Les trois côtés d'une pièce : Quelques jours à Moscou.

 
  • Matilda

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    #11 02 Juin 2010 01:14:28

    Merci Mr. Zombi ^^
    Vous me motivez pour écrire la fin .. parce que j'ai bien trois chapitres d'avance, mais ça bloque toujours pour l'épilogue ...
  • Matilda

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    #12 02 Juin 2010 12:46:18

    Voilà le chapitre 2. je suis un peu moins satisfaite que précédemment, mais enfin j'attends de voir ce que vous pouvez en penser ^^




    2.

    « Non, ce n'est pas de sitôt que les gens sauront ce que je sais. Y a-t-il beaucoup de fer ou d'autres métaux dans le soleil et les étoiles … cela on pourra le savoir bientôt. Mais ce qui démasque notre vilénie... c'est difficile, horriblement difficile...
    Vous, du moins, vous m'écoutez, et je vous en suis reconnaissant.
    »
    Léon Tolstoï in La sonate à Kreutzer.


        Pendant toute la soirée qui suivit, mon téléphone ne cessa de sonner. Je le coupai pour découvrir le lendemain une dizaine de messages de Serioja. Il y avait de tout, les suppliques, les pleurs, les insultes, la colère. Je les supprimais tous.
        J'entrai ensuite dans la pièce qui avait été notre bibliothèque et choisi une dizaine de volumes que je plaçais dans une valise. Une heure plus tard, j'étais dans le train pour Moscou. On n’arrive pas à Moscou comme on le veut, il faut avoir une raison précise. Hors j'avais une raison précise, une maison dans les faubourgs de la capitale. La maison de mon arrière arrière-grand-mère dont j'avais hérité, et de plus la double-nationalité me permettait de naviguer à ma guise, et si l'on ajoutait à cela le fait que j'étais effectivement née à Moscou et que j'y avais fait mes études, on avait un assez juste tableau.
        Mon père était russe, pur produit de la révolution bolchévique de 1917, et fils d'un dignitaire du régime il avait jouit d'une très agréable fortune et d'un train de vie remarquable pendant que le peuple crevait de faim autour de lui. Ma soeur, mon frère et moi étions nés à Moscou à un an d'intervalle chacun et y avions fait toutes nos études jusqu'au secondaire. La mort de notre père et un revers de fortune nous fit émigrer en France, où ma mère avait une maison.
        Ma mère était interprète à l'ambassade de France en Russie et avait rencontré mon père lors d'un diner d'affaire ; leur mariage avait été célébré quelques mois plus tard, quelques mois encore et Serioja arrivait. On ne nous avait pas donné des prénoms qui pouvaient passer pour français. Arrivés en France nous dûmes les franciser ; le nom de jeune fille de notre mère compléta le tableau et notre accent parfait nous fit passer pour des natifs et nous évita de devoir nous expliquer. Être un russe en France quelques mois après la chute du mur de Berlin n'était pas chose aisée. On nous aurait traités de communistes, de bolchévique, de suppôt de Poutine, dans le meilleur des cas.
        Nous ne passions pas énormément de temps avec des personnes extérieurs, le plus souvent Anastassia, Serioja et moi restions dans la bibliothèque à jouer aux échecs, lire ou nous bagarrer. Nous aimions notre compagnie mutuelle.
        A la mort de notre mère, quatre ans avant celle d’Anastassia, nous héritâmes des propriétés françaises et russes, et grâce à de très bons investissements dans des boites de nuits à Moscou, nous pouvions nous permettre de continuer nos études sans avoir à trouver de petits boulots.
        Anastassia voulait devenir professeur de russe en France, Serioja ne savait pas trop et changeait souvent de filière, pour ma part j'étais partie pour étudier les mathématiques. Les chiffres et leur mélodie particulière m'avaient toujours fasciné. Avec une facilité insolente je résolvais les plus compliqué des problèmes et me passionnaient pour ses énigmes mathématiques sur lesquels planchait les plus éminents de nos scientifiques.
        Serioja aimait ne rien faire … il écrivait vaguement des vers dans un style déclamatoire et grandiloquent. Il se complaisait dans le rôle de dandy bercé par le spleen et adorait essayer toutes sortes de drogues. Dans ces moments là je ne l'approchais pas, au contraire d’Anastassia qui participait parfois à ses voyages sous acide. Elle n'était toutefois pas si atteinte que lui et réussissait à mener de front ses études et ses loisirs évanescents …
        Serioja se plaisir à me citer Baudelaire et ses Paradis artificiels ; quiconque ne boit pas a quelque chose à cacher. J'aurais voulu lui rétorquer que boire lui permettait d'oublier qu'il ne faisait rien de sa vie. Mais j'étais une gentille petite soeur muette.
        Tout changea quand Anastassia tomba malade. Je déménageais avec elle dans l'appartement que nous avons déjà visité, et laissais Serioja saccager la maison de notre mère. Je refusais que Anastassia vive avec un être aussi faible et décadent qui n'était que peu souvent lucide et semblait constatent nager dans un brouillard alcoolisé et médicamenteux.
       
