", voir "naître au monde"
    3. Suit une période ou les deux ne sauvent pas leur couple car aucun ne fait un effort (il se préparent des plateaux pour mieux consommer leur solitude)
    4. L'enfant né, Pascale referme ses bras sur lui et entame un process d'exclusion contre lequel, antoine, héros faible, ne se révolte pas pour sauver son couple. Pascal décide très vite , en exécutive woman moderne et décidé qu'elle est, de monter un dossier avec un détective. Elle pousse son homme a jouer, lequel ne dit pas non :)
    5. Lui part a vegas, revient et perd son fils et sa femme.

    Voilà les faits mes chers amis.
    je vais poster ca et ensuite, il faut aborder la question de la culpabilité ?
  • Invité

    Invité

    #53 18 Mai 2010 21:32:53

    Bon finalement, j'avais tort selon ce petit topo, mais moi j'ai vraiment ressenti le roman comme très subjectif, orienté du point de vue d'Antoine, ce qui fait que j'ai détesté le personnage...
  • valérie

    Lecteur assidu

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    #54 18 Mai 2010 21:35:49

    Je remarque donc que vous qualifiez votre héros de faible. Pour le reste, je vous trouve bien dur avec Pascale mais c'est vous qui détenez les clés de ce roman, pas moi.
  • Leyla

    Serial lecteur

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    #55 18 Mai 2010 21:37:26

    Merci beaucoup pour l'ensemble de ces précisions ! Je me demandais justement si c'était suggestif ou pas , en fin de compte non . Mais comme vous le dites si bien , Antoine se laisse aller et ne se révolte jamais et ne fait pas non plus d'effort .

    J'aurai une autre question aussi : pourquoi avoir laissé le personnage d'Antoine dépérir de cette façon ? A la fin , il m'a vraiment fait de la peine . On aurait dit qu'il avait joué toutes ses cartes et qu'il attendait tranquillement sa mort .

    Dernière modification par Leyla (18 Mai 2010 21:38:06)

  • Lexounet

    Chouchou des imprimeurs

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    #56 18 Mai 2010 21:39:55

    Cela me rassure en tout cas dans ma compréhension du mode de fonctionnement des personnages.
    J'aurais aimé savoir pourquoi avoir voulu créer votre héros, ou plutôt anti-héros, avec autant de faiblesses. Même quand il trouve justement une passion pour, comme vous dites "être", il ne parvient pas jusqu'au bout et se laisse voguer vers des eaux de plus en plus troubles? (question qui en fait rejoint celle de Leyla)
  • Jean-Sébastien Hongre

    Auteur

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    #57 18 Mai 2010 21:41:12

    Du point de vue de l'auteur, la tentative sur Pascale (le prénom n'a pas été choisi au hasard...) est de créer un pur produit moderne executive woman : décidée, efficace, dominatrice, décideur et...égoïste.

    Elle est un peu un refletn une enfant de son époque. (elle pourrait être un homme, un "pascal"),

    Elle vit dans son monde d'école de commerce et finira d'ailleurs par se maquer avec nicolas de sa promo (quelle preuve d'imagination ...)

    Devenu mère (et ce type de réaction peut arriver) elle se referme sur son enfant. Elle va y mettre son efficacité habituelle.

    Elle est assez noire dans ma volonté, calculatrice, machiavélique (le coup du detective) . Mais finalement, avec le temps, je m'aperçois que je ne l'ai pas créé si noir que ca. La période ou elle est enceinte et ou il ne s'occupe pas d'elle la dédouane un peu/beaucoup

    ce n'est pas simple car ces deux là sont dominés par leur propre rêve (elle , je suis une executive qui dirige ma vie, prends les decisions comme la société aime qu'on le fasse, lui, je suis à la recherche de moi meme, je veux être déjà, pour commencer) et du coup ne voit plus l'autre

    Au final, ils ne communiquent pas, emporté par les fantasmes d'une société qui met la barre très haut.

    je poursuis ma réponse avec vos remarques
  • constance-ciel

    Improvisateur de marque-pages

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    #58 18 Mai 2010 21:44:04

    Heclea a écrit
    Mallou a écrit
    JS a écrit

    Changer de vie, se réaliser et exister enfin aux yeux des autres, ce sont ces rêves qui envahissent Antoine le jour où il se découvre un vrai don pour le poker. Sa femme Pascale, enceinte, assiste à cette ambition qui s?éveille, ce rendez vous avec lui-même. De Paris à Las Vegas l'itinéraire d?un être blessé aux rêves jusqu?ici inavoués.


    Je trouve que cette 4ème correspond plus au livre.


