Coucou
Maman Tortue, j’ai terminé
<image>... et je pense que c’est un de ces « fameux » Oui/Non livres.
On aime ce genre de texte avec pleins de bon sentiments... ou pas, comme moi.
Mon avis (absolument pas objectif) n’engage donc que moi ;)
—> Ce n’est pas une histoire de SF mais d’anticipation, qui se passe dans l’année 201?... faut donc que la fin du monde arrive vite puisqu’il reste exactement 377 jours à partir d’aujourd’hui.
L’auteure a imaginé que deux murs d’explosions vont balayer tout et toute vie sur terre. Murs qui vont se rejoindre dans un dernier Big Bang devant la côte de la Bretagne, dans dix jours. Dans ce court laps de temps le hasard va se faire rencontrer plusieurs personnes (entre 25 et 50 ans) qui vont s’entraider pour essayer de survivre... le plus longtemps possible.
Si au départ j’ai vraiment apprécié les personnages (à part l’écrivain qui m’a énervée tout au long du roman), mon plaisir de lecture s’est imperceptiblement changé en agacement.
L’entraide c’est louable, l’introspection devant l’imminence de sa mort est compréhensible, or, quand le récit a commencé à tourner vers un genre de « peace and love » (malgré les frictions dans le groupe), j’ai dit : « stop !, trop de sentiments, tue le sentiment », en tout cas le mien. Je n’ai plus ressenti grand chose devant ses personnages finalement trop « lisses », trop édifiants, trop tolérants... et j’ai survolé les cent dernières pages.
J’avais envie d’autre chose que de la guimauve.
Ne cherchez pas non plus des rebondissements ou du suspense, il n’y en a pas. Il n’y a que des réactions et comportements d’une poignée de personnes devant le seuil de la mort et j’ai eu du mal à croire qu’on puisse réagir, penser, sentir avec tant d’utopisme et de bienveillance à de tels moments (mais je n’ai, bien sûr, pas encore vécu la grande partance vers le néant).
Or, ce qui m’a réellement déplu c’est le roman dans le roman que l’écrivain sus-pointé se sent obligé d’écrire avec tant d’empressement. Que M. Fargetton veut rendre hommage à la muse qui inspire et pousse urgemment chaque auteur... soit. Cependant, quand l’imagination influence la réalité pour la biaiser, j’ai redit : »stop ! ça devient n’importe quoi » (peut-être que je n’ai pas assez d’imagination...)
Par contre, ce qui, a mes yeux, « sauve » ce texte, c’est bien l’écriture, agréablement entraînante, comme toujours chez M. Fargetton.
Maintenant, est-ce un roman pour ados ? Je reste dubitative...