        La maison des faubourgs n'était pas restée inhabitée pendant toutes ces années. Les premiers temps elle était bien sûr resteé déserte, mais quand l'argent avait commencé à revenir, ma mère avait engagé à nouveau notre ancien personnel de maison et celui-ci, installé à demeure avait pour consigne de tenir la maison en ordre dans l'optique d'un visite inopinée.
        Il ne fallu que quelques secondes à Arina Dmitrievna Rodonovna, ma vieille nourrice, pour m'ouvrir la porte et sonner le majordome, qui était aussi son frère, pour qu'il prenne mes bagages dans le taxi.

    -Macha Ivanovna, s'exclama-t-elle dans son russe matinée de son accent du Caucase, sa région d'origine, quel plaisir de te revoir. Et Serioja Ivanov n'est pas avec toi ? Et Nasten'ka ?
    -Bonjour baboulinka, lui répondis-je fatiguée. Serge est en encore en France et Nastia est morte ...

        Je n'attendis pas ses questions maladroites et montais dans ce qui avait été le fumoir de plusieurs générations de Mikhaïlovitch. Je n'avais pas connu mon arrière-grand-père, mais je savais par mes grandes-tantes qu'il aimait y fumer un cigare après diner et y parler affaire avec les pontes du régime bolchévique et soviet aussi. Vladimir Ilitch Oulianov était même censé y être venu plusieurs fois … Ma famille avait bizarrement su voguer encore soviets et bolchéviques sans avoir à choisir et traversa ensuite la Seconde Guerre mondiale avec brio. Les aïeux avaient du talent quand il s'agissait de retourner leurs vestes. Ils n'eurent même pas à fuir en Belgique ou en Turquie comme ce fut le cas pour de nombreuses familles, comme les descendants d' Alexandre Sergueïevitch Pouchkine par exemple ...
        Je me blottis dans un vieux fauteuil craquelé en cuir et sans ôter mes bottes couvertes de cette neige sale qui semble recouvrir Moscou de tout temps, je m'autorisais à pleurer pour la première fois.

  • Miss Spooky Muffin

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    #13 02 Juin 2010 12:59:33

    J'aime bien le côté historique (suppôt de Poutine :D) mais je ne vois pas trop où va l'histoire pour l'instant, je suppose qu'on le saura par la suite.

    Et Ivanov...itch, il te manque la fin (avant dernier paragraphe) ;)

    Bonne continuation !

    Dernière modification par Miss Spooky Muffin (02 Juin 2010 14:41:23)

  • Matilda

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    #14 02 Juin 2010 13:11:37

    Merchi ^^ Je corrige le ith !
    Où on va ? Bonne question :p
  • Matilda

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    #15 02 Juin 2010 15:23:38

    3.

    « L'ivresse du monde est mortelle,
    Et nous sommes pris vous et moi,
    Chers amis, dans son tourbillon.
    »

    Pouchkine in Eugène Onéguine.

