#48 09 Août 2017 16:12:14
Je fais partie de celles qui abandonnent sans aucun scrupule : la vie est trop courte pour s'embêter avec des bouquins qui ne me plaisent pas ! De plus j'ai eu mon lot de lectures obligatoires pendant mes études (et encore de temps en temps aujourd'hui à cause de mon métier), donc quand je lis pour moi je ne me force pas. Il fut un temps où je culpabilisais un tout petit peu, en me disant que c'etait peut être cause de moi, que j'étais fatiguée, que ce n'était qu'une histoire de mauvais timing entre ce livre et moi... Et puis maintenant je me fais totalement confiance : je sais que si je n'ai pas envie de continuer ce livre maintenant, l'envie ne viendra jamais. En outre je ne me force plus à lire les fameux classiques qui manquent à ma culture, parce qu'un jour je me suis dit : "si tu meurs demain, que regretteras tu le plus ? Ne pas avoir lu ce Dostoievski qui ne te fais pas du tout envie, ou ne pas avoir passé assez de bons moments à lire des bouquins que tu aimes ?" La réponse a été évidente pour moi.
Quand ça m'arrive c'est parfois au premier quart ou au premier tiers du livre (récemment ça m'est arrivé avec La vie commence à 20h10, Une seconde chance ou encore Raisons et Sentiments - eh oui, les grandes œuvres n'échappent pas à la règle !). Ca peut m'arriver avec des livres que j'ai pourtant eu beaucoup de plaisir à lire jusque là. J'ai soit le sentiment que je n'ai plus hâte de me replonger dans le roman comme avant, voire meme que c'est une corvée. Ou alors je me rends compte que je me contrefiche de ce qui peut arriver aux personnages. Le fait de lever trop de fois les yeux au ciel est aussi un critère d'abandon !
Mais ça m'arrive parfois beaucoup plus tôt : à 20 ou même 10 pages. Dans ce cas c'est souvent l'écriture qui ne m'emballe pas, ou alors il se passe quelque chose qui m'énerve ou me dérange. Mon record : abandonner Robe de marié à la troisième page ! Du coup maintenant quand j'achète un livre j'essaie de lire les premières pages dans le magasin, mais ce n'est pas toujours la solution miracle, parce que les conditions ne sont pas les mêmes que quand je lis tranquillement chez moi, et mon jugement est faussé (dans un sens comme dans l'autre). Et quand j'emprunte à la médiathèque je prends le maximum de livres autorisé, parce que je sais que le taux d'abandon sera important :)