    Je suis d'accord avec Mallou


    Bonsoir !
    Je n'ai pour ma part pas lu votre livre, ni même la 4e de couverture. La seule chose que je peux dire, c'est que ce résumé-ci m'attire, de même que les échanges qui se font en ce moment même.
    - et je ne joue pas au poker, mais puisqu'il ne faut pas se fier au titre puisque votre roman ne parle pas que de ça, je fonce ;)

    Dernière modification par constance93 (18 Mai 2010 21:44:32)

  • Jean-Sébastien Hongre

    Auteur

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    #59 18 Mai 2010 21:55:29

    sur le coté subjectif, je suis ok sur le fait qu'on peut presque dire que le roman l'est , la frontière est subtile, mais c'est parce que majoritairement les émotions d'Antoine sont évoqués,

    Un scoop : il existe 1/5 de ce roman en mode "je".J'avais commencé ainsi, imaginant Antoine dans son asile écrivant à son fils l'ensemble de l'histoire. Ca ne tenait pas, je vous l'assure.

    Parlons d'Antoine.

    Personnellement, il m'émeut mais c'est très personnel. Je l'ai accompagné dans sa recherche de lui même. J'ai vécu ce terrible vide intérieure qui le travaille avant ce don qu'il va découvrir. Peut-être ne l'ai je pas assez bien retranscrit.
    Bien sur j'ai enragé comme vous (un paradoxe puisque je pouvais changer le court des choses - et cependant non) sur son manque de prise en main de sa vie affective. Mais il faut bien comprendre une chose. pour beaucoup, le malheur ne rend pas plus fort. Antoine démarre sa vie avec un poids terrible (mère l'abandonne et son père qui meure dans ses bras) , sans diplôme il s'en sort par l'informatique en autodidacte, Pascale le ramasse comme ça.
    Ensuite, il commence à naître et croit qu'il peut vivre cette expérience seul.(erreur bien sur, mais antoine fait des erreurs, nécessairement)
    Puis il perd sa première finale, revient se disant qu'il va reprendre une vie normal : trop tard.
    Ensuite, il y a la phase ou il devient un pro. Il vit avec isabelle. La question importante selon moi est : pourquoi ayant trouver cette équilibre (il aurait pu vivre une vie avec isabelle, adopter des enfants etc) il le casse brutalement ?
    Pourquoi faut-il qu'il casse son bonheur pour devenir champion ?

    Regardons autour de nous, ça arrive tous les jours. Abreuvé de people et autres rêves de soupes.

    un passage annonce bien le roman :

    Antoine n’a pas osé agir de la sorte. Les médias
    placent la barre si haut qu’il participe sans trop souf-
    frir de cette foule de frustrés pour qui les indicateurs
    de vie, la carrière, la réussite sentimentale n’attein-
    dront jamais le niveau des personnalités dont le destin
    est étalé sur les tabloïds et diffusé en boucle sur les
    chaînes de télévision. Il a le sentiment depuis long-
    temps que les feux ne seront jamais tous au vert pour
    lui et c’est tellement normal que cela ne le révolte
    même pas. Aujourd’hui, il se rassure en se disant qu’ils
    ne le sont pour personne.
    En « haut », tous font semblant, songe-t-il. Ils font
    semblant pour ne pas s’écrouler, pour ne pas gripper
    la machine, pour que ce gigantesque tournoi ne
    s’arrête pas. Il ne faudrait pas que les joueurs quittent
    subitement ces millions de tables, sous les regards
    affolés des organisateurs du bazar mondial. Il ne fau-
    drait pas qu’ils aillent dehors, prendre l’air, au soleil,
    dans l’herbe, pour se sentir vivre sans bouger, le nez
    dans les nuages.


    oups je m'aperçois que mes post sont longs, je vais passé en mode plus court. Désolé
  • baba

    Admin développeur

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    #60 18 Mai 2010 22:00:01

    Personnellement, j'ai pas eu l'impression qu'il se laissait dépérir totalement, il se donne à fond pour être le meilleur, c'est tout. Ce n'est qu'après qu'il a l'air de se rendre compte du temps perdu avec son fils.

    Je trouve que quand Pascale accouche de son fils et qu'Antoine ne pense qu'au poker, c'est le seul moment où vraiment on a l'impression qu'il se comporte comme un salaud sans coeur.

    Pour revenir à une question plus technique, vous avez trouvé facilement un éditeur ? est-ce que vous avez envoyé à plusieurs maisons d'éditions ? Ou plus large, comment c'est passé le processus entre le moment où vous avez fini décrire votre roman et le moment où il a été publié ?