        La bibliothèque du fumoir était des plus clairsemées. D'une part parce que les ouvrages les plus précieux étaient stockés dans la grande bibliothèque du rez-de-chaussée, à l'abri de la fumée de cigare et des verres d'alcool, d'autre part parce qu'il s'agissait de la bibliothèque d'origine de mes arrière arrière-grand parents. Comme le voulait la mode du début du 19ème il y avait beaucoup d'ouvrages en français et anglais, peu en russe sauf un étonnant exemplaire Anna Karénine en deux volumes. Sachant les défauts et l'immoralité qu'on lui avait reprochée, j'étais étonnée que mes très conventionnels aïeux aient pu le lire. Ils étaient plutôt du genre à idolâtrer Alexandre Sergueïevitch, et à passer de nombreux jours dans leur propriété de Mikhaïlovskoïe, dans la province de Pskov, où Pouchkine avait souvent séjourné dans son enfance et pendant ses disgrâces.
        Il y avait Parny, Racine, La Fontaine mais pas Voltaire … je me souviens que mon père disait que sa grand-mère le trouvait trop vulgaire. Je laissais mes doigts courir sur les anciennes reliures. Un petit placard à la poignée patinée par l'usage attira mon regard et je me souvins que c'était là que mon père avait l'habitude de cacher son alcool. Je me souvins aussi de Serioja, Anastassia et moi en train de se servir dans sa réserve de vodka et d'aller se cacher au grenier pour en boire quelques douloureuses mais néanmoins délicieuses gorgées. Nous étions à peine âgé de sept, huit et neuf ans et pourtant nous goutions la vodka comme s'il s'était s'agit du lait à la cannelle que nous préparait Arina Rodonovna. Parfois Piotr Dmitrievitch Rodonov, le frère d'Arina et majordome, nous découvrait, trois gamins ivres recouvert de poussière et nous chassait dans nos chambres en menaçant de le dire à nos parents. Ce qu'il ne fit jamais.
        Un jour que j'étais sortis avec ma mère rendre visite à des amies à elle, Anastassia et Serioja profitèrent de ce que mon père était occupé dans son bureau pour prendre une pleine bouteille de vodka et la boire … on ne sait pas exactement comment, mais Anastassia tomba dans les escalier et se cassa la cheville. Mal soignée, celle-ci la fit boiter jusqu'à la fin de sa vie, comme une Louise la Vallière russe …
        Nous eûmes droit à une monumentale engueulade, enfin Anastassia et Serioja furent réprimandés. Ils ne dirent jamais que j'avais participé à leurs petites découvertes alcoolisée, et je ne fus pas puni. Mais les marques de ceinturons que je vis sur le dos de mon frère, ainsi que sa joue tuméfiée me firent passer l'envie de boire à nouveau. Mon père, qui ne nous battait pas souvent, mais qui était adepte de cette méthode d'éducation, n'avait pas supporte que sa fille préféré, sa Nasten'ka Ivanovna boite et ait du mal à se trouver un mari. Anastassia avait toujours été la plus jolie de nous deux et mon père comptait beaucoup sur son mariage pour faire alliance avec une autre famille. Sa mort, et notre départ en France nous évita cela …
        Le changement fut brusque. Adolescents habitués à la misère des habitants de Moscou, au faste des soirées organisées par nos parents et la bourgeoisie apparentée qui était notre cercle d'intime, nous passâmes à la vie simple et monotone d'une résidence à la campagne française. Nous découvrîmes la vie dans un pays étranger au début des années 90 et vîmes notre mère s'épanouir. Si le début de son mariage avec Ivanov Mikhaïlovitch, mon père, fut heureux, elle découvrit bien assez vite son caractère emporté et la violence dont il faisait preuve parfois, alcoolisé ou non. Elle découvrit qu'elle n'était plus libre d'exercer son métier et qu'elle devrait dorénavant se contenter de la vie de riche oisive mondaine. Elle rentra dans le moule, mais je l'entendis parfois se disputer violemment avec mon père à ce propos et boiter pendant quelques jours.
        Mon père se permettait de battre ma mère quand il l'estimait juste, rossait volontiers ses domestiques et mon frère, mais jamais il ne leva la main sur Anastassia ou moi. Il se contentait de nous punir en nous enfermant dans notre salle d'étude pendant des jours avec pour seule compagnie une vieille bible.
        Retourner à Moscou avait été fait un coup de tête, une toquade. Je n'avais jamais aimé cette maison, en être éloignée pendant des années me l'avait fait oublier en partie, mais j'abhorrais encore plus de rester en France à croiser le fantôme de Nasten'ka dans notre petit appartement. Je songeais d'ailleurs à le vendre et à me trouver un autre logement. Loin de Serioja et de son chagrin, peut-être le Sud ou alors aller vire dans un autre pays. Que choisir, l'Angleterre, la Suède … j'avais toujours rêvé d'aller à Prague, peut-être serait-ce l'occasion d'enfant parler allemand avec des natifs …
        J'avais passé la nuit à pleurer Anastassia, mais aussi Serioja, à pleurer de rage ce frère qui n'en était plus un et qui me pesait. J'attendais qu'il meurt, j'attendais qu'ils mettent ses menaces à exécutions, j'attendais de me retrouver avec trois pièces …
       
        Je me souviens de ce jour où en rentrant dans ma chambre je découvrir sur l'oreiller une petite feuille où était calligraphié d'étranges symboles, pas de cyrillique, ni de lettres de l'alphabet latin. Anastassia en avait trouvé un pareil. Ce fut Serioja qui vint nous expliquer de quoi il retournait. Il avait simplement écrit le nom de la déesse Athéna en grecque ancien ; il avait trouvé dans le grenier trois pièces identiques, grecques supposait-ils, où la déesse était représentée. Il nous en distribua une chacun et nous nous jurâmes de la conserver jusqu'à  notre mort. J'avais récupéré celle d’Anastassia à sa mort, j'avais refusé qu'elle fut enterrée avec. Serioja ne le méritait pas.

        Serioja m'avait souvent confié qu'il se tuerait plutôt que de vieillir. Qu'il refuserait de se dégrader et de passer des années en fauteuil roulant, grabataire, baveux et sénile. Je refusais d'écouter quand il abordait le sujet, refusant de prendre au sérieux ses délires de gamin capricieux et tourmenté.
        Mais il avait évolué de telle sorte que le suicide ne semblait qu'une voie naturelle à prendre. Il avait déjà tellement flirté avec la mort, que sauter le pas ne devrait pas faire une grande différence. De sa tombe il ne pourrait plus m'appeler pour pleurer. Je serais enfin en paix. En paix et avec trois pièces.

        J'étais fatiguée. Terriblement fatiguée. Depuis la mort de Nastia je n'avais pas fermé l'œil. Ou pas assez longtemps pour que mon cerveau se mette en veille. J'avais toujours aimé dormir ; pouvoir arrêter de penser un instant, voguer dans un univers cotonneux et flou où pendant des heures, qui passaient pour des secondes. J'aimais dormir et quand je ne pouvais le faire suffisamment j'étais sur les nerfs. Là, c'était l'étape d'après. J'étais trop épuisée pour m'irriter du manque de sommeil et je ne voulais pas dormir. Je ne voulais pas de cette petite mort, je ne voulais surtout pas rêver de Nastia. Je ne voulais pas revoir cet après-midi à l'hôpital.
        Nastia me l'avait dit, elle m'avait fait promettre de mettre fin à ses jours quand elle ne pourrait plus le faire elle-même. Le médecin même ne s'y était pas opposé et lorsque j'avais dû lui injecter de la morphine il m'avait lui-même fourni la seringue et le liquide. Il avait alors pris sa pause pour laisser Nastia mourir en paix et sans qu'on puisse la sauver in extremis. On avait mis sur son certificat, arrêt cardiaque et personne n'avait cherché plus loin. Pas une seule fois Serioja n'était venu se montrer à l'hôpital : Nastia y avait passé son dernier mois, quand elle ne pouvait plus répondre à mes questions ou se laver toute seule.
        Les images tourbillonnaient dans ma tête ; j'avais posé le front sur son torse après l'injection, voulant entendre ses derniers battement de cœur, voulant capter ce dernier souffle de vie, et faire comme si ce n'était pas moi qui l'avait tué, comme si ce n'était pas de ma faute.
        Je poussais un soupir inaudible et m'affalai à nouveau dans le fauteuil, ôtant mes bottes. Dans la maison régnait le silence. Arina Dmitrievna devait s'affairer en cuisine, ou peut-être était-elle à l'église. Elle aimait beaucoup fréquenter la cathédrale du Sauveur quand elle en avait le temps. Ou du moins c'est ce qu'elle nous avait raconté dans ses lettres, je n'y étais jamais entrée après sa rénovation.
        Je n'avais jamais aimé cette maison … en France j'avais même appris à détester la Russie. La Russie de Vladimir Ilitch, qui était plus ému par la mise bat de sa chienne que par les étudiants morts dans un accident de train … Les écrits d'Anna Politovskaïa sur la Tchétchénie m'avait déjà fait voir autrement mon pays. Ne pensez pas que je ne m'étais pas rendue compte du décalage entre le train de vie de ma famille et celle du russe moyen. Je le voyais tous les jours lors de mes promenades avec baboulinka, Sergueï ou Nastia. Seulement je me disais que de tout temps il y avait eu des pauvres et des riches et que j'étais née du côté des riches. Que je n'y pouvais rien et que je n'avais pas à culpabiliser à cause de la garniture du compte en banque de mon père. Après tout je n'étais que virtuellement riche et me lamenter n'y changerait rien.
        Je savais aujourd'hui que ce raisonnement ne tenait pas la route une seconde.
        Je pensais à vendre la maison, mais laisser baboulinka et son frère à la rue ne me plaisait pas. Pourraient-ils retrouver une place où ils seraient logés et nourris ? Pourraient-ils économiser pour leurs vieux jours ? Non pas que comme en France ils pensassent à s'arrêter de travailler à soixante ans et des poussières, mais plus vieux ils seraient forcément moins efficaces et donc forcément moins payés.
        Penser à tout cela me permettait de ne pas songer à autre chose, à Serioja resté en France et peut-être noyé dans son vomi, à Nastia dans sa tombe en train de lentement se décomposer. Plutôt tout que d'imaginer son joli corps pourrir. Je saisis mon sac et en extirpais mon téléphone. Sergueï ne m'avait plus laissé de messages, et c'était plus inquiétant que ses ininterrompues jérémiades. Au moins lorsqu'il larmoyait cela voulait dire qu'il était en vie …
        Je ne savais même pas comment je pouvais encore craindre qu'il meure ; il avait si souvent fait le coup que je n'aurais plu dû m'y intéresser. J'aurais du m'éloigner, me protéger comme disait les quelques connaissances qu'il m'était resté pendant la maladie de Nastia. Mais me protéger contre quoi ? Contre les sentiments et la peur que m'inspirait mon frère ? Cette bombe à retardement qui m'exposerait obligatoirement en pleine figure. M'éloigner de lui et ne pas sursauter quand on m'annoncerait sa mort ? Faire comme si j'avais fait mon nécessaire et qu'il n'aurait plus servit à rien que je s'entête. Que je le laisse mourir comme j'avais tué Nastia ?
        Je composais son numéro après l'indicatif de la France … la tonalité empli mon oreille et j'attendis qu'il décroche … faite qu'il décroche …
    -Ah enfin …
  • Miss Spooky Muffin

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    #16 02 Juin 2010 16:05:01

    Очень хорошо, мне нравыться это!

    Ça vient d'où cette inspiration, tu es fan de littérature russe, tu prends des cours, tu as de la famille ...? Je sais, je suis curieuse, on se refait pas :goutte:
  • Matilda

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    #17 02 Juin 2010 16:43:34

    Miss Spooky Muffin a écrit

    Очень хорошо, мне нравыться это!

    Ça vient d'où cette inspiration, tu es fan de littérature russe, tu prends des cours, tu as de la famille ...? Je sais, je suis curieuse, on se refait pas :goutte:


    Je ne comprend pas le cyrillique :p (j'espère que ça veut dire que tu adores :p) C'est juste de l'esbroufe ! J'aime la littérature russe sans savoir pourquoi et je me suis un peu documentée avant d'écrire (surtout sur les prénoms, noms et patronyme et Moscou un peu aussi ...).

  • Jyu

    Apprenti Lecteur

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    #18 02 Juin 2010 17:26:47

    Oh j'ai beaucoup aimé. J'aime bien ton style d'écriture en fait. :) Bonne continuation !

    Juste quelques erreurs que j'ai remarqué vite fait :

    Cette bombe à retardement qui m'exploserait obligatoirement en pleine figure. M'éloigner de lui et ne pas sursauter quand on m'annoncerait sa mort ? Faire comme si j'avais fait mon nécessaire et qu'il n'aurait plus servit à rien que je m'entête.

  • Miss Spooky Muffin

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    #19 02 Juin 2010 22:12:15

    Matilda a écrit

    Je ne comprend pas le cyrillique :p (j'espère que ça veut dire que tu adores :p) C'est juste de l'esbroufe ! J'aime la littérature russe sans savoir pourquoi et je me suis un peu documentée avant d'écrire (surtout sur les prénoms, noms et patronyme et Moscou un peu aussi ...).


    Ça veut dire que c'est très bien et que j'apprécie =)
    Tu ne t'es pas trop mal documentée à mon avis, le côté utilisation du patronyme fait très formel et littérature classique mais ça donne un petit charme à l'histoire.
    Si ça continue de te passionner, je peux toujours te donner un coup de main si tu as un jour besoin !